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Mon Histoire

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vaient toujours soifs d’indices tandis que son joli sourire témoignait de la douceur de ses traits.

« Arrêtez-vous là ! » Cria presque Betty au chauffeur.

Après avoir quitté le taxi. Elle regarda attentivement l’horloge qui trônait au-dessus de la porte principale, 11h20, elle était en retard de vingt minutes. Dans le bâtiment, le brouhaha des policiers résonnait à présent dans ses oreilles, semblable à un écho infini.

« Mademoiselle Adams ? » C’était Emily! Les ennuis commençaient.

« Oui ? »répondit naïvement Betty.

« -L’équipe vous attend depuis maintenant vingt-et-une minutes, dépêchez-vous ! »Elle exagérait un peu celle-là. En effet l’équipe se résumait à seulement cinq personnes : Emily Wise, Troy Brook, David Bush, Kelly Dawson et Betty bien sûr !

La demoiselle hocha la tête et exécuta l’ordre. Elle longea le grand hall de la bibliothèque et tourna à droite avant d’arriver dans la pièce principale. Là, où Troy attendait patiemment au centre de la salle. Il était assis dans un fauteuil et ses pieds s’étalaient presque sur la table. Il était perdu dans ses pensées, et ses yeux fixaient le vide. A la vue d’Emily et de Betty, un sourire nerveux se dessina sur les lèvres du jeune homme. Troy quitta ses rêveries et alla saluer Betty :

«- Seulement vingt minutes de retard, je suis déçu.

-Très drôle Brook, vous n’avez pas mieux à faire ! » Rétorqua Betty agacée.

«- Si, peut-être vous enseigner des cours de politesse !

- Arrêter, je vais mourir de rire.

-Ce ne serait pas une grande perte. » Répondit le jeune homme sûr de lui.

Troy n’avait jamais la langue dans sa poche, ça Betty le savait très bien. Depuis son arrivée, il ne cessait de l’importunée à longueur de journée. Bien qu’il soit insupportable, Troy était un garçon charmant, au sens propre du terme. Son front était caché par sa frange brune laissant ressortir ses magnifiques yeux bleus et sa barbe de deux jours lui donnait un air plus détendu que jamais.

« -C’est le deuxième ce mois-ci »interrompit Emily.

«-Le deuxième ?!

-Le deuxième meurtre imbécile.

-Je sais merci. » Répondit froidement Betty à Troy.

Emily regarda consternée la dispute familière qui s’offrait à elle.

« -Vous aller finir de vous chamailler ? On a une affaire à résoudre et je n’aimerais pas que deux idiots viennent foutre en l’air mes recherches. Merci.

-Excusez nous, cela ne se reproduira plus. »Expliqua Betty désolée.

« -J’espère bien. Bref, on a du nouveau. Apparemment ça n’est pas un accident. Vous vous souvenez de la mort du milliardaire William Keats ? Eh bien, ça pourrait que ce soit le même ravisseur. En effet ce journaliste travaillait sur la mort de ce dernier…

-…Et il a voulu le tuer pour ne pas qu’il libère des informations. »Continua Betty pensive.

« -Donc si je comprends bien, le ravisseur a assassiné le célèbre William Keats pour « x » raison ainsi qu'un journaliste qui en savait un peu trop.

-Exactement Brook. »Dit Emily.

« -Nous avons des indices ? »Demanda curieuse l’agent Adams.

« -Oui, nous disposons d’une carte de visite chez un certain Dr Levis, à l’hôpital de Sainte Marie. Il n’est pas de service aujourd’hui mais vous le verrez demain. Bref, vous avez maintenant toutes les informations entre vos mains, il vous reste 72 heures. Agents Brook et Adams, vous me tenez au courant !

Betty voulut contester mais sa bouche n’émit aucun son. Elle regarda pendant de longues minutes la silhouette d‘Emily s’éloignée peu à peu. La demoiselle repoussa agacée sa frange qui tombait sur ses yeux et se tourna vers l’agent Brook :

« -Bon, je propose d’aller au poste pour chercher des informations sur ce mystérieux William Keats !

-Ok, moi j’irais avec Kelly rendre une visite chez eux, » répondit Troy.

