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Joseph Staline, l'homme et le leader

Dissertation : Joseph Staline, l'homme et le leader. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  19 Avril 2016  •  Dissertation  •  4 558 Mots (19 Pages)  •  1 129 Vues

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Introduction

Dans le cadre du cours de POL 2006 sur le leadership politique, il nous a été demandé de réaliser un travail de recherche sur un leader politique de notre choix, sans réelle limite historique ou géographique. Après plusieurs semaines de réflexions, mon choix de leader politique s’est arrêté sur l’homme qui a dirigé de sa main de fer l’Union des républiques socialistes soviétiques, mieux connue sous l’acronyme « URSS » de la fin des années 20 jusqu’à sa mort, en 1953[1] : Joseph Staline. Cet homme a piqué ma curiosité depuis le début de mes études collégiales pour plusieurs raisons. La première est sa capacité déconcertante à garder son peuple uni, par exemple dans une Seconde Guerre Mondiale où les Allemands ont tant dominé pendant 3 ans. Deuxièmement, sa manière peu orthodoxe de diriger son pays, de par sa nature extrêmement violente ou bien sa vision d’une URSS travaillante et communiste, d’où les fameux Goulags staliniens ont su marquer l’histoire, pas nécessairement d’une manière très positive. Troisièmement, l’homme caché derrière le leader qui fut, à l’instar d’Adolf Hitler dans une Allemagne nazie, vénéré par son peuple pendant de longues années avant que la réalité de ses gestes cruels et violents ne soit mis à jour pour tous.

Le principal but de ce travail sera donc, en premier lieu, de mettre en perspective la vie de cet homme, commençant rapidement par sa jeunesse et son ascension au pouvoir pour ensuite parler de ses actions au courant de la Seconde Guerre Mondiale et vers, ensuite, la fin de sa vie. En second lieu, je tenterai de catégoriser le leader qu’a été Staline parmi les théories vues tout au long de la session. Nous verrons donc ses habiletés, ses idées véhiculées tout au long de sa carrière ainsi que ses valeurs. En tierce lieu, j’analyserai l’efficacité ou bien, l’inefficacité de Staline et de la moralité de ses actions. Celles-ci ont-elles été plutôt positives ou négatives pour lui et sa population ? Finalement, je justifierai les actions posées par cet homme et les interpréterai du même coup, pour terminer, brièvement, en jetant un coup d’œil sur l’héritage laissé par ce célèbre leader du XXe siècle.

Biographie de Staline

Né le 18 décembre 1878 d’une mère couturière et d’un père alcoolique qui les quitta vite, le jeune Staline se fit connaître très tôt des autorités russes de par ses tendances rebelles et fut, à de maintes reprises, déporté vers la Sibérie entre les années 1900 et 1911, année où celui-ci rencontra Lénine[2]. Dans sa jeunesse, Staline était vu comme un révolutionnaire bolchévique, devenant tranquillement, mais sûrement un des hommes les plus importants au début du vingtième siècle. À la suite de la chute du tsarisme, Staline monta en grade, devenant un peu plus tard le Secrétaire général du Comité central du Politburo[3], parti dont il est un des fondateurs. Devenant de plus en plus influent et rangeant de son côté plusieurs alliées grâce notamment à sa grande capacité de travailler dans les « souterrains », c’est-à-dire de laisser les autres jacasser et s’envoyer des flèches tandis que lui crée ses propres bases pour un futur règne au sommet de l’URSS. Son mentor, Lénine, meurt en 1924. Dès lors, Staline met les pieds sur la pédale de gaz et, en moins de 5 ans, met « hors d’état de nuire » ses principaux opposants politiques, qu’ils soient de gauche ou de droite, en prenant soin d’user, du même coup, de son poste de Secrétaire général pour nommer ses propres alliés au sein des postes les plus importants du gouvernement. Staline prend donc officiellement le pouvoir de l’URSS en 1929[4] et, tranquillement mais sûrement, imposa une progression vers le régime totalitaire connu de tous : le stalinisme. Son premier accomplissement important est donc réalisé : la prise complète du pouvoir et l’imposition d’un régime totalitaire.

D’un tempérament violent et froid, Staline n’a jamais eu peur d’utiliser la violence pour réprimer ses opposants ou même sa propre population. C’est pourquoi, avant le déclenchement de ce que va être la Seconde Guerre Mondiale, apparaissent les Grandes Purges. Grande période de répression politique largement dominée par la personnalité de Staline, on peut lier ces Grandes Purges à trois choses : l’emprisonnement, la déportation et même l’exécution de tous les opposants politiques réels de Staline[5] et même des opposants qui n’ont pas été prouvé et qui, ultimement, ne l’étaient même pas. Les historiens lient le début de ces purges à l’assassinat de Sergueï Kirov, le 1er décembre 1934[6]. Au total, entre 1935 et 1938, ces purges ont causé plus de 800 000 exécutions et près de deux millions d’arrestations d’opposants[7] qui furent déportés vers les fameux Goulags où beaucoup moururent de mauvais traitements.

