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Beaumarchais

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lés avec le comte de la Blache, il est occupé par la succession testamentaire de Joseph Paris Duverney dont devait accoucher l’affaire Goëzman. Il y manifeste un art consommé des Mémoires judiciaires, allant jusqu’à renouveler le genre, mais il y perd fortune, alliés et droits civiques.

En 1774, il fait la connaissance de Marie-Thérèse Willermaulaz (1751-1816), qui devient sa troisième épouse en 1786. En mars de cette même année, il est une première fois envoyé à Londres pour négocier la suppression du libelle dirigé contre Madame du Barry, les Mémoires secrets d’une femme publique de Théveneau de Morande, mission où il espère regagner les faveurs de la Cour.

Le 8 avril 1775, sous les conseils de Sartine, il est chargé par le nouveau souverain d’empêcher la publication d’un nouveau pamphlet, l’Avis à la branche espagnole sur ses droits à la couronne de France à défaut d’héritiers, d’un certain Angelucci, qui prétend que le roi a « l’aiguillette nouée ».

Cette mission, qui conduisit Beaumarchais en Angleterre, aux Pays-bas, dans les États allemands et en Autriche, où il fut pour un temps incarcéré sous motif d’espionnage, devient sous sa plume une aventure picaresque.

La même année, il est chargé à Londres de récupérer des documents secrets détenus par le chevalier d’Éon.

La guerre d’indépendance des États-Unis d’Amérique[modifier]

À partir du mois de juin 1775, il se lance dans une nouvelle aventure et se fait l’avocat d’une intervention française dans la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique. Il entame alors une correspondance enflammée avec le comte de Vergennes, où il défend la cause des Insurgés. Dès le mois de septembre 1775, Beaumarchais joue un rôle politique en tant qu’intermédiaire entre les Insurgents et la France, et il rencontre fréquemment Arthur Lee, député secret des Insurgents.

Le 10 juin 1777, le secrétaire d’État aux affaires étrangères lui confie une somme importante pour soutenir secrètement les Américains1. Initiée secrètement par Louis XVI et Vergennes, Beaumarchais reçoit l’autorisation de vendre poudre et munitions pour près d’un million de livres tournois sous le couvert de la compagnie portugaise Rodrigue Hortalez et Compagnie qu’il monte de toutes pièces. La société Rodrigue Hortalez et Cie., va lui permettre de s’enrichir en vendant armes et munitions et en envoyant une flotte privée pour soutenir les Insurgés2.

Les factums[modifier]

Il se fait en même temps une grande réputation dans le monde par ses factums, mémoires judiciaires pleins de malice et d’intérêts, qui eurent un succès prodigieux, et par des pièces de théâtre pleines de verve et d’originalité, mais d’une hardiesse inouïe, qui obtinrent une vogue extraordinaire. Il donne la première édition des œuvres de Voltaire, édition de Kehl, et dépense dans cette entreprise des sommes considérables

La Révolution française[modifier]

Il milite au sein de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, fondée en 1777 à son initiative, et obtient à la Révolution la reconnaissance des droits d'auteur. Ceux-ci sont automatiques à la création d’une œuvre. Ils garantissent à son auteur ses droits patrimoniaux et moraux (la reconnaissance de la paternité de l’œuvre notamment). Dans De la Littérature industrielle, Sainte-Beuve présente l’action de Beaumarchais comme un tournant décisif de l’histoire de la littérature, car l’écrivain passe du statut de bénévole, de passionné ou de mendiant (dépendant de ses mécènes) à celui d’industriel et de gestionnaire : « Beaumarchais, le grand corrupteur, commença à spéculer avec génie sur les éditions et à combiner du Law dans l’écrivain ».

En 1788, après d'importants travaux de reconstruction inachevés, il vend à Aimé Jacquot et Jean Hérisé la papeterie de Plombières-les-Bains qu'il avait acquis en 17803.

En février 1789, il cède aux frères Claude Joseph et François Grégoire Léopold Desgranges les papeteries d'Arches et Archettes dont il était propriétaire.

En 1790, il se rallie à la Révolution française, et on le nomme membre provisoire de la Commune de Paris (1793). Mais il quitte bientôt les affaires publiques pour se livrer à de nouvelles spéculations ; moins heureux cette fois, il se ruine presque en voulant fournir des armes aux troupes de la république. Il devient suspect lors de la Convention et est emprisonné à l’Abbaye sous la Terreur. Il échappe cependant à l’échafaud et se tient quelques années caché. Il s’exile à Hambourg puis revient en France en 1796. Il écrit ses Mémoires, chef-d’œuvre de pamphlet, et meurt à Paris le 18 mai 1799 d’apoplexie. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (division 28) à Paris.

