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Poésie 19Ème 20 Ème Siècle

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e ibérique sur le commerce maritime. Ils participent à l'exploration des Amériques mais surtout à celle de l'Océanie. Parallèlement aux explorations maritimes, les Russes explorent et conquièrent la quasi-totalité de la Sibérie.

Au même titre que la Renaissance, l'« Age des découvertes » constitue un pont entre Moyen Âge et Époque moderne. L'Imprimerie ( qui vient d'apparaître) contribue à répandre les récits d'exploration et les cartes de terres lointaines et alimente ainsi la montée de l'humanisme et du questionnement scientifique et intellectuel. L'expansion européenne mène à la mise en place des empires coloniaux: Les contacts entre Ancien et Nouveaux Mondes produisent l'échange colombien qui désigne le transfert massif entre les hémisphères occidentaux et orientaux de plantes, d'animaux, de populations (dont les esclaves), de maladies infectieuses et de culture . Cette première mondialisation engendre des modifications écologiques, agricoles et culturelles parmi les plus importantes de l'histoire. L'exploration européenne continue jusqu'au XXe siècle , date à laquelle on estime que la totalité des terres émergées est cartographiée. Les connaissances européennes sur l'Asie au-delà des limites de l'Empire byzantin sont basées sur des documents vagues, souvent obscurcis par des légendes et remontent parfois à l'époque des conquêtes d'Alexandre le Grand. Une autre source provient des Radhanites, marchands juifs qui établissent des routes commerciales entre l'Europe et le monde musulman à l'époque des Croisades. En 1154, le géographe arabe Al Idrissi réalise une carte rassemblant toutes les connaissances de son époque pour le compte du roi Roger II de Sicile1,2.

Voyages médiévaux

Une série d'expéditions terrestres européennes à travers l'Eurasie à la fin du Moyen Âge constitue le prélude aux Grandes découvertes. 3. Les Mongols, après avoir envahi une grande partie de l'Asie et menacé l'Europe, unifient une bonne partie de l'Eurasie et la Pax Mongolica garantit l'existence de routes de commerces sûres entre le Moyen-Orient et la Chine4,5. Plusieurs européens en profitent pour explorer l'Orient: La plupart sont Italiens car le commerce entre l'Europe et le Moyen-Orient est contrôlé par les républiques maritimes comme Venise. Des ambassadeurs chrétiens sont envoyés jusqu'à Karakorum dans l'actuelle Mongolie. Parmi eux, on peut citer Jean de Plan Carpin, envoyé par le pape Innocent IV à la cour du Grand Khan de 1241 à 1247 4. Au même moment, Iaroslav II Vladimirski et ses fils André II Vladimirski et Alexandre Nevski se rendent à Karakorum mais ne laissent aucun récit détaillé. D'autres voyageurs comme le Français André de Longjumeau (en 1245 et 1249) et le Flamand Guillaume de Rubrouck traversent l'Asie centrale jusqu'en Chine 6. Marco Polo relate dans le Devisement du monde, le récit détaillé de ses voyages en Asie entre 1271 et 1295 en tant qu'hôte de la dynastie Yuan de Kubilai Khan7. En 1291, les deux frères marchands Vadino et Ugolino Vivaldi partent de Gènes avec deux galères pour explorer l'Atlantique mais disparaissent le long de la côte marocaine, ce qui alimente les craintes sur la navigation dans l'Atlantique 8. De 1325 à 1354, un érudit marocain Ibn Battûta réalise un impressionnant voyage qui l’amène de Tombouctou au sud à Bulghar (en actuelle Russie, sur la Volga) au nord et de Tanger à l’ouest à Quanzhou en Extrême-Orient. Ses récits sont compilés par Ibn Juzayy en un livre appelé Rihla (voyage). À partir de 1357, un livre retraçant les voyages supposés de Jean de Mandeville, le Livre des merveilles du monde, connaît un important succès malgré ses descriptions souvent fantastiques et douteuses. En 1400, une traduction latine de la Géographie de Ptolémée atteint l'Italie depuis Constantinople. La redécouverte des connaissances antiques permet aux cartographes de l'époque d'améliorer leur compréhension du monde. En 1439, Nicolò de' Conti publie un récit de ses voyages en Asie du Sud-Est et Athanase Nikitine fait de même pour l'Inde en 1472. Ces périples terrestres ont peu d'effets immédiats. L'Empire mongol s'effondre presque aussi vite qu'il était apparu et la route vers l'est devient beaucoup plus dangereuse. La peste noire du XIVe siècle ralentit le commerce terrestre tout comme la montée en puissance de l'Empire ottoman et force les Européens à chercher de nouvelles routes commerciales.

