Syncrétisme Chine Et Tibet

ée => réformes du cœur => culture de la personnalité => réglementation des familles => gouvernement juste des Etats => Empire heureux et tranquille. Le confucianisme est ainsi basé sur le respect d’un code moral avec des lignes de conduites (ou Li )qui définissent l’attitude juste, et les limites acceptables dans tout type de situation. La plus connue des lignes de conduites est la suivante : « Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerait pas qu’il te fit».

b. Taoïsme

Le taoïsme s’est probablement développé comme religion au IIe siècle. La philosophie de lao zi est le fondement de la religion. Aujourd’hui, la Chine possède plus de 1500 temples taoistes . Les Han sont les principaux praticants du taoisme.

B. Le syncrétisme Tibétain (bön, bouddhisme)

La religion tibétaine est le résultat d’un syncrétisme entre le toute religion autochtone (« religion des hommes »), le Bön et le Bouddhisme.

Bön

Croyances et doctrine

D’après le Bön, le monde est fait de trois parties :

- nuages,

- le ciel,

- la terre et les « régions basses ».

Chacune est habitée d’esprits plus ou moins malicieux qui influent sur la vie des hommes. Ces esprits sont ceux des cinq éléments ;

- l’espace,

- l’air,

- le feu,

- l’eau,

- la terre.

des quatre saisons et de la nature

- arbres,

- rochers,

- montagnes,

- rivières,

- plantes,

- ciel,

- soleil,

- etc.

Ils ne sont pas les esprits de morts mais bien des dieux à part entière.

Les activités humaines dérangent la quiétude de ces esprits qui à leur tour se vengent sur les hommes. Ainsi lorsqu’un homme coupe un arbre, il dérange Nye, le dieu des arbres. Lorsqu’il creuse un puit, c’est le dieu de la terre, Sadag, qu’il dérange. En polluant l’air, il provoque la colère de Theurang, le dieu de l’espace, ainsi que celle de Lu, le dieu de l’eau, lorsqu’il pollue les lacs et les rivières. La vengeance des dieux s’abat ensuite sur les hommes. « En polluant l’espace, ils polluent leur esprit ; en polluant le feu, ils polluent leur chaleur intérieure ; en polluant l’eau, ils polluent leur sang, et en polluant la terre, ils polluent leur corps. De ces pollutions résultent la maladie et la mort ».

Pour lutter contre les colères des dieux, les « prêtres-shamans » du Bön, les Bönpos, se livrent à des rituels et des cérémonies complexes. Ils servent de médium entre les esprits et les hommes. Les rites qu’ils accomplissent sont différents dans chacune des régions du Tibet, car chaque endroit est habité par un esprit particulier faisant partie intégrante de la vie quotidienne des habitants de la région, et à qui sont faits offrandes et sacrifices.

Dans le Bön, la mort n’est pas considérée comme la fin de la vie, mais comme une transformation. Les morts sont incinérés, parés de bijoux, au cours d’un rituel shamanique. Cette cérémonie leur permettra d’être récompensé de leurs actes dans l’autre vie.

C. Le Bouddhisme

a. Similitudes en Chine & au Tibet

4 grandes écoles bouddhistes :

- L'Hinayâna ( "Petit Véhicule" ) : Cette école préfère l'appellation Theravada, ce qui signifie "école des anciens" . Il s'agit de textes, l'ensemble étant appelé "Les trois corbeilles", qui donnent une vision globalement pessimiste de l'existence humaine. " Je suis sûr de devenir vieux, je ne peux éviter de prendre de l'age ; je suis sûr de devenir malade, je ne peux éviter totalement la maladie ; je suis sûr de mourir, je ne peux éviter la mort " ( Jean Harracle, Paroles du Bouddha, 1991 ). (copier ppt p212 schéma ).

