Dossier intervention à l'école ifsi

INTRODUCTION

L’EREA est un établissement scolaire public avec un enseignement général et professionnel s’échelonnant de la 6ème au CAP. Il s’agit d’un établissement comportant un nombre restreint d’élèves, ce qui permet un encadrement de proximité.

Cette structure présente un internat ainsi que différents types de professionnels spécialisés et volontaires tels que des professeurs, des éducateurs, une infirmière scolaire, des CPE (Conseillers Principaux d’Éducation) formés pour accueillir des élèves en très grande difficulté scolaire, familiale et sociale depuis l’enfance.

Leurs méthodes pédagogiques favorisent l’interactivité des élèves pour une meilleure concentration. En effet, ces jeunes de 12 à 20 ans sont issus pour la plupart de familles démunies ne leur proposant pas de cadre adapté à une bonne scolarité. C’est pour cela que les élèves ont tendance à transférer les liens parentaux sur les professionnels de l’établissement. Effectivement, il est courant que les collégiens appellent les éducateurs « Papa » ou l’infirmière « Maman ».

Le cumul de plusieurs difficultés peut avoir des répercutions tant sur leur scolarité que sur leur vie quotidienne. Elles sont de plusieurs ordres :

élèves issus de classe SEGPA (Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté)

élèves souffrants de nombreux « dys » plus ou moins bien suivis par les orthophonistes et par d’autres professionnels

la moitié d’entre eux ont un dossier MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées)

plusieurs d’entre eux sont en famille d’accueil (au Prado, en foyers)

un accueil de jeunes migrants ayant des difficultés plus importantes : certains ne savent ni lire ni écrire

certains relèvent d’ITEP (Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique) mais sont à l’EREA faut de place

Malgré ces points, les élèves restent tout de même motivés et curieux. Cependant les professionnels ont remarqué une forte augmentation de conduites addictives pouvant, elles, avoir des répercussions sur leur scolarité et leur vie sociale.

En effet, les élèves présentent un déficit de sommeil se manifestant par des signes de fatigue tout au long de la journée.

Après plusieurs observations, les professionnels ont remarqué des addictions tels que les écrans (portables, tablettes, télévision, etc.), le cannabis, le tabac et l’alcool. Celles-ci auraient un impact sur le sommeil des étudiants.

Plusieurs avertissements ont déjà été transmis mais n’ont pas eu d’impact sur eux. Ceux-ci pensant que de nouveaux intervenants pourraient éventuellement avoir un effet positif sur leur comportement.

C’est pourquoi nous chercherons à savoir en quoi les addictions des élèves de l’EREA peuvent entraîner des troubles du sommeil générant des conséquences sur leur vie quotidienne, leur scolarité, leur santé, leur entourage ainsi qu’une mise en danger.

Afin de répondre au mieux à leur demande, nous avons déterminé des objectifs à atteindre :

montrer aux élèves de l’EREA les dangers des addictions

définir ce qu’est une addiction

démontrer la nécessité d’un bon sommeil sur les capacités cognitives

sensibiliser les élèves sur les effets des différents produits addictifs

être capable de comprendre les conséquences sur la vie quotidienne

Dans un premier temps nous exposerons notre avancement vis-à-vis de l'outil d'enquête puis dans un deuxième temps nous les étudierons et ferons les liens avec les recherches apportées .

CORPUS

Partie 1 – Réalisation de l’outil d’enquête

Pour commencer l’année, nos formateurs nous ont présenté l’unité d’enseignement 1.2 intitulée « Santé publique et économie de la santé ». Nous avions déjà eu au Semestre 2 des connaissances sur cette unité. Cette année nous pouvons alors mettre en pratique ce que nous avons appris en réalisant une action concrète.

Les formateurs nous ont proposé deux sujets pour deux publics différents : l’école maternelle de Laizé avec comme sujet « la respiration » ou le collège-lycée de l’EREA avec ici pour thème « le sommeil face aux addictions ». Nous avions été plus inspirés par celui de l’EREA.

