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ProDuction Et Croissance Economique : Cas Du Maroc

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Greenwood et Jovanovic (1990)

Théories de la croissance endogène Capital physique, technologie, capital humain, capital public, intermédiaires financiers Caractère endogène de la croissance,

réhabilitation de l’Etat, prise en compte de l’histoire.

3) Les indicateurs de la croissance économique

La croissance se mesure par un agrégat économique de la comptabilité nationale : le produit intérieur brut (PIB) – qui mesure la richesse créée sur le territoire national - et par son taux de croissance.

4) La fonction de la production

La comptabilité de la croissance est une technique qui consiste à décomposer la croissance de l’output selon les contributions de chaque facteur de production, à savoir le capital, le travail et d’attribuer la partie non expliquée par ces deux facteurs au progrès technologique ou à ce qui est communément appelé la productivité totale des facteurs (PGF). Cette productivité des facteurs est supposée capter l’impact des aspects non tangibles du progrès qui permet au travail et au capital d’accroître leurs productivités. Elle a comme soubassement théorique le modèle de Solow :

La fonction de production a la forme suivante :

Yr = AF (K, L)

A : Evolution de la productivité (changement technologique)

K : Capital

L : Travail employé

II. Croissance économique au Maroc (1960-2004) _ (2009-2010)

1) Profil de la croissance économique entre 1960 et 2004

Au Maroc, la croissance économique est caractérisée par une évolution en dents de scie, marquant des hauts et des bas selon les variations de la production agricole qui a toujours été fort dépendante des conditions climatiques. En effet, de 1960 à 2004, la croissance est tombée 10 fois au-dessous de zéro et elle a dépassé rarement les 5%. Les plus importantes performances ont été, en général, réalisées suite à une forte baisse du taux de croissance l’année précédente, et pire encore, elles se sont souvent suivies par une faible croissance. En conséquence, l’évolution de la croissance est caractérisée par une forte volatilité. Cette volatilité qui semble être structurelle gène le bon fonctionnement du processus d’accumulation de la richesse à même de générer la croissance et garantir sa pérennité.

2) L’économie nationale en 2009 et 2010

La croissance de l’économie nationale en 2009 serait de 5,3% au lieu de 5,6% enregistré en 2008. Les activités non agricoles enregistreraient un rythme de croissance, le plus bas de cette décennie, de l’ordre de 2,3% au lieu de 5% en moyenne annuelle de la période 2000-2008. La valeur ajoutée du secteur primaire, quant à elle, devrait s’accroitre de 25,2% au lieu de 16,6%, suite aux bons résultats de la campagne agricole 2008-2009.

La croissance du Produit Intérieur Brut en 2009 continuerait d’être tirée par la demande intérieure, qui malgré son ralentissement, augmenterait de 5,9% en volume au lieu de 10% en 2008. Elle serait soutenue, également, par la maitrise de la hausse des prix qui ne dépasserait pas 2,5% au lieu de 5,9% en 2008. Le commerce extérieur, de son côté, connaîtrait un léger redressement de sa contribution à la croissance économique, s’établissant à -1,5 point en 2009 au lieu de -5,3 points en 2008. Cependant, le déficit du compte courant de la balance des paiements s’accentuerait, passant de 5,4% du PIB en 2008 à 5,7% en 2009.

En 2010, l’économie nationale s’accroitrait à un rythme modéré d’environ 2,4%. La valeur ajoutée des activités primaires accuserait, globalement, une baisse d’environ 5%, alors que celle des secteurs non agricoles devrait connaître une hausse de 3,9% au lieu de 2,3% en 2009. La demande intérieure, principal moteur de la croissance économique nationale depuis le début des années 2000, serait marquée par un essoufflement en 2010, et s’accroitrait de 3,1% en volume au lieu de 5,9% en 2009. En revanche, la hausse des prix serait maitrisée aux alentours de 2% en 2010. La contribution de la demande intérieure à la croissance économique passerait de 10,9 points en 2008 à 6,7 points en 2009 et à 3,4 points en 2010. Quant aux échanges extérieurs, ils continueraient à dégager un allègement de leur contribution négative à la croissance économique. Celle-ci passerait de -1,5 point en 2009 à environ -1 point en 2010. Le déficit du compte courant extérieur s’accentuerait, toutefois, pour atteindre 6,4% du PIB en 2010.

III. Les déterminants de la croissance économique

1) L’investissement

L’investissement ou l’accumulation du capital physique est l’un des principaux facteurs déterminants le niveau de production réel par habitant. L’investissement privé par une firme bénéficie aux autres firmes par effet d’imitation et d’apprentissage (effet d’externalités). Ainsi, l’effet de l’investissement est double sur l’économie : accroît directement la productivité de la firme et indirectement celle de toutes les autres firmes. De son côté, l’investissement public constitué par l’ensemble des infrastructures publiques (transports, télécommunication, éducation, sécurité, etc.) engendre aussi des externalités sur le développement du secteur privé.

Au Maroc, les phases de croissance accélérée ont été celles qui ont bénéficié de taux d’investissement élevés (voir graphique ci-dessus). L’Etat a joué dans ce processus un rôle moteur durant les années 70 en engageant des programmes d’investissement importants visant la valorisation des ressources agricoles et minières.

Le taux d’investissement réalisés dans les dernières années est encore à un niveau qui ne permet pas de réaliser une croissance forte et robuste aux chocs internes et externes.

On peut donc penser que les faibles taux d’investissement enregistrés sont imputables en partie à des facteurs qui découragent l’investissement ou le rendent moins productif (ICOR élevé). Le manque d’infrastructure, la médiocrité des services publics et les distorsions qui faussent les incitations à l’investissement ont limité la productivité du capital. De surcroît, l’ampleur des risques qui pèsent sur la rentabilité de l’investissement au Maroc.

2) Le capital humain

Le capital humain est un ingrédient important de la croissance à long terme, il est un facteur essentiel de production, par l’emploi d’une main-d’œuvre bien formée (l’éducation) et en bonne santé. Ceci est synonyme d’une augmentation de la productivité.

• S’il y’a une variable qui est unanimement reconnue comme déterminant de la croissance économique l’éducation est la plus citée. En effet, le capital humain ou la formation à un moment présent va aider à être plus productif à un moment futur.

• La qualité et la quantité des services de santé dont bénéficie la population conduisent à de meilleures performances économiques de la société. En effet, une population en bonne santé représente une force de travail capable de produire plus et se caractérise généralement par une espérance de vie plus élevée et un taux de mortalité infantile réduit.

3) Politiques de stabilisation

Les politiques de stabilisation constituent un déterminant de la croissance économique parce qu’elles n’affectent pas seulement les variations cycliques, mais également la croissance économique à long terme. En effet, l’action sur les variables liées à la stabilisation et aux crises économiques a un impact sur la performance économique à la fois à court et à long terme. Les politiques budgétaires, monétaire et financière qui contribuent à un environnement macroéconomique stable et réduisent l’incertitude sont ainsi importantes pour la croissance de long terme, en encourageant l'investissement. Une forte inflation, des déficits budgétaires importants, une surévaluation du taux de change réel et un taux d’endettement excessif sont souvent considérés comme des symptômes clefs de l’instabilité macroéconomique.

4) Les progrès techniques

L’évolution technologique et l’innovation sont devenues des déterminants importants de la performance économique. Certaines caractéristiques récentes de cette transformation sont l’impact croissant des technologies de l’information et de la

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