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Situation Géographique De Madagascar

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lors suite à des installations indonésiennes, malaisiennes, et même arabes islamisés, dont on retrouve encore une partie de l'héritage culturel, notamment dans le Sud-est. Les premiers royaumes furent fondés au XVIème siècle (Sakalaves, Betsiléos) et au XVIIème siècle (Mérinas).

Dès la fin du XVIIIème / début du XIXème siècle, le roi Nampoina puis son fils Ramada 1er entreprirent de réunifier l'île, qui fut finalement déclarée colonie française en 1896. Les phénomènes de déboisement des forêts, la construction de plantations de canne à sucre, de coton et de café, l'appropriation des meilleures terres par les colons et les entreprises étrangères, ainsi que l'exploitation des travailleurs indigènes sont autant d'héritages légués par cette époque coloniale. Aujourd'hui, seul 15% de la végétation originelle subsiste sur l'île.

En 1947, les Malgaches se soulevèrent afin de faire valoir leurs droits politiques. Cette révolte fut réprimée par l'armée française, et fit plusieurs milliers de victimes. Néanmoins, le gouvernement français accorda quelques années plus tard des mesures visant à renforcer l'indépendance de l'île. Cette indépendance fut acquise après une période de transition (république semi autonome) en 1960. Présidée par Philibert Tsiranana, la République malgache connut alors dix ans de stabilité politique. Celui-ci démissionna sous la pression d'une junte militaire qui dissout les organes des la république et suspendit la constitution.

En 1975, le capitaine Didier Ratsiraka fut nommé chef de l'état ; le pays fut rebaptisé République Démocratique de Madagascar. Dans un contexte de tensions sociales, la crise économique de 1980 provoqua des soulèvements, péniblement contenus par les autorités. Une nouvelle constitution fut adoptée par référendum en 1992, et Albert Zafy l'emporta sur Ratsiraka aux élections présidentielles. Ce dernier fut destitué pour abus de pouvoir par le tribunal correctionnel, permettant ainsi à Ratsiraka de se présenter et d'être élu aux élections de 1996. S'en suivirent les évènements récents plus connus, de l'élection de Marc Ravalomanana, contestée par le président sortant qui érigea des barrages afin d'isoler la capitale, Tananarive.

Les vagues d'immigration

Jusqu'au 16ème siècle M. a été l'objet de vagues d'immigrations successives : marins d ' indonésie et du Sud-est Asiatique et dès le 11ème siècle, esclaves d'Afrique orientale. La noix de coco, le tarot, la canne à sucre et surtout la culture du riz irrigué sont d'origine asiatique et dominent l'agriculture de régions entières. Il ne faut pas non plus oublier l'apport de nouvelles techniques comme la pirogue à balancier. L'élevage bovin, d'origine africaine, est plus important en terme de statut social que pour l'alimentation. La culture du millet, diverses techniques artisanales et une forme très développée du culte des ancêtres sont également apportés par les africains. Longtemps, ils vécurent en petites principautés séparées et participèrent au commerce de l'océan Indien par l'intermédiaire des Comores, comme en témoignent des poteries du Xe millénaire trouvées dans le Sud. Le commerce arabo-persan (shirazi) toucha les côtes vers la même époque et les Malgaches exportèrent vers l'Afrique orientale de la vaisselle en chloritoschiste (pierre tendre) produite dans la région de Vohémar (Nord). De petites communautés de marchands musulmans s'établirent également sur les côtes. L'île condense tout ce que l'océan Indien a inventé, qu'il s'agisse des techniques, des structures sociales et des systèmes religieux.

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Madagascar une terre, des peuples

Ces multiples racines se retrouvent dans les différentes ethnies qui composent la population malgache. Et bien qu'un métissage ait suivi chaque vague d'immigration, l'influence indonésienne est encore aujourd'hui perceptible dans l'est du pays et les montagnes alors que l'ouest est majoritairement africain.

On distingue 18 tribus (groupes ethniques). Les trois plus grandes - les Mérinas, les Betsimisarakas et les betsiléos représentent à elles seules 53% de la population. Ni les colons, ni les missionnaires britanniques n'auront réussi à mettre fin au conflit séculaire qui opposent les différentes ethnies. Les Mérinas des hauts plateaux du centre, anciens maîtres du pays, sont brouillés avec les côtiers depuis le 19ème siècle. Ce conflit encore d'actualité aujourd'hui (Anatrova en ruine ?) est préjudiciable à l'industrie du tourisme.

