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Tout le monde est-il artiste ?

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Par   •  21 Mai 2020  •  Dissertation  •  1 896 Mots (8 Pages)  •  3 462 Vues

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Tout le monde est-il artiste ?

     L'art cultive le goût et embellit le monde. Il éduque notre perception, notre imagination, nos émotions et nos sens. Léonard De Vinci l'avait écrit : l'art est une « chose mentale », qui dépasse de très loin la simple dextérité à peindre ou à sculpter. L'artiste seul est capable d'inventer un style où se réalise la parfaite fusion du matériel et du spirituel, du support sensible et de l'idée.

 En cela, un artiste est une personne qui s'adresse à une activité créatrice et exerce un savoir-faire, un art ou une technique appartenant aux Beaux-arts. Il représente dans ses œuvres une sensibilité, suscite une émotion ou un sentiment et incite à la réflexion ainsi qu'à la pensée de son époque.

 Et par tout le monde, il faut se demander si cela concerne n'importe quel être humain sans exception. La difficulté va être de savoir qui est un artiste ; est-ce celui qui se nomme comme étant lui-même un artiste ou doit-il y avoir un jugement ? L'artiste est-il totalement libre ou au service de la sensibilité ?

 C'est pourquoi dans un premier temps, il faudra savoir et comprendre si être un artiste est une aptitude universelle, une qualité innée équivalente à un don ou déterminer si être artiste est une qualité acquise par un apprentissage, de sorte que tout le monde peut y prétendre . Et dans un deuxième temps, si un artiste est un génie, un divin qui fournit un travail difficile et exigeant.

  1. Tout le monde est potentiellement artiste.

A. La qualité d'artiste est acquise, tout le monde peut y prétendre.

     Nous sommes tous des artistes même si notre période créative remonte à l'enfance. Nous savons tous dessiner, chanter, peindre...Nous avons tous un jour imité quelqu'un ou reproduit quelque chose. Il est probable donc que nous sommes tous des artistes dans l'âme et que nous avons une fibre créatrice ; elle est parfois bien enfouie. La question est de savoir pourquoi elle se développe plus chez certains que chez d'autres ou comment la retrouver et la cultiver. « Dans chaque enfant il y a un artiste . Le problème est de savoir comment rester un artiste en grandissant » , a déclaré Picasso. En cela, l'école peut nous aider à découvrir nos capacités ou nos dons. Celui qui pratique l'art comme amateur est aussi un artiste. En effet, Ralph Waldo Emerson a affirmé : « Chaque artiste a d'abord été un amateur ». La notion de plaisir est prédominante, l'artiste n'est pas contraint par la nécessité et n'a pas de pression de temporalité. Il n'en vit pas et ça donne parfois de belles œuvres.  Il investit de son temps, de son énergie, de l'argent. C'est un choix conscient, assumé, et il se laisse toute liberté d'attendre l'envie pour se mettre à créer et si ça ne vient pas, il passe à autre chose, sans subir de dommages. Il se satisfait d'un public restreint, de sa petite notoriété . Cet artiste peut être cet homme qui chante ou qui joue du piano dans les gares, ou ce jeune homme qui réalise des graffitis sur les murs, ou l'automate, le mime qui parade dans les rues, les lieus publics : ce sont les artistes de la rue. Il y a une cohérence entre ses ambitions et ses actions et c'est un talent en soi !

B. A l'origine, rien ne distinguait l'artiste de l'artisan.

     Leur point commun était la maîtrise d'une technique, d'un savoir-faire, d'un art et rien ne semblait différencier l’œuvre d'art d'un objet créé par l'artisan. En effet, sans maîtrise, sans aucun savoir-faire, un sculpteur ou un musicien ne peut rien faire. Aucun travail ne peut être achevé sans un minimum de technique qui donne au fruit du travail son aspect final ; sans technique rien ne peut être et si on ne sait pas comment faire, on ne peut rien produire. En ce sens, l'artiste est semblable à l'artisan car tous les deux connaissent leurs outils et savent exactement de quelle manière s'en servir et surtout ce qu'ils sont capables de produire. Ni l'un ni l'autre ne peuvent prétendre être nés avec la technique qui fera de lui un maître sans un enseignement préalable, car l'artisan apprend son métier, tout comme l'artiste apprend de nombreuses choses indispensables à la réalisation de son travail, que ce soit les notes pour un musicien ou l'emploi des couleurs pour un peintre. On peut donc se demander si l'artiste produit de la même manière que l'artisan ou bien s'il y a une différence de nature dans leur façon de produire.

C. L’œuvre d'art diffère de la production technique.

      En prenant le chemin de la culture, du plaisir, de la distraction, de la liberté, le domaine de l'art s'est coupé des préoccupations pratiques du travailleur dans le sens où les productions de l'artiste sont destinées  à être contemplées, entendues, et celles de l'artisan sont destinées à être utilisées, consommées. En effet, la différence entre l'artiste et l'artisan tiendrait à ce que l'artisan vise d'abord à l'utile ;l'objet fabriqué par l'artisan est censé pouvoir être reproductible et en série et sa finalité s'épuise donc dans sa fonction. Tandis que l'artiste a pour souci essentiel la création du beau, une œuvre unique, et cette unicité de l’œuvre tient au fait que le peintre, le sculpteur créent leurs œuvres au fur et à mesure sans forcement avoir une idée totalement définie de la création qui en résultera. Son œuvre n'a pas à être utile ou consommable. Son activité est donc une fin en soi : elle a son sens en elle-même, indépendamment des profits extérieurs que l'on pourrait en tirer. Cela revient à opposer deux attitudes.

 Tout le monde vient donc à dire tous les hommes, donc à attribuer le mot artiste à n'importe qui le veut, ce qui peut être contestable vu qu'un artiste est différent de tout le monde, considéré comme divin, un génie de l'art, des Beaux-arts, un être unique, minoritaire dans la masse indistincte.

              II)   L'art est l'activité qui vise le beau, voire le génie, le divin.

           

              A. L'art est l'activité qui vise le beau.

     

      Le beau est ce qui plaît à l’œil, il a trait au jugement esthétique, c'est une harmonie, un équilibre, c'est rassurant parce qu'on s'y retrouve, c'est intelligible, c'est le beau artistique, le beau naturel, c'est ce qui est propice à la vie. A la question « une œuvre d'art est-elle nécessairement belle ? » on serait spontanément tenté de dire oui car il y a toujours un plaisir esthétique lié à la contemplation d'une œuvre. Elle est propice à la satisfaction de nos besoins, de nos sensations premières, la vue, le toucher et à nos autres sens, le goût, l'odorat, l’ouïe. On a vu que l'artiste a pour souci essentiel la création de la beauté ; c'est pour cela qu'on parle depuis le XVIIIe s des Beaux-arts comme du domaine propre aux artistes. L'art semble inévitablement lié à l'idée de beau. En effet, quand on dit d'un objet qu'il est une œuvre d'art, on lui attribue une valeur. Toutefois, les appréciations que nous portons sur l’œuvre ou sur l'objet produit qui prétend au statut « d’œuvre d'art « dépendent en grande partie du plaisir ou de la satisfaction que nous éprouvons à les contempler. Le beau et l'art ont donc une problématique commune : le plaisir. Les œuvres d'art étant les seules à « solliciter une perfection d'ordre esthétique, elles sont les seuls objets à pouvoir prétendre au beau. De ce point de vue, le beau est la finalité de l'art.

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