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Rousseau Reveries Du Promeneur Solitaire

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me un lieu paradisiaque, les souvenirs reviennent peu à peu à sa mémoire et il les enrichit, les embellit pour montrer les moments de bonheur qu'il a passés dans cette nature.

La nature est pour Rousseau un lieu privilégié ses sens son en éveil, il aime entendre « le bruit des vagues ; le flux et le reflux » de l'eau, ce qui lui plaît aussi, c'est que la nature lui offre un cadre de solitude et d'isolement « dans quelque asile caché », Cela souligne le fait que la nature représente le refuge et le lieu protégé, dans lesquels il peut oublier la société et la réalité.

Les adjectifs qualificatifs employés dans l’extrait comme par exemple « délicieuse » témoignent de l’extase et de l’éloge encore une fois fait à la nature.

Les temps verbaux employés : l’imparfait dans la première partie du texte et le présent dans la seconde partie de notre extrait on un but précis, le présent par exemple permet la réflexion sur les sentiments éprouvés : il s’agit d’une méditation sur le temps. Avec « au bout de quinze ans », il y a un décalage temporel et en même temps une persistance certaines du souvenir.

Nous pouvons également constater qu’il y a une isotopie lexicale du temps : « soir ; après le soupé ; lendemain » et les autres occurrences montrent une progression soir, nuit, puis l’avenir, le lendemain « en désirant qu’une semblable pour le lendemain ». Les perceptions visuelles et auditives sont récurrentes « bruit des vagues ; agitations de l’eau ; mon oreille et mes yeux ;… »: il y a concordance entre deux solitudes : la sienne et celle du paysage.

Transition : Le bonheur est évoqué avec les termes de la vie paisible, de la nature, de la promenade, de l’île (isolement). Le narrateur nous présente l’image du bonheur vécu et ensuite une analyse de ce sentiment. Pour le narrateur, le bonheur dans notre extrait est synonyme de nature, laquelle lui sert de refuge pour y rêver à son aise.

Rousseau, ensorcelé par ce paysage ravissant est plongé dans une contemplation de la nature qui le mené progressivement à la rêverie.

2ème partie : La passage de Rousseau du monde du rêve à celui de la rêverie et de l'inconscience.

C'est à proximité de l'eau que Rousseau commence à s'évader dans un monde de rêverie et d'inconscience. Cette évasion est insinuée par la répétition du son "v" dans « volontiers; grève; vague ; rêverie; souvent; intervalles ; mouvement ».

. La reprise des même sonorités comme le «fusse aperçu ; flux et le reflux; continu» ainsi que la fréquence des groupes binaires tells que « le bruit des vagues et l'agitation de l'eau ; fixant mes sens et chassant de mon âme ; suppléaient (...) et suffisaient » suggèrent le va et vient de l'eau sur la rive. L'opposition des verbes « fixant » et « chassant » accentue cette impression de mouvement.

Rousseau se sent progressivement engourdi, « Le bruit des vagues » bruit régulier et bruit continu berce et produit peu à peu un effet d'endormissement, « L'agitation de l'eau » qui attire particulièrement l'attention de l’auteur, produit un phénomène hypnotique et fait naître la rêverie.

De plus, cet état d'envoûtement semble s'éterniser. L'emploie des participes présent « fixant; chassant; frappant » ainsi que celui de l'imparfait de l'indicatif « suppléaient; éteignait; offrait » sont lourds et ralentissant, il y a une notion de durée ou d’ailleurs quand le temps de quitter cette asile idyllique « je ne pouvais m’arracher de la sans effort »

Les phrases commencées avec un sujet extérieur s'achèvent sur l'état d'âme de Rousseau montrant bien le passage de la réalité au rêve. Il y a un parallélisme entre l'eau et l'âme de Rousseau: les mouvements externes se substituent aux mouvements internes. Ainsi « l'agitation de l'eau » est reprise par l'expression « chassant de mon âme toute autre agitation ». De même, « le mouvement continu » se substitue au mouvement interne et « mon oreille et mes yeux » reprend symétriquement « le bruit des vagues et l'agitation de l'eau ».

Le mouvement des vagues est sensible dans l'âme de Rousseau. Le vocabulaire concret des verbes « fixant; plongeait; éteignait; naissait; berçait » est employé avec un sens abstrait qui définit les états d'âme de Rousseau et suggère le mouvement d'oscillation, comme pour les vagues.

« C'est une rêverie délicieuse », l'adjectif délicieux souligne cet état de bonheur qui l'envahit. Rousseau est en extase. Il vit un moment de béatitude. Ainsi, la répétition du son "IR" dans l'expression « sentir avec plaisir mon existence » met en relief cet instant de bonheur.

Ce qui participe également à cette paix de l'âme est l’absence de toute activité intellectuelle pénible. Rousseau ne pense qu'à lui, qu'à son bonheur personnel et ne parle que de « mes sens; mon âme; mon oreille; mes yeux; mon existence ». Il refuse volontairement de penser à autre chose, comme à la réalité du monde. Les trois fin de phrase suivantes sont construites symétriquement : « sans que je m'en fusse aperçu; sans prendre la peine de penser; sans aucun concours actif de mon âme » et reprennent cette même idées mais avec un rythme qui ralentit.

Sa « réflexion » qui révèle un état conscient, est affaiblie par « faible ; courte ; impressions légères », réflexion sur l’instabilité des choses de ce monde qui remet

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