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Istanbul, Souvenir d'Une Ville.

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telle qu’elle était au temps de l’empire, de "construire son propre imaginaire".

En effet les artistes turques ayant peu représenté Istanbul, c’est dans les récits, les gravures des voyageurs occidentaux, qu’ Orhan Pamuk trouve des représentations de l’Istanbul" mystérieuse du XIXe siècle. Notamment avec les gravures de Thomas Allom qui retranscrivent l’atmosphère "noir et blanc " inhérente, selon Pamuk, à la ville.

Mais l’artiste occidental qui représente le mieux Istanbul, selon l’auteur, c’est Antoine Ignace Melling, ses gravures lui montre un Istanbul d’autrefois, lui donnent "l’exacte idée de ce qu’était l’impeccable Istanbul ottoman du passé". Ce qu’apprécie Orhan Pamuk dans ces gravures, c’est le sens du détail, la fidélité envers la réalité, loin des clichés et de l’exotisme véhiculé d’ordinaire par l’art occidental. En effet Melling représente les choses telles qu’elles sont ne cherchant pas a faire du théâtral. Pamuk dit à son sujet "Melling ne s’emploie nullement dans ces dessins à produire des effets de d’atmosphère onirique au moyen de jeux d’ombres et de lumière, de brouillard et de nuage, pas plus qu’il ne s’acharne à représenter la ville et ses hommes plus ronds, tordus, alambiqués ou opprimés qu’ils ne le sont en réalité". Ces gravures de part leurs réalismes, agissent sur Orhan Pamuk comme une madeleine de Proust, le faisant revoir l’Istanbul de son enfance, lui faisant encore et toujours ressentir cette mélancolie, cette sensation d’un paradis perdu.

On s’aperçoit, au fil de l’ouvrage que si Orhan Pamuk ne nie pas que la plupart des représentations faites par des peintres ou des écrivains occidentaux sont une accumulation de clichés et mettant en scènes des éléments "pittoresque" comme les derviches, le harem, les chiens errants, c’est la seule façon pour les stambouliotes de voir ce qu’avait été leurs villes, de retrouver l’ambiance du passé : "[ …] pour savoir à quoi ressemblait les rues d’Istanbul dans les années 1850 et comment s’habillait les diverse catégories de la population il faut regarder les images de Descamps ou les gravures des peintres occidentaux.

On peut donc dire, qu’Orhan Pamuk développe une nouvelle vision de l’art orientaliste qui au-delà de décrire Istanbul tel un orient rêvé, mystérieux et compilant les clichés, peut être un moyen pour les stambouliotes de s’identifier, de s’approprier ses représentations de leurs villes. Ainsi, c’est en regardant des œuvres de peintres occidentaux, comme Melling ou Descamps, en lisant des récits de voyageurs comme Gaultier, Flaubert ou Nerval, qu’Orhan Pamuk retrouve sa ville, Istanbul. Il écrit d’ailleurs : "le journal de la vie d’Istanbul et son cahier de souvenir, ce sont des étrangers qui les ont tenus".

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