Ussr Durant La Seconde Guerre Mondiale

arme dans toute l’Europe, mais la volonté de mettre l’URSS à l’écart est telle que pour la conférence de Munich, qui a pour but de discuter du sort de ce pays, l’union soviétique n’est pas invité à participer au débat. Il faut éviter que l’URSS ne joue un rôle important au niveau international. Pire, il y a une volonté des puissances de l’ouest, de diriger la guerre vers l’Est pour que les deux ennemis jurés : Hitler et Staline s’entretuent ou au moins s’affaiblissent et que le reste de l’Europe soit tranquille. Parallèlement à cela, le gouvernement russe continue ses propositions de pacte de paix lorsque qu’Hitler exige Danzig en mars 39. Une fois de plus les gouvernements font la sourde d’oreille. Il y a donc de plus en plus un double problème qui se pose pour l’URSS. Elle voit que la guerre va arriver sur elle, elle n’a aucun soutient, et est de surcroît totalement désuète de matériel et de généraux.

Elle va donc envisager la possibilité de signer un accord avec l’Allemagne pour ne pas se retrouver totalement isolée : Il s’agit du pacte Germano-soviétique signé en août 1939. Il stipule que les deux pays ne s’agresseront pas mutuellement, qu’ils ne soutiendront pas des tiers qui attaqueraient l’un des deux pays et que les différents entre les deux pays seront réglés par des négociations. Il ne semble donc pas y avoir dans ce pacte de quelconque objectif commun entre l’URSS et l’Allemagne.

Malgré cela, l’URSS envahit la Pologne par l’Est et profite tout de même de cet accord pour obtenir la moitié de cette dernière, qui rappelons le, a été conquise grâce à Hitler. Ils ne s’arrêteront pas là, et l’Armée rouge envahit la Finlande, et les pays baltes en Juin 1940. Ils récupéreront aussi la Bessarabie qui était une terre Russe avant les révolutions de 1917. Une des justifications russes de ces invasions est la volonté de laisser une zone « tampon » entre l’Allemagne et L’URSS pour éviter de se retrouver tout de suite nez à nez avec l’opposant.

Pourtant, l’URSS ne perd pas totalement le contact avec la réalité, et même après la signature de ce pacte qui paraissait être une trahison aux yeux de l’opinion publique, l’union soviétique a continué de se préparer à la guerre contre les nazis. En effet, la deuxième cause qui poussa le gouvernement à accepter la proposition allemande est son manque de préparation pour affronter l’ennemi immédiatement. Durant la période entre la signature du pacte germano-soviétique, L’URSS a fourni un effort surhumain pour améliorer son appareil militaire. Le budget de la défense soviétique s’est accru de 80%, la durée du service militaire a été doublée (4ans), elle y réintroduit des grades car l’épuration qui a été effectuée dans l’Armée soviétique se fait ressentir, et l’armée manque cruellement de chefs. Certes, la cinquième colonne, c'est-à-dire l’armée ennemie infiltrée, est totalement vide, mais les précédentes le sont aussi !

Il ne faut pas non plus négliger l’importance de l’économie dans cette guerre. Les plans quinquennaux instaurés par Staline en 1928 veillent à ce que chaque branche de l’économie, surtout l’industrie lourde, soit la plus productive possible pour que le pays se développe le plus rapidement possible. Dans cette situation d’urgence, ils seront grandement nécessaires. Ainsi, le taux de croissance de l’industrie militaire passera à 39% au lieu des 13% prévu. De plus, Staline n’a pas négligé la protection de ses unités de productions. Il démantèle et déplace massivement les outils de production vers des zones sûres. Il se met à fabriquer des Tanks, des lances fusées, ce qui aurait été impossible sans de grandes infrastructures à la merci des allemands, agresseurs potentiels. Pour finir, les USA leur prêtent aussi de l’argent.

Toutes ces mesures préventives seront loin d’être inutiles car dès juin 41, Hitler brise le pacte de non-agression et attaque l’URSS.

Le 22 Juin 1941 à 3 heure du matin, 5,5 millions de soldats allemands, Italiens, hongrois, roumains et finlandais mettent à exécution le programme nazi : La destruction de L’URSS. Hitler a décidé cela depuis octobre 1940 pour plusieurs raisons : agrandir son espace vital, coloniser des slaves, abattre le communisme, et s’emparer des richesses soviétiques. Le nom de code de cette opération est Barbarossa.

