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Origine et évolution de l’agressivité chez l’enfant

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Par   •  16 Mars 2016  •  Dissertation  •  2 330 Mots (10 Pages)  •  2 257 Vues

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L'agressivité chez l'enfant est un passage normal et incontournable qui est nécessaire à son bon développement. Elle apparaît dès la prime enfance et nait souvent d'une insatisfaction profonde ou d'une frustration. L'agressivité est pour l'enfant un moyen de défense, mais aussi d'adaptation.

Après avoir étudié le comportement animal l’éthologique K. Lorenz met en avant l'instinct de conservation, plus précisément de survie chez l'être humain. L'agressivité serait donc innée.

L'agressivité peut avoir une origine génétique plus ou moins prononcée chez certains enfants, ainsi 4 à 5 % d'entre eux en seraient porteurs.

Des études montrent qu'une mère, qui consomme lors de sa grossesse des produits toxiques, comme par exemple du tabac (la nicotine est nuisible pour le foetus), peut favoriser l’apparition d’agressivité de l'enfant à naître. .

Une malformation mineure peut également en être la cause. Le fait de mal entendre peut rendre l'enfant agressif, car il ne comprend pas toujours le monde qui l'entoure ce qui peut provoquer chez lui de la frustration. De plus, il aura des difficultés à évacuer son mal être, car l'accès à la symbolisation lui va lui être compliqué.

Le psycho-physiologue H. Montagner met en évidence que le facteur héréditaire n'est pas la conséquence de l'agressivité chez l'enfant, mais que c'est le contexte familial qui influe sur son caractère et son comportement.

En effet l'individu privé d'affection, dévalorisé ou bien autonome avant l'âge et qui n'a pas une image stable de ses parents, pourrait être agressif, voire violent envers sa famille, mais aussi cruel avec les animaux parce qu'il n'aura pas eu de modèle d'identification.

D'autres facteurs sociaux comme le chômage, la pauvreté, ou bien le manque de culture des parents, la violence, le rejet, ou bien encore les difficultés scolaires, peuvent générer un comportement antisocial chez l'enfant.

La psychologue Mélanie klein a mis en évidence l’existence d’une agressivité vitale chez le nouveau-né qui est indispensable à sa survie. Elle pense que l'agressivité est présente dès la prime enfance et plus encore quand l’enfant évolue dans un environnement hostile. Lorsqu’il est confronté au clivage de l'objet « le bon et le mauvais sein ». L'individu qui accepte la frustration aura une image positive du monde extérieur à l'inverse il restera sur la défensive et en aura une vision négative.

Au cours de la première année, les contacts du jeune enfant sont maladroits et « agressifs », mais ils sont exécutés par exploration et sans intention hostile.

La maîtrise de la station debout favorise les rapprochements. C’est pourquoi, dès l’âge de un an, les enfants possèdent les habiletés physiques pour être plus agressifs.

Entre les 12 et 14 mois de l’enfant, le taux d’agressions physiques est le plus élevé. Ces comportements agressifs, cependant, sont peu intenses et temporaires.

Selon Freud l'origine de l'agressivité serait liée à la pulsion du Moi, dans sa première topique (1910) inconscient - préconscient - conscient, il associe l'agressivité à la pulsion sexuelle et à la pulsion d'autoconservation.

Dans sa deuxième topique (1920) ça- moi - surmoi, il relit l'agressivité à la pulsion de vie (Eros), d'auto conservation et la pulsion de mort, d'autodestruction (Thanotos).

L'agressivité serait ainsi soit la source d'une relation à un objet ou à soi-même soit un conflit entre le moi et le surmoi, puisque que l'on sait que le ça, le moi et le surmoi forment le psychisme de l'individu et qu'ils servent à réduire les conflits pulsionnels. Eros et Thanotos sont indissociables, car tous les deux sont nécessaires pour réguler nos pulsions.

C’est vers l’âge de 2-3 ans qu’on observe le plus grand nombre de crises chez l’enfant, dont la cause principale est la frustration. C’est l’âge des grosses colères.

Entre 3 et 5 ans, l’enfant comprend qu’il peut remplacer l’agressivité physique par des mots pour exprimer ce qu’il veut.

Entre 4 et 9 ans, le cerveau de l’enfant travaille deux fois plus que le nôtre à l’âge adulte. Le monde imaginaire et symbolique est de plus en plus présent. L’enfant se montre capable de trouver des solutions de rechanges quand il est frustré. Il se maîtrise de plus en plus et se montre disposé à discuter d’une solution. Il découvre l’art de négocier.

