Sommes-nous toujours responsables de nos actes ? Répondre à la question en utilisant les concepts de Freud et de Sartre

Mise en situation

C’est la fin de l’après-midi, un vendredi. Vous devez sortir faire quelques courses. Sachant qu’il y aura beaucoup de circulation à l’approche du weekend, vous décidez d’emprunter un chemin qui, habituellement, est moins achalandé et plus rapide. Malheureusement, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Un accident vient tout juste de se produire, et vous voilà pris dans un embouteillage.

Au moment où vous vous arrêtez, vous apercevez, dans le rétroviseur, le conducteur derrière vous qui manifeste son impatience de façon agressive et très peu respectueuse. Vous faites semblant de l’ignorer. Dans un excès de rage, le conducteur décide de tamponner le derrière de votre voiture à plusieurs reprises, causant ainsi plusieurs dommages. Heureusement, d’autres conducteurs sont témoins de la scène et préviennent la police, dont l’arrivée ne va certainement pas améliorer la circulation.

Depuis cet accident, j’ai compris que nous ne sommes jamais à l'abri de la violence venant d'autrui. Nous pouvons penser que la civilité d’une personne est de mise lors d’une altercation, or ce n’est pas toujours le cas. Cet homme, par rage, a décidé de détériorer mon bien pour une raison qui me paraît insuffisante. Par contre, nous savons qu’il a causé ce délit et la question qu’on doit se poser c’est: Sommes-nous toujours responsables de nos actes ? Puisque nous pourrions justifier son méfait par l’emprise de ses émotions ou par son inconscient à la vue de mon visage. Pour démêler cette situation, nous allons utiliser la pensée de Jean-Paul Sartre et de Sigmund Freud quant à leur vision de la responsabilité de nos actes.

D'abord, mettons un contexte à ces deux personnages. Ils ont vécu une partie du 20e siècle, donc ils ont pu constater les horreurs de la Première guerre mondiale et malheureusement, Sartre a pu observer les conséquences de la deuxième. Ils vivent dans un climat de haine et de rancœur. À cette époque, il y a eu une remise en question générale qui a permis à l'existentialisme de prendre son envole grâce à Jean-Paul Sartre. De l’autre côté, Freud qui approfondit ses recherches sur l’appareil psychique et sur l'inconscient de l’être.

Désormais, caractérisons les concepts de ses deux philosophes. D’une part, Sartre représente la responsabilité de ses actes, autrement dit il voit l’humain comme un projet. C’est à chacun de se trouver et de se bâtir sa propre raison de vivre. Ne croyant pas à l’être supérieur, il dit que l’humain est le seul auteur de ses faits et gestes, donc il en est de sa responsabilité d’assumer l’entièreté des conséquences de ses actions autant positives ou négatives qu’elles soient. D’autre part, Freud explique, notamment avec l’appareil psychique, que le corps humain est fait de deux parties, notre conscient et notre inconscience. De cette allégation, il nous dit que nous ne sommes pas toujours responsables de nos actes, de par notre passé où un événement pourrait brimer notre jugement sur l’instant.

Comparons ces deux idéologies philosophiques. D’un côté, il y a la responsabilité absolue de ses actions avec Sartre et il y a la responsabilité partielle selon Freud. Ce dernier, avec le concept de moi, surmoi et ça, dit que l’individu n’est pas toujours maître de ses propres actions, mais ce serait plutôt son instinct qui assumerait le rôle de chef d'orchestre. La conscience, selon Freud, ne serait ainsi que mineure par

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