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Conquête européenne de l'île

En 1500, Diogo Dias, navigateur portugais en route vers les Indes, fut le premier Européen à approcher les côtes de Madagascar. Les portugais furent donc les premiers européens qui accostèrent en 1506 ; ni eux ni les hollondais ne réussissent à l'occuper. Au cours du XVIIe siècle, les Européens qui avaient ouvert en Inde des comptoirs à épices tentèrent de s'établir sur les côtes malgaches. Quelques comptoirs portugais furent fondés sur le littoral nord-ouest, concurrençant le commerce arabe. Les Français s'installèrent à la pointe méridionale de l'île en 1642 où ils créèrent le port de Fort-Dauphin. Louis XIV, afin de prendre de vitesse les Anglais, proclama la souveraineté française sur le territoire malgache, baptisé île Dauphine. La résistance armée des populations locales contraignit cependant les Français à évacuer Fort-Dauphin pour l'île Bourbon (actuelle Réunion) en 1674. Au XVIIIe siècle, alors que pirates anglais et français utilisaient l'île comme base pour leurs expéditions dans l'océan Indien, une nouvelle tentative de colonisation fut menée. Quelques comptoirs commerciaux s'implantèrent sur la côte est. Mais depuis le XVIIe siècle, les communautés s'étaient structurées en entités politiques. Sur le plateau central, les Merinas avaient formé un royaume puissant?; sur la côte ouest, les Sakalav, qui avaient acquis la maîtrise de la métallurgie du fer, avaient entrepris d'unifier sous leur domination les communautés d'éleveurs de zébus. La puissance sakalava fut cependant minée par les querelles de succession et buta sur l'opposition des Merinas des Hautes Terres, auxquels les Sakalav durent finalement se soumettre. Seule subsista une principauté qui allait résister par la suite à la colonisation française. L'unificateur du royaume merina, et de Madagascar, fut Andrianampoinimerina Il soumit les Betsileo et les Sihanaka des Hautes Terres et organisa son royaume en fokolona, unités sociopolitiques constituées à partir des structures traditionnelles. Son fils et successeur, Radama Ier, céda aux sollicitations des Britanniques, installés sur l'île Maurice et inquiets de voir la France prendre pied sur Madagascar. Des officiers britanniques entraînèrent les troupes merinas; les missionnaires britanniques fondèrent des écoles et introduisirent le protestantisme. Doté d'armes modernes et forts de l'appui anglais, Radama poursuivit l'unification entreprise par son père. À sa mort, une forte réaction contre la culture européenne commença à naître; elle serait désormais une constante dans la politique du pays.

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Colonisation

Son épouse Ranavalona Ire lui succéda en 1828. Elle mit fin à la politique de réformes menées par Radama Ier, les missionnaires furent persécutés et les traités avec le Royaume-Uni dénoncés. Les Français en profitèrent pour revenir dans l'île : le palais de la reine, le Rova de Manjakamiadana, à Antananarivo, fut bâti à l'initiative du négociant Jean Laborde. La rivalité franco-britannique gagna en intensité en 1856, date du retour des Britanniques sur l'île. Les Français, accusés de complot contre la reine, furent expulsés - ainsi que les autres étrangers. Leur absence fut brève; Radama II, monté sur le trône en 1862, fut assassiné l'année suivante pour avoir encouragé leur implantation. Le pouvoir échut alors au Premier ministre Rainilarivony qui épousa les trois reines successives du pays : Rasoherina, Ranavalona II et Ranavalona III. Il réorganisa le pays mais ne put résister à la pression de la France qui s'était fait attribuer Madagascar au congrès de Berlin en 1885. Elle avait donné en contrepartie toute liberté sur Zanzibar à la Grande-Bretagne. L'unité du pays fut achevée contre la France. Pourtant, en 1895, une expédition militaire française lancée contre Antananarivo vint à bout de la résistance de la reine Ranavalona III, qui se soumit avant de s'exiler deux ans plus tard à la Réunion puis à Alger. La monarchie et la féodalité furent abolies, l'esclavage interdit. Un système de corvées s'y substitua, qui fut à son tour supprimé en 1901 pour être remplacé par l'impôt.

En 1896, Madagascar était intégrée à l'empire colonial français. La résistance anticoloniale se poursuivit, conduite par une société secrète, la Vy, Vato, Sakelika (fer, pierre, ramification), qui fut démantelée en 1916 mais demeura une référence dans la conscience nationale. Les Hautes Terres, favorisées par la douceur du climat, devinrent une colonie de peuplement tandis que

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