L’agressivité des enfants les uns envers les autres est non seulement inévitable, mais nécessaire, avant l’âge de la parole. Pour le jeune enfant c’est jouer. Ses premières expériences doivent se faire en présence du père ou de la mère qui assurent son identité.

Les chercheurs s’entendent pour dire qu’au cours du développement, ce qui distingue les manifestations agressives normales des conduites agressives dites «anormales» ou «atypiques», c’est la fréquence et la gravité des symptômes. S. Bourcier, L’agressivité chez l’enfant de 0 à 5 ans.

L’agression et la violence résultent des frustrations qui ne sont pas acceptées par le sujet, de ses peurs. Il s’agit d’un mécanisme de défense qui à pour but de se protéger.

L'enfant influençable peut adopter une attitude agressive pour faire comme ses camarades. L'agressivité peut être la cause d'un manque de sommeil ou d'une jalousie.

L'enfant adopté peut également exprimer de l'agressivité envers ses nouveaux parents car il n'est pas habitué à recevoir autant d'affection d'un seul coup.

Elles sont également déclenchées par les incompréhensions qu’ont les autres par rapport aux besoins de l’enfant et à ses attentes, et enfin, d’une rupture du dialogue de son entourage.

Nous faisons vivre à nos enfants des violences inouïes à l’effet boomerang dévastateur. D. Dalloz, Où commence la violence (p.105)

La théorie de l'attachement, de J. Bowlby, nous apprend qu'un attachement précoce mère/enfant est nécessaire pour le bon développement psychique de l'individu.

L'enfant se sent rassuré, sécurisé affectivement et socialement, il a une bonne image de lui-même. Inversement si ce lien d'attachement n'est pas sécurisé, l'enfant sera angoissé, n'aura pas confiance en lui et se sentira dévaloriser et il peut exprimer son mal être par de l'agressivité.

Alder rejoint la théorie de Bowlby, il nous dit que les pulsions agressives indiquent qu'il y a eu une faille dans la construction psychique lors de la petite enfance.

S. Bourcier dans son recueil « l’agressivité chez l’enfant de 0 à 5 ans a établi un tableau ou sont notifiés les déclencheurs des échanges agressifs et les besoins des enfants pour pouvoir remédier à ces interactions.

La violence est la perte du sens de ce qui se passe, situation qui engendre frustration, peur, colère, angoisse… autant d’éléments qui constituent la nature des comportements que l’on nomme « violents ».

On observe des comportements agressifs de la part de l'individu envers son environnement lors des périodes d'adaptation, ils sont liés au fonctionnement de la haine.

Melanie Klein a montré l'existence d'un mécanisme parallèle à celui de la haine, qu'elle appelle la réparation : comme l'individu sait qu'il a besoin de son environnement pour survivre, la haine qu'il éprouve lors des périodes d'adaptation, provoque également, dans un deuxième temps, le besoin de réparer, de reconstruire le lien avec son environnement. On a donc une séquence adaptative au niveau psychologique, avec en premier lieu, lorsque l'individu se trouve confronté à une réalité nouvelle, de l'hostilité, de la haine, qui permet à l'individu de se protéger temporairement, puis, dans un deuxième temps, la réparation, qui protège cette fois l'environnement de l'individu, et assure une relation à long terme entre eux. Mélanie Klein observe cette séquence adaptative des émotions chez le nouveau-né, durant les premiers mois après la naissance, lors de la nutrition : l'enfant ressent, lorsqu'il a faim, de l'envie et de l'hostilité envers sa mère, puis l'envie et l'hostilité font place à la réparation, ce que l'on appelle plus communément les "remords", lorsque l'enfant est rassasié, et qu'il cherche à se rapprocher à nouveau de sa mère. Cette dynamique chez le nouveau-né, continue ensuite de fonctionner chez l'enfant, puis chez l'adulte, dans toutes les interactions relationnelles.

Selon Lacan l'origine de l'agressivité humaine se trouve au stade du miroir.

L'évolution de l'agessivité chez l'enfantTout d'abord, quand l'enfant nait, il subit un traumatisme de la naissance (Otto Rank). Les parents doivent l'entourer pour le rassurer. Selon le psychanalyste Béla Grunberger (1930-1905), ''l'agressivité archaïque est réactivé par le traumatisme de la naissance''.

Le nouveau-né exprime ses besoins par des cris,

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