Les soldats, les blindés et les avions se dirigent vers Leningrad, Moscou et Kiev. L’armée rouge n’est pas encore totalement prête, elle est désorganisée, et en trois mois, Leningrad est assiégé, Moscou menacé et l’Ukraine est prise. Comme à leur habitude, les allemands ne se privent pas pour massacrer des juifs et des communistes sur place. L’Allemagne a effectuée une avance formidable, mais ils ont omis deux détails majeurs : L’hiver Russe et l’immensité du territoire (3000 km de front). En effet, attaquer en plein été semblait être une idée raisonnable pour Hitler qui ne prévoyait que très peu de temps pour envahir les russes, pourtant l’hiver rude stoppa la progression des chars et des soldats. Malgré les demandes incessantes, l’Allemagne ne leur fournit pas de matériel supplémentaire en prétextant une plus grande motivation si les conditions étaient abominables… Ajoutez à cela les problèmes de ravitaillement et la volonté des Russe de se battre et de défendre leur bien coûte que coûte… L’Allemagne ne fut pas déçue, les conditions étaient horribles. C’était la première fois dans l’histoire de cette super puissance Nazi, qu’elle retrouvait un obstacle majeur qui la bloquait.

En effet, les Russes n’ont pour l’instant pas d’armée organisée. Chacun se bat comme il peut, seul, ou dans des groupes que l’on appelait « les partisans ». Pour les nazis, il faut se battre pour gagner un étage, une maison, une rue… Le but est de tenir bon !!!

En décembre 1941, l’armée rouge et les partisans sont prêt à passer à la contre attaque. Le front se situe à Stalingrad, important nœud de communication sur la Volga et les combats de rue reprennent de plus bel pour défendre cette ville hautement symbolique ! Des armes puissantes comme des batteries anti-char, anti-aérienne, des lances missiles, et des armes automatiques sont à la portée des habitants. La population et les soldats mènent une guérilla urbaine, les soviétiques mettant en pratique leur expérience de la guerre d’Espagne. Ils font tout pour bloquer l’avancée et les ravitaillements de l’ennemi. La ville devient une citée souterraine où tout le monde contribue à l’effort de guerre. Les Russes se battent tout près des allemands réduisant ainsi les risques de bombardement, le gouvernement allemand ayant peur de se débarrasser de ses propres soldats. En septembre 42, les Allemands atteignent tout de même la Volga et parviennent donc à conquérir la ville, mais ils n’ont pas encore réussi à prendre les grandes usines au bord de ce fleuve. Le commandant Jodl reconnu après la guerre qu’il n’avait aucune idée de la force des Russes dans cette région. La boue, le brouillard, la neige, la tempête leur porta préjudice.

Pourtant, du côté Russe, Il faut regagner l’avance perdue, et dès le 12 septembre 42, les premiers plans de contre attaque sont élaborés à Moscou. En octobre et novembre 42, les Soviétiques attirent les troupes allemandes vers plusieurs petits fronts. Les attaques sont menées sans relâche pour ne pas que l’ennemi puisse se regrouper. Pendant ce temps là, on prépare la contre offensive. Les moyens mis en œuvre sont colossaux, les armes se comptent en dizaine de milliers, les munitions par tonne et les hommes par centaine de milliers.

Le 19 novembre, l’offensive est lancée. Les troupes roumaines ne résistent pas à la première offensive. Les Russes effectuent ensuite une tenaille en rassemblant leur troupe du nord ouest, et celle du sud ouest. 300 000 soldats sont pris au piège. Les autres sont contraints de se retirer à l’est. Au début janvier 43, on propose aux allemands (Friedrich Paulus) de se rendre, ce qu’ils refusent car ils parviennent à subsister par un ravitaillement par pont aérien, mais trois semaines plus tard, après des centaines de milliers de morts, ils n’ont plus le choix et se rendent.

Le 2 février, le drapeau rouge flotte à nouveau sur Stalingrad. Cette étape marque un tournant dans la guerre car c’est le début de la victoire des alliés.

En effet, à cette date, l’invincibilité nazie s’effondre… Les soviétiques viennent de prouver qu’ils étaient capables d’arrêter cette force, mais aussi de la repousser. C’est d’ailleurs à cette tache qu’ils vont se tuer dès février 43 ! Ils sont supérieurs aux allemands en hommes et en matériel et parviennent donc à les repousser rapidement. Durant l’été 43, le plus grand évènement militaire de l’histoire de la seconde guerre mondiale a lieu. A ce moment là, plus de quatre millions de soldats se sont affrontés sur le front est. C’est durant cette bataille que l’Allemagne perd définitivement sa maîtrise sur l’est. En août 1943 a lieu l’insurrection de Varsovie. Les partisans polonais (c'est-à-dire les non communistes) livrent une énorme bataille contre les allemands et les russes ne sont pas loin mais décident de ne pas intervenir. Ils continuent en prenant la Bulgarie, Sofia tombe le 18 août. En Septembre, il y a une jonction avec les partisans de Tito. Les anglais commencent à réagir et envoient des troupes en Grèce pour négocier avec Staline. C’est la conférence de Moscou qui aboutie à l’accord

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