En rendant compte de toutes les souffrances de l'humanité, le bouddhisme propose des possibilités de s'en sortir, notamment la vie méditative destinée à se détacher de l'état d'être désirant en se donnant ainsi les possibilités d'accéder au nirvana. (Le nirvana désigne « extinction » (de toute passion et de tout attachement), « évanouissement », le nom donné à l'aboutissement de la chaîne des existences, plus particulièrement dans le bouddhisme. Il entraîne la libération définitive du cycle des morts et des renaissances (samsara). Assimilé parfois à tort à un « anéantissement » de l'être, il désigne plutôt un passage du monde illusoire des phénomènes à celui de la Réalité absolue. ). En acceptant le fait que le karma individuel est determiné par les actions personnelles passées, présentes ou futures ; le karma n'est donc pas ici synonyme de destin pusiqu'il est determiné par nos actions et surtout nos pensées lors de nos différentes existences ; c'est en fonction de nos mérites et démérites que nous accédons à des états karmiques de qualités très inégales ( soit le nirvana, soit les enfers ). CF Roue de la vie : L'état de nirvana est conçu pour être la sortie de la roue.

COPIER SCHEMA P214

-le Mahayâna ( "Grand Véhicule" ) Cette école a élaboré tout un nouveau corps de doctrines. On la retrouve encore aujourd'hui en Chine, mêlé parfois au Taoïsme local. Il s'agit d'une forme évoluée du bouddhisme mettant l'accent sur la compassion et qui se fonde sur l'idéal du botthissatva(qui se consacre à guider tous les autres êtres vers la délivrance finale) . Cette conception du bouddhisme cherche à sublimer le Bouddha humain de l'ancienne école en lui donnant un caractère divin. Le Mahayana implique donc que l'Eveil est accessible aux laïcs, et non aux seuls moines, car la « nature de Bouddha » est commune à tous. Apparu en Inde au Ier siècle av. notre ère, et répandu depuis en Chine, au Tibet, il est appelé « bouddhisme du nord », on assiste alors à la multiplication des Bouddha et des divinités. C'est sous cette forme essentiellement que le bouddhisme est connu des Occidentaux.Dans le Mahayana, les bodhisattva renonçent temporairement à entrer dans le nirvana pour aider à la délivrance de tous les êtres.

-Le Vajrayâna ( "Véhicule de Diamants" ) :

b. Différences

D. Rivalités entre les religions

L'époque à laquelle est apparue la religion syncrétique n'est pas connue avec précision. Il est pourtant clair qu'elle s'est formée progressivement puisqu'il s'agit de la fusion de plusieurs pensées. Ses origines sont très anciennes, mais sa forme actuelle parait s'être dessinée au temps de la dynastie Yuan, au XIIIe siècle, et elle avait un aspect très similaire à celui d'aujourd'hui des le XVe siècle, pendant la période des Ming.

De même, il est bien difficile de déterminer les causes de sa formation. On retient, cependant, les luttes entre le bouddhisme et le taoïsme. L'originalité, la force d'attractif et les succès du bouddhisme ont été si importants pendant lgtps que les taoïstes n'ont pu qu'imiter leurs "rivaux" plus ou moins consciemment. Ainsi, les deux religions se rapprochèrent énormément et, il en résultat une certaine désaffectation des fidèles des deux religions, qui sera aggravée au cours des luttes entre les deux clergés sous les Yuan. Suite à ces luttes, les moines ont été obligés de changer de confession notamment. Le bouddhisme en souffrit bop et perdit alors une part non négligeable de son implantation territoriale. Ce vide ne manqua pas de favoriser le développement de la religion syncrétique.

Comme on veut l'indiquer en la qualifiant de syncrétique, la religion du peuple chinois résulte donc d'un mélange de d'éléments divers. Pourtant, ceux que l'on pourrait appeler les fidèles en Chine n'ont pas conscience de l'hétérogénéité de la combinaison, même chez les plus cultivés. De même, ceux qui pratiquent le syncrétisme ne sont en aucun cas un mélange homogène : les traditions familiales, les classes sociales et professionnelles, etc peuvent prendre une importance relative.

La religion syncrétique se présente en fait sous une multitude d'aspects. Un des facteurs de diversité est que cette religion ne comporte pas de prêtres. Si parfois il y en a, on fait appel à des