Sa descendance[modifier]

De son union avec Marie Thérèse Willermaulaz (1753-1816) qu'il épouse le 8 mars 1786, il eut une fille, Amélie-Eugénie de Beaumarchais (1777-1816). Elle épouse en 1796, André Toussaint Delarue (1768-1863), beau-frère du comte Mathieu Dumas, et dont elle aura trois enfants4. Amélie-Eugénie intente, en 1814, un procès afin d’obtenir le remboursement des sommes avancées par son père pour financer la livraison d’armes destinées à la Révolution américaine. Son héritier, Charles-Edouard Delarue-Caron de Beaumarchais (1799-1878)5, général de brigade, obtiendra 800 000 dollars en 1835.

Œuvres[modifier]

Statue de Beaumarchais par Louis Clausade, IVe arrondissement de Paris

Théâtre[modifier]

Eugénie, drame en 5 actes en prose avec un essai sur le drame sérieux. Première représentation : 29 janvier 1767.

Les Deux Amis, ou le Négociant de Lyon, drame en 5 actes et en prose, Vve Duchesne, Paris, 1770. Première donnée à la Comédie-Française le 13 janvier 1770.

Tarare, mélodrame en 5 actes, P. de Lormel, Paris, 1787. Première donnée à l’Académie royale de musique le 8 juin 1787. Livret de Beaumarchais, musique de Salieri.

Trilogie de Figaro, ou Le Roman de la famille Almaviva, selon l’appellation donnée par Beaumarchais dans une préface de La Mère coupable :

Le Barbier de Séville ou la Précaution inutile, comédie en 4 actes, Ruault, Paris, 1775. Première donnée à la Comédie-Française le 23 février 1775 et 2e représentation du Barbier de Séville en 4 actes le 25 février 1775.

La Folle journée, ou le Mariage de Figaro, comédie en 5 actes et en prose, Ruault, Paris, 1778. Première donnée à la Comédie-Française le 27 avril 1784.

L'Autre Tartuffe, ou la Mère coupable, drame moral en 5 actes, Silvestre, Paris, 1792, an II (sic). Première donnée le 6 juin 1792.

Factums[modifier]

Concernant l’affaire Goëzman :

Le 17 juillet 1770, le financier Joseph Paris Duverney meurt et les dispositions qu’il a prises dans son testament en faveur de Beaumarchais sont contestées par le comte de La Blache, son légataire universel. Un procès s’ensuit et les biens de Beaumarchais sont finalement saisis lorsqu’en 1773 il publie à propos des agissements du rapporteur à son procès, le juge Goëzman, quatre mémoires dont l’esprit et la dialectique ont un retentissement considérable et font condamner le juge, le 26 février 1774. (Michaud)

Requête d’atténuation pour le sieur Caron de Beaumarchais, A Nosseigneurs de parlement, les chambres assemblées, Knapen, Paris, 1773

Supplément au mémoire à consulter pour Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, Quillau, Paris, 1773.

Addition au supplément du mémoire à consulter pour Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (...) servant de réponse à madame Goëzman (...) au sieur Bertrand d’Airolles, (...) aux sieur Marin,(...) et Darnaud-Baculard (...), P.-D. Pierres, Paris, 1774.

Quatrième mémoire à consulter pour Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais... contre M. Goëzman, (...) madame Goëzman et le sieur Bertrand, (...) les sieurs Marin, (...) Darnaud-Baculard (...) et consorts (...), J.-G. Clousier, Paris, 1774.

Œuvre (éditions)[modifier]

Œuvres complètes de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, publiées par P.-P. Gudin de La Brenellerie, L. Collin, Paris, 1809. 7 volumes in-8° avec gravures. I-II. Théâtre ; III-IX. Mémoires ; V. Époques ; VI-VII. Correspondance.

Le Tartare à la Légion, édition établie, présentée et annotée par Marc Cheynet de Beaupré, Le Castor Astral, Collection "Les Inattendus", 1998, 232 pp. (Cet ouvrage retrace les liens entre Beaumarchais et Joseph Paris Duverney, détaillant les phases du procès qui opposa Beaumarchais au comte de La Blache, relatif à la succession du financier. Outre le texte annoté du dernier mémoire à consulter de l’affaire, il donne un éclairage intéressant sur les circonstances ayant présidé à la rédaction du Mariage de Figaro et du Barbier de Séville).

Opéra[modifier]

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