Ce qui vient ensuite est la période du leadership stalinien qui aura le plus d’influence sur la vision de la planète entière à l’endroit de Joseph Staline et de son leadership : la Seconde Guerre Mondiale. Période clé de l’histoire du XXe siècle dans l’implantation de l’URSS comme puissance mondiale incontestée aux côtés des États-Unis, la Seconde Guerre Mondiale marque la victoire de l’URSS de Staline face à l’Allemagne nazie d’Hitler, au prix de millions de morts du côté soviétique. En effet, on ne dénombre pas moins de 21 000 000 de décès en URSS, dont plus de 13 millions de civils, ce qui représente 20% de la population soviétique de l’époque[8]. Tandis qu’on voyait un Staline entêté au début de la guerre, fusillant quiconque est en désaccord avec ses ordres, la victoire des soviétiques fut grandement attribuée au desserrement de l’emprise de Staline sur les plans de guerre, laissant une plus grande autonomie à ses généraux et sortant des Goulags des milliers d’officiers compétents qui surent apporter leur expertise au bien de l’URSS. La fin de la vie de Staline, de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en 1945 jusqu’à sa mort en 1953, se soldera par une vénération universelle de sa personne, ou puis-je dire, un culte de la personnalité[9]. Continuant à réprimer toute opposition politique, toute minorité ou humiliant même ses proches en public, Staline ne se fit pas de nouvel ami dans ses 8 dernières années de vie et mourra d’une attaque cérébrale, en février 1953.

Staline : le leader

Pour pouvoir poser une bonne analyse du leader qu’a été Staline tout au long de son règne au sommet de l’URSS, il est impératif de comprendre les principes de base du système politique que celui-ci a imposé à son peuple pendant près de 30 ans : le stalinisme. Ce régime politique extrêmement fort a réalisé de nombreuses choses en URSS : le meurtre de millions de personnes, l’implantation d’un culte personnalité si fort qu’encore aujourd’hui, en Russie, des traces de cette période de l’histoire existent encore. Le stalinisme se voit être un régime totalitaire, où le culte de l’homme au pouvoir est central à l’idéologie du régime. Tout comme le nazisme avec Hitler et son titre de « Führer », qui signifie guide, Staline a su imposer un système dans lequel la totalité de la société tourne autour de sa propre personne. Qu’on parle de villes comme Stalingrad, de l’implantation des « prix Staline », des villes, usines, rues nommées en son nom[10], bref le stalinisme se voit comme un régime totalitaire à tous les égards : répression, violence, culte de la personnalité, absence d’opposition politique, déportations, arrestations arbitraires, tous les exemples sont bons pour associer le stalinisme au régime politique autoritaire.

Staline, le leader, se voit donc, aux yeux de sa population, comme l’équivalent du chef ultime et même d’un dieu. J’associe le leader en Staline en un leader charismatique : un leader qui ne prend pas en compte les valeurs morales prédéfinies pour imposer son leadership à la population. La victoire de Staline lors de la Seconde Guerre Mondiale se voit aussi être une manière extrêmement efficace pour celui-ci de s’implanter comme étant un héros vis-à-vis de la population qui fut décimée par l’armée nazie pendant plusieurs années. Il a l’étoffe d’un homme dominant, d’un leader sûr de lui, capable de regrouper en un seul groupe une population qui se disperse de l’Occident jusqu’en Extrême-Orient.

Continuons avec les valeurs, habiletés et idées véhiculées par Staline en tant que leader politique. Premièrement, parlons un peu de ses habiletés. Tandis qu’un leader a besoin des deux types de pouvoir pour régner adéquatement sur son pays (le pouvoir doux et le pouvoir brut), Joseph Staline a beaucoup plus utilisé du pouvoir brut au courant de sa carrière politique et de sa vie en général. La première habileté associée au pouvoir brut dont possède amplement Staline est l’organisation[11] . Celle-ci regroupe le contrôle des nominations, de l’organisation et de l’information. Lorsqu’on en revient au Stalinisme, le chef a, depuis les années 20, contrôlé tout ce qui concerne les nominations des officiers ainsi que l’organisation du gouvernement. En effet, Staline a usé de son pouvoir de Secrétaire général lors des années 20 pour nommer ses fidèles alliés à des postes importants et s’est occupé de se débarrasser de quiconque au sein du gouvernement voulait s’opposer à sa vision et à ses ordres jusqu’à sa mort, où, parait-il, Staline voulait se débarrasser du chef de la police soviétique. La seconde habileté de Staline est son utilisation du pouvoir Machiavélien. Sa capacité à intimider toute opposition (Grandes Purges), sa capacité à manipuler l’opinion publique afin de créer un culte de la personnalité fort à son égard, comme il l’a fait vers la fin de sa vie, à son 70e anniversaire, où ont été renommées de nombreuses villes, usines, rues à son nom[12]. Une dernière chose par rapport au pouvoir machiavélien : lors de la Seconde Guerre Mondiale, Staline fut en mesure d’utiliser la faiblesse des Allemands contre eux ainsi que leur peur. En effet, lors de la Bataille de Stalingrad qui dura de juillet 1942 à février 1943[13], les soviétiques furent en mesure de repousser les Allemands jusqu’au moment où l’hiver débuta. Le froid intense et les combats dans les rues, qui étaient une habitude pour les Soviétique, fut fatal aux allemands qui étaient épuisés et en manque de ressources. Ils durent donc capituler.

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