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Rin4120

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liés à l’innovation, mais aussi des résistances qu’elle peut engendrer.

Finalement, dans le résumé du texte d’Henri Bartoli sur les mutations de l’appareil productif, nous verrons les grandes lignes des concepts d’innovation, de concentration, d’internationalisation des capitaux, puis la situation actuelle de l’innovation.

CHAPITRE 1

Ce premier chapitre traite de l’aspect sociologique de l’innovation technologique et organisationnelle, il convient donc en premier lieu de définir ce qu’est la sociologie. On parle donc d’une science sociale, utilisant plusieurs concepts pour analyser son objet d’étude, la personne dans son milieu social (la société). On parle ainsi des activités (actions) sociales, dans les différentes grandes sphères d’activités humaines que sont par exemple le travail ou les loisirs. Afin d’analyser ces actions sociales, on peut prendre 2 perspectives différentes, soit une perspective objective, définissant l’action comme la résultante des influences et contraintes externes (relation causale), ou la perspective compréhensive, qui accorde de l’importance à la signification, la valeur donnée à leurs actions par les personnes.

Afin d’analyser ces actions sociales, différents concepts sont utilisés et regroupés en deux conceptualisations, soit le système culturel et le système social. Dans le premier modèle d’analyse, la société est vue comme un système culturel, un ensemble de valeurs, de modèles, d’idéaux qui dirigent les actions des individus, leurs ‘rôles’ au quotidien. Ces valeurs sont ensuite transmises et évoluent, ce qui fait que l’action sociale est définie en termes de continuité, d’évolution. Le second modèle fait plutôt référence à une structure de pouvoir, orientant les actions selon les buts établis par l’ensemble de la société. On parle ainsi d’institutionnalisation, par exemple l’armée, très hiérarchisée. On dira que ces institutions ont une grande capacité de continuité dans le temps, et qu’elles opposent des forces sociales (jeux de pouvoir), qui dicteront les actions sociales au travers ces conflits. En somme, alors qu’un des modèles fait plutôt référence au consensus, à la continuité, l’autre mettra l’accent sur les jeux de pouvoir, les conflits pour orienter l’action sociale. La notion de pouvoir fait ici référence à la capacité d’un acteur social d’influer sur une relation ente individus, selon les moyens et ressources dont il dispose.

On parle ensuite de construction sociale, soit le sens donné par un individu à ce qu’il fait au quotidien, tant en fonction des expériences personnelles et collectives, qui évolueront constamment dans le temps en fonction de ce qu’il vit au quotidien.

Lorsque l’on parle d’innovation, le terme objet technologique est employé, et on met beaucoup de poids au contexte, aux circonstances dans lesquels ces innovations surviennent. On dit qu’à la base (traditionnellement), une innovation était vue comme ayant un objectif premier, un but, une sorte de recherche de solution, ce qui serait en fait une erreur selon les études qui ont suivi, décrivant plutôt l’innovation comme un processus, une évolution. Le résultat de l’innovation, ne serait rien d’autre qu’une ‘phase’, une étape, issue d’un processus aléatoire.

La section qui suit décrit deux grandes perspectives théoriques de l’analyse sociale des innovations, soit la perspective rationaliste-formelle et la vision institutionnelle. Selon la première perspective, les systèmes informatiques seraient des outils, ayant comme visée l’amélioration de l’efficacité des organisations, selon point de vue adopté par les décideurs. La vision institutionnelle porte quant à elle plutôt sur l’interrelation entre les systèmes techniques et organisationnels, sur les conflits entre systèmes et intérêts sociaux (ou des travailleurs). Les innovations seraient ainsi le résultat de ces conflits d’intérêts, une forme de compromis profitant à tous. Ainsi, alors que la perspective rationaliste sous-entend un accord quant au rôle des systèmes (efficacité), les systèmes seraient ainsi des instruments (on parle de perspective déterministe de type technique), la perspective institutionnelle donne plutôt de l’importance aux conflits, à l’environnement (au contexte) dans lequel les systèmes sont conçus et utilisés (contexte social pris en compte). En somme, la perspective institutionnelle va en profondeur, ayant comme but de comprendre, de contrôler et d’expliquer, là où la perspective rationnelle est plutôt simpliste.

