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Commentaire Combat De Nègres Et De Chiens

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ns, regardez les, là-haut. Ils surveillent autant dans le camp que dehors ». Ceci peut expliquer le désir d’Alboury de rester caché derrière l’arbre.

Cette rencontre va annoncer l’intrigue de la pièce. On apprend par Horn l’arrivée récente de Léone, sa fiancée, qui est à l’origine de beaucoup de stress et de nervosité. Le climat distant qui règne entre ces deux hommes, représentant chacun deux peuples, deux cultures opposées va être présent tout au long de la pièce, c’est l’essence même de l’histoire.

Dans un second temps, on constate un contexte particulier des relations Humaines.

Horn utilise à plusieurs reprises l’impératif pour s’adresser à Alboury : « venez boire un whisky » ; « ne restez pas derrière cet arbre » ; « allons, accompagnez-moi ». Horn est conscient de son statut de chef ici, les gardes sont à sa disposition, il est en position de force.

Nous pouvons observer un réel contraste entre ces deux personnes que tout oppose. Le lecteur peut anticiper que tout sépare ces deux êtres : leur couleur de peau, leur statut social, l’un vient chercher un corps mort, l’autre semble être potentiellement suspect…

Il y a un véritable décalage qui crée une gène. Une atmosphère pesante s’installe alors. Car malgré leurs différences, on peut pressentir la mise en présence de deux « adversaires » de même force, car les deux personnages semblent être deux chefs. Alboury s’adresse à Horn en l’appelant « Monsieur » marquant ainsi une forme de respect. Et Horn reconnaît la singularité et la qualité du langage d’Alboury : « Etes-vous fonctionnaire? Vous avez la classe d’un fonctionnaire. » ; « Vous vous exprimez admirablement en français; en plus de l’anglais et d’autres langues, sans doute. ». Il y a une forme de flatterie venant de Horn.

Les deux personnages campent chacun sur leur position avec une détermination égale. Ils se répètent tout au long de la discussion : Alboury veut récupérer le corps de son frère et Horn est fatigué et propose constamment à Alboury un whisky. Le lecteur peut ressentir une tension grandissante dans leur entretien. On est face à une communication qui ne s’établit pas à cause de leur peur et de leur suspicion respectives. En effet, Alboury se sent surveillé. Nous avons le champ lexical de la vue : « J’avais bien vu de loin quelqu’un derrière l’arbre.» ; « Ils me regardent, Monsieur. » De ce sentiment résulte le malaise que ressent Alboury en se retrouvant dans cette cité. Il évoque également sa peur d’être considéré comme un traître s’il est vu en train de boire et de discuter avec un blanc : « S‘ils me voient m’asseoir avec vous, ils se méfieront de moi ». Le terme « se méfier » est d’ailleurs répété plusieurs fois, cela insiste sur un sentiment de crainte et sur la peur de l’autre.

Pour finir, nous sommes face au nœud d’un drame. Il est en effet question de la mort d’un homme, peut être même d’un meurtre. Il y a tout un registre tragique. Nous avons été mis au courant de la raison de la présence d’Alboury dès sa deuxième réplique : « Je suis Alboury, venu chercher le corps de mon frère. » . Par la suite, on apprend qu’il y a eu un mort sur le chantier, dont les causes paraissent assez floues. Horn reprend plusieurs fois l’adjectif « malheureux », créant une insistance qui laisse à penser qu’il a peut-être quelque chose à voir dans cette histoire. De plus, on constate son désir de détourner le sujet du corps : en effet, il mentionne Léone, son mariage et il propose à Alboury de boire de l’alcool, ceci pouvant être une tentative de sa part de faire oublier à Alboury le motif de sa visite. On peut y voir l’incapacité d’Horn à restituer le corps à Alboury.

Les hostilités entre ces deux personnages sont présentées de façon subtile. Lorsque Alboury cite : « Il faut se méfier d’une chèvre vivante dans le repaire du lion », il compare les blancs à un être carnivore, qui vit seul et replié.

Pour conclure, dans cette première scène, d’importants enjeux sont posés. Des évènements sont présentés : la mort d’un ouvrier, Alboury, le frère, qui réclame le corps et l’arrivée de Léone.

Et le lecteur à

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