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Europe Dans La Guerre Froide Juqu'En 1975

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t donc, par ricochet, de l’Europe. Il y est décidé que les soviétiques délivreront toute la partie est de l’Allemagne, laissant l’ouest aux Alliés. A ce moment-là, Staline est en position de force par rapport aux occidentaux car l’armée rouge est au plus proche de Berlin. Notons que malgré ces conférences, les deux pays restent en tout point opposé. En effet, les USA avec un modèle démocratique et capitaliste, et l’URSS sous un régime communiste dictatorial, ont deux idéologies radicalement différentes. Il est donc difficile de s’entendre. En 45, Roosevelt meurt, lui succède : Truman. Ce qu’il faut savoir c’est que Roosevelt avait une santé qui se dégradait de plus en plus et n’était donc pas disposé à contrer Staline. Un peu après la conférence de Postdam, qui réunit les « big three », les USA & et le Royaume Uni se rendent compte que l’URSS n’a pas respecté les accords qu’ils avaient passés, en n’organisant pas d’élections dans les pays de l’Europe de l’est après les avoir délivrés, comme il avait été convenu à Yalta. Ces derniers sont donc maintenant sous domination communistes, et se font appelés « démocraties populaires ». Staline affirmait en effet vouloir garantir sa sécurité en s'entourant de pays alliés le long de ses frontières, car, il faut le rappeler, il y eu naissance de la peur atomique après Hiroshima & Nagazaki. Le dictateur soviétique espère pouvoir accroitre son influence en Europe (grand allié depuis toujours des Etats-Unis), donc effrayer les USA, et en même temps accomplir la doctrine communiste qui voulait une révolution socialiste mondiale. Nous pouvons supposer que malgré la politique qu’il avait de « socialisme dans un seul pays », le dictateur gardait tout de même le désir d’accroitre son pouvoir. La frontière entre communisme et capitalisme est créé à l’intérieur de l’Europe, avec l’Allemagne centre de cette division (partie ouest qui tend vers le modèle américain, et est vers les soviétiques). L’Europe apparaît ici comme étant une arme puissante pour Staline et l’accroissement de son pouvoir.

En 1946, lors de son discours de Fulton, Churchill sort du tabou, et parle du « rideau de fer » qui sépare le monde, et surtout l’Europe, en deux. De plus, il constate publiquement que les communistes commencent à s’étendre. La même année, la Grèce était en train de subir une crise capitale. En effet, les communistes essayent de faire un coup d’état dans le pays qui était devenu monarchiste. Ils organisent donc des élections. Cependant, ces dernières ne s’avèrent pas positives pour les socialistes bolchéviques. Ils se révoltent, en essayant tout de même de prendre le pouvoir. Les USA, après longue réflexion, interviennent.

