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Mozart

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n s'affaire, prend le thé, bavarde ou mange, sans prêter plus d'attention que cela au jeune Wolfgang...

Ce voyage fut capital pour la suite, parce que, dés l’âge de huit ans, Mozart fait la découverte de deux musiciens qui le marqueront pour toujours : Johann Schobert (1735 env. 1767) à Paris, Jean-Chétien Bach (1735-1782) à Londres. Grâce au premier s’éveillent à la fois en lui le sens de la tendresse mêlée à l’intensité pathétique et celui de la poésie musicale. Par le second (fils cadet de Jean-Sébastien), c’est paradoxalement en allant vers le Nord qu’il entre en contact avec la chaleur ensoleillée du Midi italien.

De retour dans son Autriche natale, il s’imprègne de l’esprit musical, à la fois sérieux et gemütlich de l’Allemagne du Sud, représenté par Joseph Haydn, son aîné de vingt-quatre ans, qu’il découvre lors de quelques séjours à Vienne.

Il lui fallait dorer sa palette musicale au soleil du Midi, et c’est un point à mettre à l’actif de son père que de l’avoir envoyé à trois reprises en Italie : 1769-1770, 1771, 1772-1773. Pendant cette période, il se plonge, alternativement, dans la musicalité chantante mais superficielle de l’opéra italien d’alors et dans la sensibilité autrichienne. Ce qu’il retire de plus précieux de ce contact avec l’Italie, c’est, grâce au padre Martini qui le fait travailler à Bologne (1770), l’art de la mélodicité polyphonique puisé à la tradition des anciens maîtres du contrepoint chantant. Jusqu’au terme de sa carrière, Mozart restera dès lors un maître incontesté, surtout dans les ensembles d’opéras, de la science de la polyphonie vocale.

Il résulte de son dernier voyage en Italie une crise "romantique" (le courant Sturm und Drang annonce le début du courant Romantique à venir) où Mozart, alors âgé de dix-sept ans, produit de purs chefs-d’oeuvre : les quatuors milanais à cordes, K.155 à 160, et la trilogie symphonique de l’hiver 1773, K 200, 183 et 201, qui consacrent la synthèse du Nord et du Midi.

Ensuite, pendant quatre ans, il s’adonne à la "galanterie" musicale. On désigne par là une forme musicale mal définie, intermédiaire entre la puissante structure baroque qui est abandonnée et le nouveau langage thématique qui s’élabore (surtout grâce à Joseph Haydn) ; la galanterie tire son agrément de l’enrubannement rococo de mélodies flottant sur un accompagnement d’accords rompus. Certains ont reproché à Mozart de s’être laissé aller à la facilité en adoptant ce style décoratif pour complaire à l’aristocratie salzbourgeoise : sérénades, divertissements, sonates salonnières pour le piano. En réalité, Mozart comme tout autre musicien de l'époque devait, pour rester populaire, se soumettre aux courants de la mode ou il courait le risque de ne plus se voir commander d'oeuvres. Malgré tout, de nombreuses pièces écrites par Wolfgang à cette époque dénotent d'un certain rejet de la galanterie pure qu'il a finalement réussi à dompter sans heurter l'oreille du public des salons de l'époque ! La galanterie affleure déjà les concertos pour violon (1775), et surtout elle fleurit à pleines corolles dans la merveilleuse année 1776, celle où le maître a vingt ans. Si de telles oeuvres faisaient défaut, il manquerait quelque chose d’important dans l’oeuvre de Mozart. Et c’est l’année suivante (1777) qu’il créera son premier chef d’oeuvre dans la lignée des grands concertos pour le piano, le bouleversant K 271 en mi bémol majeur.

De septembre 1777 à janvier 1779, c’est le grand voyage à Paris. Il part, accompagné seulement de sa mère, et l’aventure sera très décevante sur le plan du sentiment (son amour déçu pour Aloisia Weber), de la famille (sa mère meurt à Paris) et de sa carrière (il est évincé des milieux musicaux de la capitale et lâché par le baron Grimm, son protecteur). Par contre, sur le plan musical, ce voyage sera très fructueux : à l’aller, il s’arrête longuement à Mannheim où il découvre les puissances expressives de l’orchestration romantique moderne. A Paris, lui qui depuis toujours est hanté par le désir d’écrire des opéras, il tombe en plein

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