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La Dépression Postnatale

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psychologique, des troubles psychiques vécus pendant la grossesse, des évènements de vie stressants, la qualité des relations entretenues avec son partenaire, le manque de soutien par l’entourage, les abus sexuels ou la maltraitance subis pendant l’enfance, une séparation précoce, une faible estime de soi et la non participation aux cours de préparation à la naissance.

Puis elle évoque les conséquences de cette maladie, qui peuvent aussi bien toucher la mère, que le couple, ou encore l’enfant..

Sur la femme, les conséquences peuvent être une diminution d’énergie, un sentiment de fatigue, un abandon de ses intérêt extérieurs, et des échanges rompus avec les gens qui l’entourent. Cette maladie peut aussi être la cause de suicides.

Sur le couple, le compagnon se retrouve être le principal pilier de sa compagne déprimée, sans toujours comprendre ce qui leur arrive; le couple peut ne pas résister à la somme de stress à laquelle il est confronté (violence verbale, physique, infidélité, divorce).

Sur l’enfant, elle peut provoquer un manque d’interaction entre celui-ci et sa mère, la qualité de l’échange est moins bonne, ce qui peut, par exemple, entraîner des troubles relationnels, alimentaires, des troubles du sommeil, des pleurs et cris excessifs, de la maltraitance. A long terme, elle peut aussi entraîner des déficits au niveau du processus d’acquisition de connaissances, des troubles de l’attention, du langage, du comportement, des troubles affectifs, et des difficultés d’intégration, notamment au niveau scolaire.

Nathalie Nanzer insiste cependant sur le fait que cette maladie ne touche pas seulement les mères, elle touche aussi les pères. 10% d’entre eux en souffrent (un père sur dix).

Chez les hommes, celle-ci peut être due, aussi, à de nombreux facteurs comme le fait qu’ils n’arrivent pas toujours à trouver leur place dans le lien mère-enfant qui est souvent très fusionnel après la naissance de l‘enfant, ou encore qu’ils angoissent à l’idée d’être un mauvais père car leur identité de parent, tout comme chez la mère, est colorée par la qualité des liens qu’ils ont eu avec leurs parents et les représentations qu’ils en ont gardées. Cette dépression peut être aussi due à un sentiment d’abandon de la part de leur partenaire, l’idée que l’enfant a usurpé leur place; elle peut encore provenir d’une baisse des rapports sexuels, d’un dégoût face aux organes sexuels déformés de leur compagne.

Les conséquences sur le père sont une somme importante de stress, d’angoisse, de troubles du sommeil et de l‘alimentation, d’épuisement, d’isolement, d’irritabilité, d’agressivité, d’alcoolisme, de violence, et de sentiment d’insatisfaction dans son nouveau rôle.

Dans un second temps, l’auteur insiste sur le fait que cette maladie se soigne si elle est prise à temps. Il est donc important de consulter un professionnel rapidement.

Elle explique que la consultation médicale ou psychologique se fait en trois temps : d’abord le diagnostic (consistant à faire un état des lieux et comprendre la souffrance de la personne), ensuite voir si un traitement est nécessaire et si oui lequel, et la troisième étape est du ressort du patient qui accepte ou refuse les soins qui lui sont proposés.

L’étape suivante est de savoir qui consulter, le Dr Nanzer évoque les différents professionnels: médecin généraliste, obstétricien, sages-femmes, pédiatre de l’enfant qui sont plus à même d’apporter des renseignements généraux sur la santé psychique pendant cette période; et les psychiatres ou pédopsychiatres (qui peuvent prescrire des traitements médicamenteux), les psychologues, les psychothérapeutes, et les psychanalystes. Elle décrit chacune de leurs fonctions en expliquant ce qui les différencie les uns des autres.

Elle décrit ensuite les différents traitements qui existent comme le soutien et l’aide non spécifiques (apportés par différents professionnels non « psy »: groupes de parole, le suivi à domicile par les sages-femmes et les infirmières spécialisées,…) et les thérapies spécifiques de la dépression comme les consultations psychiatriques ou psychologiques (ayant pour objectif d‘améliorer la compréhension des éléments conscients et inconscients qui provoquent cette dépression), les différentes psychothérapies (ayant pour objectif de laisser émerger certains éléments refoulés ou restés inconscients, parce que trop douloureux, afin de les accepter), la psychanalyse (démarche qui permet la rencontre des processus inconscients qui motivent les réactions, les émotions, la manière d’être et de se comporter), les médicaments (qui posent problème en cas d’allaitement, la plupart des psychotropes se retrouvant en petite quantité dans le lait maternel) et l’hospitalisation (lorsque l’intensité de la dépression ou ses conséquences sur la qualité de vie de la femme sont telles qu’il est indispensable que celle-ci soit hospitalisée).

Elle explique aussi que cette maladie est encore taboue, peu connue, et souvent banalisée par les professionnels de la santé et les personnes qui la subissent. Elle insiste sur l’utilisation de questionnaires (EPDS, DAD-P) permettant régulièrement de faire des dépistages, avant la naissance de l’enfant, en mettant en évidence certains signes de dépression (questionnaires présents en annexes dans le livre). En 2002 une étude américaine permettait de montrer que 30% des femmes déprimées ont été détectées à l’aide du questionnaire contre 0% avec un examen de routine. Seulement certains praticiens et sages-femmes l’utilisent aujourd’hui.

Pour finir, Nathalie Nanzer évoque les différents types d’interventions préventives : de type psychosocial (groupes de paroles, soutiens à domicile, cours de préparation la naissance,…) et psychologiques (séances psychothérapeutiques focalisées sur la parentalité). Elle insiste sur le fait qu’elles doivent être suffisamment simples, bien acceptées, peu onéreuses et pratiquables à grande échelle. Cependant, il est encore nécessaire de poursuivre les activités de recherche dans ce domaine.

Le réel problème de cette maladie est le fait que les parents ne sont pas préparés « correctement » à la naissance de leur enfant. Deux changements, préconisés par l’OMS en 2002, permettraient de pallier ce manque : proposer un entretien prénatal centré sur les enjeux de la parentalité, et proposer plusieurs séances durant la première année de vie de l’enfant, en continuité avec l’entretien prénatal, afin d’aider les parents à faire

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