Société 1960

n : il ne représente plus que 4% de la population active en 20.00 contre 20% en 1960 au moment de la mise en place de la première PAC. Cela est dû à l'exode rural et à la cessation d'activité des agriculteurs les plus âgés grâce à I'IVD (indemnité viagère de départ) qui permettait aux plus jeunes de s'installer, favorisant ainsi une concentration foncière. Avec la révolution agricole, l'agriculteur français est mû en agriculteur intégré aux circuits de l'économie de marché. Mais on a un vieillissement de la population active agricole.

Le secteur secondaire connaît d'abord une légère stagnation puis une nette diminution à partir des années 80. On passe de l'industrialisation des Trente Glorieuses à la désindustrialisation ; Une société pest- industrielle s'installe peu à peu. Ce secteur perd des emplois à cause des restructurations, de l'automatisation de la production et enfin des démoralisations.

Au contraire, le secteur tertiaire ne cesse d'augmenter, passant e 41% en 1 960 à 72% en 2000. Il crée des emplois pour répondre au rôle croissant de 'Etat (Etat providence) et à une demande importante dans la banque, l'assurance, la santé, 'éducation ou la grande distribution. Le salariat se développe. La population active a eaucoup augmenté durant cette période du fait de l'arrivée sur le marché du travail des baby boomers et des femmes.

- Taux d'activité des femmes

Le taux d'activité des femmes est passé de 26,1% en 1960 à 76 ,6% en 2000. Elles ont bénéficié d'une démocratisation de l'enseignement et de la montée des emplois du tertiaire, elles souhaitent être indépendantes financièrement mais c'est aussi la nécessité d'un second salaire qui les amène à travailler.

- La montée du chômage et des inégalités

Le chômage est encore faible en 1960 (2%) ; il est le signe d'une situation de plein emploi lors des Trente Glorieuses. Mais il augmente à partir des années 70 et 80 (6,4%) et culmine en 2000 (10% de la population active) caractérisant la période de croissance dépressive installée depuis 1973 (choc pétrolier). Il touche essentiellement les femmes, les immigrés, les seniors, les moins bien formés et les jeunes. Corollaire du chômage, l'exclusion refait son apparition malgré l'instauration du RMI (Revenu Minimum d'Insertion) en 1988. L'échec du traitement social du chômage, la difficile maîtrise des déficits sociaux conduisent à une remise en cause de l'Etat providence.

Q3 : la référence au document est implicite. On doit partir du document mais on peut aller

plus loin. ..

- urbanisation et mode de vie urbain

L'urbanisation a progressé. La population urbaine est passée de 29,4 millions en 1960 à 44, 2 millions en 2000. Cette urbanisation a été alimentée par l'exode rural lui-même accéléré par la modernisation de l'agriculture et l'appel de main d'ouvre dans l'industrie.

La rurbanisation a ensuite accentué le phénomène. Trois Français sur quatre habitent une ville provoquant une crise du logement. Dans les années 60, on a répondu à une forte demande par la construction de barres d'immeubles. Le phénomène des banlieues s'est installé concentrant les populations à faible revenu dans des cités dortoirs. L'urbanisation évolue vers des cités papillonnaires. Le confort moderne s'est généralisé à l'ensemble des habitations mais le nombre de SDF s'est accru avec la crise.

- évolution des niveaux de vie.

Les salaires ont augmenté dans la période des Trente glorieuses. La création du SMIG ( 1950) puis du SMIC (1969) permettent de garantir un revenu minimal. De plus, l'indexation des salaires sur les prix permet jusque dans les années 80 une forte augmentation du pouvoir d'achat. Dans les années 90, les écarts tendent à croître avec le chômage. La pauvreté fait sa réapparition, 5 millions de Français vivent en dessous du seuil de pauvreté (quart monde ; « fracture sociale » discours de Chirac 1995).

- La société de consommation et de loisirs

Les deux dernières lignes du tableau y font allusion. La société de consommation s'installe grâce à l'augmentation globale du niveau de vie et à la croissance de l'offre liée à la standardisation des productions et aux innovations techniques durant les Trente Glorieuses. Elle se fait par l'apparition de nouvelles demandes engendrées