Les deux agents prirent congés de la bibliothèque et se rendirent au commissariat. Dans le bâtiment, le désordre s’imposait. Les policiers couraient à travers pièces et couloirs tandis que les secrétaires répondaient à dix téléphones à la fois. Betty tourna la tête vers le grand escalier. Là, on pouvait voir les bureaux alignés les uns à côtés des autres, avec leurs portes qui ne cessaient de claquées en permanence, ainsi que diverses personnes sortant et rentrant à l’improviste. Puis, la demoiselle jeta un regard dépourvu à Troy avant de s’avancer vers la salle de réunion. C’était toujours comme cela : l’agitation régnait en permanence sur le commissariat. Parfois, Betty aimerait bien que cette agitation prenne des vacances, mais elle savait bien que c’était impossible. Tout le monde était débordé de travail ici.

Dans la salle, David étaient scotché à son ordinateur tandis que Kelly observait attentivement le paysage qui se présentait de l’autre côté de la grande fenêtre.

« -Du nouveau ? »Demanda David sans lever les yeux de son écran.

« -Oui, et c’est pour ça que vous êtes là.

-Belle déduction Adams. »Ajouta Troy Brook.

« -Arrête de l’embêter, on est là bosser. »Acquiesça Kelly.

Betty déposa son blouson sur la table et leur résuma la situation. Parfois Troy ajoutait une de ses vannes débiles, et à chaque fois Betty l’ignorait et continuait ses explications.

« -Donc si j’ai bien compris Troy et moi allons chez les Keats pendant que vous cherchez des info’ sur le milliardaire.

-Ouais, et d’ailleurs on devrait peut-être se dépêcher….

-T’as raison, Emily nous laisse que 72 heures pour terminer cette enquête ! »Gémis la jeune fille pressée de se débarrasser de Troy.

Kelly voulut récupérer sa veste mais Betty lui claqua la porte au nez. Tant cette dernière était épuisée d’avoir supporté Troy pendant presque une heure.

La demoiselle cherchait maintenant désespérément Troy à travers la foule de policier. Lorsqu’elle l’aperçut enfin, il était déjà devant l’entrée. Kelly voulut le rattraper, mais ses chaussures lui empêchaient de se soumettre à cela. En effet, Kelly était petite et menue et pour se mettre en valeur elle portait des talons aiguilles ainsi qu’un jean particulièrement serré. Par ailleurs Kelly était vraiment belle : sa chevelure brune s’étalait sur ses épaules, ses grands yeux étaient légèrement en amandes et son visage était parfaitement symétrique. Peut-être que la lecture de nombreux magazines de mode était le secret de sa beauté ? Après de longues minutes à pester sûr Troy, elle décida d’enlever ses chaussures et de courir nue pied dans la rue. Quand Brook l’aperçut, un rictus se dessina sur ses lèvres. Il faut dire que la situation était comique ! Mais Kelly n’était pas de cet avis, elle lui lança un regard plus que sombre et rentra dans le taxi.

Le paysage défilait derrière la vitre de la voiture depuis tout à l’heure, et la jeune femme ne s’en lassait pas. Elle le regardait, les yeux rivés sur lui, cherchant ses imperfections et les raisons de sa beauté. C'est alors que le taxi se faufila dans une allée étroite et sombre, couverte tout du long, par de grands chênes. A mesure qu’ils s’avançaient sur le chemin, Kelly était de plus en plus enthousiaste à l’idée de mettre un pied dans la villa de la famille Keats. En effet, cette famille faisait parmi de ceux qui jouaient au golf tous les dimanches, qui ne regardait jamais le prix d’une robe avant de l’acheter, et qui donnait des sous à une association pour être mieux vue par la presse que le voisin. Oui, William Keats était un des hommes le plus riche du royaume anglophone. Par le passé, il s’occupait de la fameuse « Keats Entreprise’s. », et cela tout le monde le savait très bien. Le moteur coupé, Kelly et Troy quittèrent le taxi et s’avancèrent vers la somptueuse demeure qui s’offrait à eux.

« -Magnifique ! »Déclara Troy.

Pour une fois, la jeune femme était bien d’accord avec l’agent Brook. La villa était plus que merveilleuse. Elle ressemblait d’ailleurs plus à Buckingham Palace, qu’à sa maison de vacances en Floride. De l’autre côté, on pouvait apercevoir un immense jardin : la pelouse était tondue à la perfection, les fleurs étaient splendides bien que le beau temps soit absent, et enfin une fontaine jaillissait au milieu du tableau. Tandis que Kelly s’extasiait à la vue de ce paysage magnifique, le jeune homme en profita pour sonner à la porte, et quelques minutes plus tard, une demoiselle leur ouvrit.

« -Est-ce bien ici que vit Madame Keats ?

-Oui Monsieur, mais Madame ne veut pas être dérangée, elle est très perturbée vous savez… »

Troy ne lui laissa même pas le loisir de finir sa phrase,

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