Expéditions chinoises

En 1368, après le renversement de la dynastie Yuan, les Mongols perdent la plupart de la Chine au profit de la dynastie Ming. Les Chinois établissent des relations commerciales maritimes jusqu'en Arabie depuis la dynastie Tang (618-907). Entre 1405 et 1421, le troisième empereur Ming Yongle encourage une série de voyages lointains dans l'océan Indien sous le commandement de l'amiral Zheng He9. À la différence des futurs voyages européens, ces expéditions ont un caractère essentiellement diplomatique. Une large flotte de jonques est préparée pour ces voyages dont certaines mesurent plus de 60 mètres de longueur et des milliers de marins sont embarqués. Au moins sept expéditions sont lancées à partir de 1405, chacune étant plus ambitieuse que la précédente. Les flottes visitent l'Arabie, l'Afrique orientale, l'Inde, l'Insulinde et le Siam10. Zheng He offre des présents en or, en argent, en porcelaine et en soie et reçoit en échange des animaux exotiques comme des girafes, des autruches ou de l'ivoire11,12. Cependant, la mort de l'empereur en 1433 entraîne l'arrêt brutal de ces expéditions très coûteuses pour le pouvoir. La Chine entre dans une période d'isolationnisme connue sous le nom d'haijin.

L'océan Atlantique (1419–1507

Du VIIIe au XVe siècle, les républiques maritimes italiennes possédent le monopole du commerce entre l'Europe et le Moyen-Orient. Le commerce de la soie, des épices et de l'encens rend ces citées extraordinairement prospères et riches. Les épices sont parmi les produits les plus rares et les plus chers du Moyen Âge et se trouvent utilisés pour la médecine médiévale. Les épices -importées d'Asie et d'Afrique- sont à ce point importantes dans le concept médiéval de la théorie des humeurs que peu après la mise en place de routes de commerce maritimes, des apothicaires et des médecins comme Tomé Pires 13 ou Garcia de Orta envoyés en Inde pour étudier les espèces d'épices , rapportent leurs découvertes dans le Suma oriental 14 et dans les Colóquios dos simples e drogas da India. D'autres débouchés sont les rituels religieux, la cosmétique, la parfumerie et comme additif ou conservateur alimentaire15. Les marins musulmans basés au Yémen et à Oman qui dominent les routes maritimes dans tout l'océan Indien, achetent les épices en Asie du Sud-Est et les transférent dans les riches villes marchandes de l'Inde comme Kozhikode (Calicut) puis jusque dans le golfe Persique et la mer Rouge. À partir de là, les épices sont transportées par terre jusqu'aux côtes méditerranéennes. Les marchands, principalement vénitiens, redistribuent ensuite ces produits dans toute l'Europe. Cependant, la montée en puissance de l'Empire ottoman et la chute de Constantinople en 1453 introduit une forte hausse des taxes qui prive les Européens d'importantes routes commerciales . Les Européens sont donc contraints de trouver de nouvelles voies d'approvisionnement. D'autant plus qu'ils souffrent d'un déficit grandissant en or et en argent16 car les pièces utilisées pour acheter les épices et la soie affluent hors du continent pour l'Orient. La plupart des mines européennes s'épuisent ou deviennent inexploitables compte tenu de la technologie disponible. Le manque de métaux précieux mène à la création d'un complexe système bancaire destiné à gérer les risques du commerce: La première banque véritable, l'Office de Saint Georges est fondée en 1407 à Gènes Pour leurs premières expéditions, les Européens utilisent la boussole. Cependant, les progrès de la cartographie et de l'astronomie entrainent l'apparition de l'astrolabe, du quadrant plus précis ,et de la navigation astronomique. Les navigateurs restent à proximité des côtes et pratiquent le cabotage, guidés par des portulans, cartes qui indiquent les routes les plus sûres et les dangers de la navigation. Ainsi, les marins partent d'un point connu et de dirigent avec leur boussole, en s'aidant des indications des portulans pour trouver leur route 17.

Débuts de l'exploration portugaise (1400-1460)

En 1297, après la fin de la Reconquista portugaise, le roi Denis Ier de Portugal s'intéresse personnellement au commerce et signe en 1317 un accord avec le marchand génois Manuel Pessanha , faisant de lui le premier amiral de la marine portugaise avec pour mission de défendre le pays contre les pirates musulmans 18. L'épidémie de peste noire entraîne une sévère perte de population dans la seconde moitié du XIVe siècle et la plus grande partie de la population se tourne vers la mer pour pécher et commercer le long des côtes 19. Entre 1325 et 1357, le roi Alphonse IV de Portugal encourage le commerce maritime et lance les premières expéditions 20. Les îles Canaries, connues depuis l'Antiquité,

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