Le mardi 13 septembre 2016, au temps d’information, les groupes ont été tirés au sort et la classe de 4ème nous a été attribuée. Il nous a donc été distribué une feuille de préparation à la rencontre IFSI-EREA. Celle-ci nous a permis de situer le contexte de cet établissement.

Le jeudi 15 septembre 2016, nous avons pu rencontrer les professionnels (une infirmière scolaire, un professeur de mathématiques et le conseiller principal d’éducation) de l’EREA en charge de ce projet. Ils nous ont présenté le public visé et ce qu’ils attendaient de nous.

Nous avons pu apprendre que depuis l’année 2015, leurs cours duraient 45 minutes pour des raisons de concentration. Et qu’ils avaient également besoin d’activités concrètes et à visées éducatives dans l’objectif de conserver au maximum leur attention. Par ailleurs, ils ont aussi pu répondre à nos questions et à nos inquiétudes.

Depuis l’année dernière, ils se sont rendu compte d’une forte augmentation des conduites addictives ; celles-ci ayant des conséquences sur le sommeil entraînant une somnolence en cours.

En effet, ils se sont rendus compte que le lundi, les élèves revenaient fatigués de leurs deux jours de « repos » et que dès le vendredi soir ils reprenaient leurs mauvaises habitudes. C’est pourquoi, l’établissement a fait le choix de nous suggérer des jours d’interventions en milieu de semaine pour éviter que le week-end passé ou à venir n’influe sur leur concentration, leur écoute et leur intégration des savoirs lors de l’action.

Une question posée aux professionnelle est ressortie problématique : ils voulaient que nous nous présentions comme des infirmiers diplômés et non comme des étudiants que nous sommes. De là, nous avons pu leur demander s’il était préférable d’utiliser le tutoiement ou le vouvoiement à l’oral ainsi que la posture que nous devions adopter face aux élèves.

D’autre part, ils nous ont expliqué l’importance de ne pas nous servir de notre expérience personnelle comme exemple pour que nos propos soient réalistes et ne soient pas considérés comme des mots sans importance.

Enfin pour la réalisation du questionnaire, ils nous ont conseillé de privilégier des questions courtes à réponses principalement fermées.

Le vendredi 16 Septembre, nous nous sommes retrouvés avec les autres étudiants travaillant sur le projet de l’EREA afin de fixer la problématique et les objectifs de l’action. Cette heure a posé quelques difficultés car chacun avait des idées différentes, ce qui nous obligeait à faire des compromis. Nous sommes partis de la question « Qu’est ce qui pose problème ? ». Nous étions tous d’accord pour dire que les addictions au tabac, alcool, drogues douces et aux écrans perturbaient le sommeil et avaient des conséquences sur l’entourage, la santé et la scolarité. À partir de là, il a fallu trouver une formulation de problématique qui convenait à l’ensemble des étudiants et qui répondait aux attentes des professionnels de l’EREA.

Pour les objectifs, il ne restait plus beaucoup de temps, c’est pourquoi, les formateurs nous ont aidés à les formuler.

Par la suite, les formateurs nous ont demandé de faire des recherches en groupe afin que nous ayons des connaissances de base sur les différents thèmes traités.

Nous nous sommes partagées le travail en 4 :

Étudiant 1 effectuerait des recherches sur le tabac,

Étudiant 2 sur l’alcool,

Étudiant 3 sur les drogues,

Et étudiant 4 sur les écrans.

Ces études se concentrant essentiellement autour du sommeil. Nous avons également cherché des exemples de questionnaires et des enquêtes sur le sommeil.

Un regroupement a été effectué pour échanger et partager nos informations. Nous avons ensuite confronté toutes les idées avec les étudiants de l’EREA. De là, s’est créé un groupe sur Facebook afin de réunir toutes les sources nécessaires au bon déroulement de l’action. Tout le monde y a mis du sien en communiquant ses informations.

Nous avons commencé la rédaction des questionnaires avec des groupes différents de ceux initialement prévus. Nous étions 6 groupes constitués par les formateur avec dans chaque ensemble, un membre de classes différentes. Nous avions chacun un thème différent :

les informations générales des élèves (âge, sexe, régime, etc.)

leurs connaissances sur les différentes

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