Aussi, là où les études déterministes de ‘type technique’ voient les systèmes comme de simples outils de travail pour les individus, on a également les études déterministe de ‘type social’, où l’on s’intéresse à l’évolution des postes de travail, comme quoi les employés doivent acquérir de nouvelles compétences (ou connaissances) pour avoir accès aux nouveaux postes engendrés par les systèmes, plus complexes (l’informatisation provoquant un regroupage des postes en un seul poste plus ‘performant’). Ensuite, les études à caractère sociotechnique sont présentées, on parlera de processus de développement de l’innovation où interviennent un ensemble complexe d’interactions sociales (donc le concept de construction sociale déjà évoqué plus haut) pour définir l’objet technique comme résultat des rapports conflictuels au long de ce processus.

On parlera aussi d’articulation du travail, sous deux angles, disant qu’on peut soit s’adapter soi-même au système informatique (accommodation) en le considérant comme un fait accompli, ou sinon le modifier (négociation) pour le rendre plus adapté au travail tel qu’on le conçoit.

Finalement, on résumera ce chapitre en trois conclusions. Premièrement, les innovations sont le fruit d’interaction sociale, aussi que le processus, la négociation (compromis) sont très importants, et en dernier lieu qu’il faut absolument considérer le contexte, l’environnement de l’organisation pour comprendre le processus d’innovation.

Aussi, pour bien comprendre la perspective sociologique, il faut retenir l’opposition entre la notion de culture et celle de l’institutionnalisation.

CHAPITRE 2

Plusieurs grandes théories sont présentées dans ce chapitre pour étudier le processus complexe d’innovation; les grandes lignes de chaque théorie seront donc présentées, pour finalement arriver au modèle multidimensionnel élaboré par l’auteure.

Théories orthodoxes (néoclassique)

On s’attarde à la maximisation des possibilités de production, et selon si une entreprise possède ou ne possède pas les connaissances techniques nécessaires (noir ou blanc, pas de zone grise), elle aura un plus fort ou un plus faible contrôle sur son succès, sa destinée. Le concept de la maximisation prend également beaucoup de place, l’entreprise doit faire des choix (choisir l’action qui permet de maximiser le plus possible sa production). Ici, l’innovation se limite aux innovations de processus, et le contexte, le milieu n’a que peu d’importance. Ce qui prime est le résultat, l’utilité de l’innovation, et non tout le processus, ce qui est une vision assez simpliste de l’innovation, se rapprochant de la perspective rationaliste vu au chapitre 1.

Théorie postkeynésienne

Dans cette théorie, on accorde de l’importance à l’impact de l’environnement (qui évolue), par exemple aux goûts des consommateurs qui changeante dont l’influence sur le processus d’innovation est certaine. L’entrepreneur a également un rôle qui dépasse la simple ‘maximisation’, il doit désormais déchiffrer les demandes sociales, des consommateurs et introduire les ‘bonnes’ innovations, celles qui sont le mieux adaptés à cet environnement.

L’innovation prend donc ici plus d’une forme, il peut s’agir d’innovation de processus ou d’innovation de produits.

Théorie de Schumpeter

La vision de Schumpeter de l’innovation est historiquement très reconnue, il était un véritable pionnier et ses études sont bien souvent reprises encore aujourd’hui. Selon Schumpeter, une distinction se doit d’être faite entre le rôle de l’entrepreneur, qui innove, et le simple ‘exploitant’ d’entreprise, qui n’innove pas. On voit ensuite deux grands concepts, importants dans les analyses de Schumpeter, soit le circuit, dans lequel les exploitants ne font qu’utiliser les possibilités de productions, les combinaisons de facteurs qui existent déjà afin de gérer. Le concept d’évolution implique plutôt que les vrais entrepreneurs, les innovateurs, tentent de nouvelles combinaisons afin de ‘changer la donne’, de générer du profit, plutôt qu’un simple salaire (ou revenu). L’entrepreneur est donc un créateur (qui a fondamentalement ‘besoin’ de créer), il donne forme à l’entreprise et aux produits. Cette seconde vision est en lien avec ce que Schumpeter appelle ‘l’entreprise étant un ensemble complexe de fonctions’, qui s’adapte à la demande, la stimule, coordonne, exploite et combine les facteurs de production (donc innove).

Sont ensuite présentées les cinq catégories d’innovations selon Schumpeter, soit : la fabrication d’un bien nouveau, de nouvelles méthodes de production, la conquête de nouveaux débouchés, de nouvelles sources de matières premières ou finalement une réorganisation de la

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