L’Europe se retrouve totalement écartelée entre les deux modèles idéologiques. Le choix des pays de l’ouest vers les USA s’est fait de façon naturel. En effet, cette partie du continent a beaucoup de points communs avec le grand pays, et commence même à la copier dans de nombreux domaines (surtout en France, et Grande Bretagne). Truman déclare en 47 que 2 sociétés s’imposent. Tout d’abord, une libre (américaine) qui est naît de la volonté de la majorité, avec des élections libres et un gouvernement représentatif. Les Etats-Unis seraient ainsi le « pays de la liberté » comme dirait Simone De Beauvoir. Opposé à cela, la société dirigée (soviétique) qui se sert d’un régime de terreur imposé par une minorité lors d’élection truquée. Nous pouvons analyser ce discours comme un appel à ce que l’Europe choisisse son camp. Les USA se donnent logiquement pour mission après ces paroles d’aider les peuples européens particulièrement, en propageant la démocratie et la liberté, comme nous avons pu constater avec la crise de la Grèce, qui entraîne l’Europe dans la période de « la guerre froide ». Nous observons que dans la doctrine Truman, il y a une référence directe aux pays d’Europe de l’est mis sous domination communiste. Ce discours nous confirme que les Etats-Unis sont maintenant bien loin de la « doctrine Monroe » et de sa politique d’isolement. Pour mettre en œuvre les principes Truman, les Etats-Unis vont appliquer la politique de « containment », c’est-à-dire qu’ils vont empêcher par tous les moyens que le communisme se répande. Pour cela, ils vont créer le plan Marshall, c’est-à-dire une aide de 13 milliards d’euros proposé à tous les pays qui le souhaite, en échange que ceux-ci achètent des produits américains. 17 pays d’Europe de l’ouest l’acceptent (tous les pays de démocratie populaire l’ont refusés). On appelle ce plan d’ailleurs « Programme de rétablissement européen ». Avec cette aide, non seulement les Etats-Unis augmentent leur puissance car ils deviennent les « sauveurs » d’une Europe détruit économiquement et financièrement, mais en plus ils évitent une expansion socialiste à l’intérieur de l’Europe, car des chercheurs ont démontrés que la misère peut entrainer les pays dans le communisme. Cependant, cette aide accroit l’impression que l’Europe est mise sous tutelle américaine. Elle scinde de plus l’Europe en deux parties distinctes, d’un point de vue idéologique, mais maintenant aussi économique. En effet, les « démocraties populaires » étaient réputées pour souffrir de pénuries importantes, ce qui entraina la misère. Les européens adhérants au plan Marshall vont alors se regrouper dans une association, l’OECE, pour aider à gérer cette aide financière. Les USA adaptent la politique du maccarthysme à l’Europe en excluant les ministres communistes des gouvernements des pays démocratiques d’Europe de l’Ouest, en France (le 5 mai 1947), Belgique et Italie. Nous remarquons alors une emprise totale des USA sur l’Europe, vu qu’elle arrive même à jouer sur sa politique nationale. De plus, le bloc capitaliste, toujours dans une optique de « containment » va faire de nombreuses propagandes anti-communistes, qu’elle va envoyer en Europe de l’Ouest. Afin d’être sûr de la fiabilité de ses alliés, les USA vont faire signés divers accords au pays d’Europe de l’ouest, tel l’OTAN en 1949 où se regroupent 12 pays, principalement européens. Refusent de signer seulement la Suisse et la Norvège qui désirent rester neutres. C’est en fait une alliance militaire qui assure que si l’un des pays du traité est attaqué, tous devront réagir. Avec cet accord, les américains s’assurent qu’ils pourront compter sur les européens.

Cependant, les soviétiques ne restent pas de marbre à la « doctrine Truman » et la politique de « containment ». En effet, seulement 7 mois après le discours du président américain, il y a publication du rapport Jdanov qui définit lui aussi deux camps, le communisme qui désire éviter l’impérialisme, et défend la liberté des peuples face à l’asservissement américain, et le camp capitaliste qui a le désir d’imposer au monde sa puissance. Nous observons bien entendu ici une attaque à l’Europe de l’Ouest chez qui Staline aimerait voir naître une rébellion face à la puissance américaine, mais aussi une référence à la crise qu’il y eu en Grèce. L’Europe est ainsi divisé en deux clans antagonistes, qui ne peuvent s’entendre tellement leur point de vue sont différents. La propagande anticapitaliste chez les européens de l’ouest (de façon plus clandestine), et de l’est, est aussi intense, voire plus, que chez les américains. En rivalité directe, Staline créé le même genre d’accord que les USA, avec le Kominferm en 47 qui est une réunion de tous les membres communistes du parti de Staline. Se réunit donc les partis communistes français et italien, ainsi que ceux des démocraties populaires. De plus, en 55 on signe le pacte de Varsovie qui est en quelque sorte un traité de l’OTAN soviétique. En effet, celui-ci assurent une assistance mutuelle des pays communistes d’Europe si attaque. S’ajoute à cela, le CAEM qui est un conseil d’aide mutuelle soviétique, afin de contrer le plan Marshall. A la même époque, le général Tito en Yougoslavie prend le pouvoir grâce à l’ensemble de sa population. Il instaure un régime socialiste, et cherche à échapper à l’influence de Moscou. Cet exemple nous montre bien que malgré certains problèmes économiques, le communisme est une idéologie que beaucoup d’européens envisagent très sérieusement. Nous pouvons de plus constater cette évidence en France ou en Italie, ou les communistes avant de s’être fais renvoyés par les américains, avaient une place importante dans le gouvernement ; ou encore nous pouvons constater de nombreux intellectuels qui adhéraient au modèle socialiste tel Elio Vittorini en Italie ou encore Sartre en France.

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L’Europe est entre les deux puissances, et se retrouve obligée de prendre parti en oubliant ainsi tout espoir d’individualité. Nous avons devant nous ce que nous pouvons appeler une bipolarisation du continent. Cependant, comment cette bipolarisation de l’Europe s’exprime des années 47 aux années 61 ?

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2.

Comme nous avons vu précédemment, les « big two » s’autorisent très largement à s’interférer dans les politiques européennes avec les états unis qui poussent les européens à renvoyer les communistes du gouvernement par exemple. En février 48,

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