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Mémoire.Dnsep

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terre. On nous oblige à les mettre dans des goulottes alors qu’on en pas forcément envie. On a envie qu’ils soient visibles. C’est un élément esthétique des œuvres d’aujourd’hui. On va choisir sa couleur, sa taille, pour des questions techniques d’une part. Il y a toute une variété qui nous permet à nous sculpteurs de jouer avec le câble électrique comme élément esthétique, comme élément formel. » Pierre MALPHETTES Extrait de la vidéo « l’électricité », exhibition 2006.

Je souhaite qu’en face de mes travaux, le spectateur saisisse l’essentiel de mon propos au premier regard. Autrement dit qu’il perçoive la dimension sculpturale, physique et oppressante des pièces.

Il y a d’autres aspects de mon travail que j’aimerais souligner.

Par exemple le fait qu’ils affirment l’absence de toute illusion quant aux dispositifs des pièces et aussi le souhait que ces pièces créent l’impression d’un mimétisme avec les réseaux de notre société, de notre monde.

Tous les câbles et boîte de dérivation que j’utilise sont les mêmes éléments qui existent dans les structures d’habitation où nous vivons, qui sont dissimulés par souci de sécurité et sans doute d’esthétique. Et pour « nous éviter l’angoissante impression d’habiter un réseau de flux » (Michel Gauthier, catalogue de Matthew McCaslin pour le Musée d’Art Moderne de Saint Etienne).

Michel Gauthier dit également « l’exhibition de l’intendance électrique ne correspond toutefois pas au seul désir de rapporter l’œuvre lumineuse à sa réalité énergétique. La désublimation de la fée Electricité a également des ambitions architecturales ».

Il s’agit de mettre en évidence en quelque sorte les « dessous » de l’événement, de « porter les coulisses sur la scène » (Michel Gauthier).

Même si je ne touche pas au réseau existant dans les murs d’une pièce, mais que je viens me greffer dessus, le spectateur comprend que le dispositif électrique est le même qui est employé dans nos réseaux quotidiens.

On a en réalité une double illusion. D’une part l’illusion du dispositif qui se veut caché, dissimulé. D’autant plus quand il s’agit de lumière sans fils avec détecteurs de présence. D’autre part l’illusion d’une indépendance de tout ce qui nous entoure, qu’il s’agisse d’œuvres, d’objets, ou même de personnes.

Le fait d’utiliser l’électricité, des fils électriques, rend l’œuvre dépendante. Elle doit constamment se fournir en énergie extérieure pour pouvoir fonctionner, elle ne fonctionne pas en autarcie.

Elle devient physiquement dépendante, elle ne fonctionne pas en autarcie.

Si l’œuvre apparaît elle- comme un réseau, elle est aussi en relation avec le réseau. Son mimétisme avec la réalité quotidienne le rappelle.

En effet dans la société actuelle, en raison du développement des technologies, tout le monde est connecté à un ou des réseaux. Le nombre et la diversité des réseaux auxquels nous sommes inévitablement reliés, cette pression des réseaux sur notre vie quotidienne devient d’autant plus lourde, d’autant plus oppressante, que ces réseaux se multiplient à l’infini.

Le foisonnement et la tension qu’opère la densité des réseaux sur l’existence de tout être humain. J’ai pensé qu’il était nécessaire de la montrer, mais aussi

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