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Philosophie de Hussel.

Cours : Philosophie de Hussel.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  21 Juin 2016  •  Cours  •  671 Mots (3 Pages)  •  772 Vues

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J’ai ainsi montré comment Husserl évite l’écueil relativiste. Il affirme que l’objet transcende la conscience, qu’il est autre qu’elle (il n’est contenu en elle qu’en un sens particulier). Mais on comprend en réalité également, à partir de là, comment il évite l’écueil représentationnaliste. Que dit en effet le représentationnaliste ? Il affirme que la conscience contient réellement en elle une copie, un double ou une imitation de la chose, par laquelle la chose est donnée de manière adéquate. Or, l’idée de donation par esquisses a montré que la conscience ne perçoit pas adéquatement l’objet : elle ne saurait donc contenir réellement en elle une copie de celui-ci. La conscience contient réellement en elle une esquisse de l’objet, non l’objet lui-même sous la forme d’une copie.

Husserl oppose également d’autres arguments aux philosophes représentationnalistes. Cf en particulier le paragraphe 90. Husserl critique dans ce paragraphe les théories scolastiques de l’intentionnalité en général. Sa critique revient à dire, dans mon vocabulaire, que les scolastiques seraient des philosophes représentationnalistes, au sens où ils introduiraient dans la conscience une copie de la chose extérieure. Cette critique n’est en fait valable que pour Duns Scot. Husserl explique dans ce paragraphe que le vécu perceptif ne se rapporte pas aux objets visés via des copies de ceux-ci. Le représentationnalisme conduit en effet à une double absurdité : d’une part, on dédouble l’objet ; d’autre part, on est conduit à une régression à l’infini : pour chaque visée de la copie en moi, il faudrait introduire une nouvelle copie en moi (car percevoir reviendrait à produire une copie), et ce à l’infini.

Cf p. 311 – 313 : « On serait (…) tenté de dire que dans le vécu l’intention serait donnée avec son objet intentionnel ; celui-ci appartiendrait en tant que tel de façon inséparable à l’intention : il résiderait donc réellement en elle. Il serait et resterait son objet visé, représenté, etc. ; peu importerait que « l’objet réel » qui lui correspond existe ou non dans la réalité, ait été anéanti dans l’intervalle, etc., etc.

Mais si nous tentons de séparer de cette façon l’objet réel (dans le cas de la perception externe : la chose perçue située dans la nature) et l’objet intentionnel, et d’inclure ce dernier à titre réel dans la perception, dans le vécu, en tant qu’il leur est « immanent », nous nous heurtons à une difficulté : deux réalités doivent désormais s’affronter, alors qu’une seule se présente et qu’une seule est possible. C’est la chose, l’objet de la nature que je perçois, l’arbre là-bas dans le jardin ; c’est lui et rien d’autre qui est l’objet réel de « l’intention » percevante. Un second arbre immanent, ou même un « portrait interne » de l’arbre réel qui est là-bas,

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