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La Consommation Ne Dépend Elle Que Du Revenus

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’ordre économique et sociologique.

La consommation dépend sensiblement du revenu

Le revenu joue un rôle majeur dans la détermination de la consommation, aussi bien au niveau quantitatif que qualitatif.

1) Le revenu est un déterminant de la consommation au niveau quantitatif

Pour Keynes la consommation est une fonction croissante du revenu, c’est-à-dire que lorsque le revenu croît, la consommation croît aussi. On peut en effet facilement imaginer qu’une personne disposant d’un plus grand revenu qu’une autre, aura un niveau de consommation supérieur.

Cela explique aussi que la consommation est plus importante dans les pays développés à haut revenu moyen que dans les pays en voie de développement.

Par contre Keynes monte que la propension marginale à consommer est décroissante par rapport au revenu. C’est-à-dire que la part du revenu affectée à la consommation décroît lorsque le revenu augmente. Cela vient du fait que lorsque le revenu augmente les besoins primaires sont satisfaits et que les personnes commencent à épargner une partie de plus en plus grande de leur revenu.

Mais on peut s’interroger sur la nature du revenu qui influence vraiment la consommation. Ainsi les libéraux contestent en partie ces liaisons. Par exemple Milton Friedman pense que ce n’est pas le revenu immédiat qui détermine le niveau de consommation mais le revenu moyen attendu par l’individu sur une longue période, c’est la notion du revenu permanent. Cela peut expliquer le fait qu’un jeune ayant un salaire actuel relativement bas va avoir un niveau de consommation plus élevé qu’une personne de 58 ans ayant pourtant un revenu plus important. Le jeune va en effet anticiper une augmentation de revenu dans les années à venir et ne va pas avoir peur de consommer, voir de s’endetter pour consommer, alors que la personne de 58 ans, va anticiper la baisse de son revenu lors de sa retraite et va avoir tendance à épargner davantage, pour des motifs de précaution.

Que ce soit pour les keynésiens ou les libéraux, on peut donc dire que le revenu ou les perspectives de revenu jouent donc un rôle primordial sur le niveau de la consommation.

Mais le revenu ne se contente pas de déterminer le niveau de la consommation, il modifie aussi sa composition.

2) Le revenu influence la consommation de manière qualitative

En effet, le statisticien allemand Engel, a montré par l’observation dès le 19ème siècle, que l’élévation du revenu entraîne une modification du mode de consommation.

Il énonce trois lois relatives à l’évolution des différentes catégories de consommation, suite à une élévation du revenu. La part relative du revenu affectée aux dépenses d’alimentation diminue lorsque le revenu augmente, celle consacrée aux dépenses d’habillement et de logement reste stable et celle relative aux dépenses d’éducation, de santé, de loisir, augmente.

Les calculs d’élasticité de la demande par rapport au revenu confirment ces observations, en montrant que la demande d’un bien dit « inférieur », c’est-à-dire correspondant à la satisfaction d’un besoin primaire, augmente moins vite que l’augmentation du revenu car ces besoins sont les premiers à être satisfait. Alors que pour les biens dits « supérieurs » c’est-à-dire correspondant à la satisfaction de besoins secondaires comme l’éducation, la santé, les loisirs… la demande augmente plus rapidement que le revenu.

Cela se traduit par une modification très sensible de la structure de la consommation des ménages lorsque le revenu augmente. Pour ne donner qu’un exemple on sait que le revenu a très fortement augmenté durant les trente glorieuses, il a plus que triplé. Cela a entraîné une baisse très sensible du coefficient budgétaire des produits alimentaires qui est passé, durant cette période, de plus de 30 % à moins de 20%, pour atteindre moins de 15 % aujourd’hui.

Mais si l’évolution du revenu explique une grande partie de l’évolution de la structure de consommation, il n’explique pas tout. D’autres facteurs interviennent, ne serait-ce que le taux d’inflation qui va déterminer l’évolution du revenu réel des ménages, c’est-à-dire leur pouvoir d’achat, qui représente un facteur déterminant de leur consommation.

II) Les autres facteurs explicatifs de la consommation

Il existe des facteurs économiques autres que le revenu qui influencent la consommation comme le taux d’inflation, le taux d’intérêt et le taux de chômage.

De plus, la consommation n’est pas qu’un acte économique, c’est aussi un acte social et en tant que tel, va être influencée par des facteurs sociaux.

1) Les facteurs économiques, autres que le revenu, qui influencent la consommation

Sans entrer dans le débat sur l’influence de l’anticipation de l’inflation sur le comportement des agents économiques, on peut dire, que plus le taux d’inflation est élevé, plus les ménages ont intérêt à précipiter leurs achats, pour ne pas subir la hausse des prix. C’était le cas au Brésil dans les années 1990 où le taux d’inflation avoisinait les 1000 % par an !

De plus un fort taux d’inflation réduit généralement les taux d’intérêts réels ce qui diminue le rendement des placements financiers et dissuade les ménages de l’épargne et donc, toutes choses étant égales par ailleurs, augmente la consommation. Ce mécanisme fonctionne aussi, bien sûr, dans le sens inverse.

Le taux d’intérêt est donc un autre déterminant de la consommation. Sa variation produit sur elle deux effets opposés. D’une part, comme on l’a vu dans le sens inverse, si le taux d’intérêt augmente, il va favoriser l’épargne car le rendement des placements va augmenter et donc faire baisser la consommation, on assiste à un effet de substitution. D’autant plus que les ménages vont hésiter à s’endetter pour financer leur consommation, avec un taux élevé. D’autre part les ménages vont bénéficier d’une augmentation de leur revenu financier et donc de leur revenu global, ce qui aura tendance comme on l’a vu dans la première partie à faire augmenter la consommation. C’est ce que l’on appelle l’effet revenu. La relation entre le taux d’intérêt et la consommation n’est donc pas mécanique, son résultat dépend de la force relative de ces deux effets opposés. On peut simplement faire remarquer, que ce seront les ménages à haut revenus qui bénéficieront le plus de l’effet revenu or ils ont une propension marginale à consommer relativement faible. Rien ne dit d’ailleurs que le revenu global augmentera car la hausse du taux d’intérêt peut ralentir la croissance économique et exercer une pression à la baisse des revenus du travail. Mais cela est un autre sujet.

Par contre le taux de chômage a, lui aussi, un impact sur la consommation, au niveau quantitatif et qualitatif. Quantitatif car un haut taux de chômage comprime les revenus du travail, bien sûr, mais aussi car lorsque le taux augmente sur une longue période, il incite les ménages à constituer une épargne de précaution pour se prémunir de ce risque et cela, au détriment de la consommation. On a en effet constaté une remonté sensible du taux d’épargne entre 1987 et 1997, il est passé de 11 %, à un peu moins de 17 %, alors que le pouvoir d’achat ne progressait que faiblement.

Le taux de chômage influence aussi qualitativement la consommation car il agit sur le moral des consommateurs, leur taux de confiance en l’avenir. Lorsque le taux de chômage est élevé ou en augmentation, l’indice de confiance est pessimiste et les consommations secondaires comme les loisirs, les voyages, les produits luxueux sont délaissés et les achats de biens correspondant à une demande de remplacement comme l’automobile et l’informatique, sont reportés.

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