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. La relation d'aide est une forme d'accompagnement, même si parfois elle nécessite des interventions plus marquées. En fonction de l'expérience et des observations chez la personne, le savoir-être permettra d'intervenir ou non selon un jugement clinique.

Le point culminant de la relation d'aide est de reconnaître le ressenti de la personne soignée : reconnaître ses affects, ses émotions, c'est la reconnaître en tant qu'être humain. Selon Hildegard Peplau1, larelation d'aide est un système de liens révélant chez une personne, une représentation de son monde et un processus d'intégration de ses besoins. Le but de la relation d'aide est d'identifier la représentation, le modèle du monde de la personne. Dans une perspective interactionniste, les besoins de l'infirmier vont s'articuler à ceux de la personne soignée ; le lien va permettre un développement et une croissance pour chacun des deux : la personne soignée et l'infirmier.

Voilà l'essence des soins infirmiers : la relation du professionnel de la santé et d'une personne. Tout naît de cette rencontre. La relation d'aide est le fil conducteur des soins infirmiers, la base de la confiance que le soigné met dans le soignant.

Il s'agit d'une relation bilatérale, et non unilatérale avec d'un côté le professionnel qui sait tout (ou pas) et de l'autre la personne soignée qui reçoit passivement. La réalité est bien plus complexe. Nous ne devons jamais oublier ce point : c'est la personne qui nous demande de l'aide qui sait mieux que quiconque (de manière consciente ou insconciente) quel est son problème. C'est pourquoi l'écoute est fondamentale. La relation d'aide nécessite des compétences spécifiques afin de répondre au plus près des besoins de la personne malade.

Les situations problématiques qui représentent parfois un frein à la relation d'aide :

l'organisation des soins et la charge de travail

l'absence d'objectifs déterminés avec la personne soignée

la non-reconnaissance de l'aspect relationnel des soins, autant par les professionnels de santé que par les institutions

l'absence de formalisation et de traces de la démarche relationnelle (dans les transmissions ciblées notamment)

la confusion des termes et concepts tournant autour de la relation d'aide

la méconnaissance de ce rôle par les autres professionnels

la méconnaissance de ce rôle par le public

le manque de compétences des soignants à la relation d'aide et la nécessité de formation

l'absence de travail sur soi de la part du professionnel, la méconnaissance de soi

En France, le cadre réglementaire de la relation d'aide se réfère au Code de la Santé Publique, livre III Auxiliaires médicaux - Profession d'infirmier, chapitre 1er, section 1, Actes professionnels ou décret n°2004-802 du 29 juillet 2004, article R. 4311-5 :

40° Entretien d'accueil privilégiant l'écoute de la personne avec orientation si nécessaire ;

41° Aide et soutien psychologique ;

42° Observation et surveillance des troubles du comportement.

Et l'article 4311-6 :

Dans le domaine de la santé mentale, outre les actes et soins mentionnés à l'article R. 4311-5, l'infirmier ou l'infirmière accomplit les actes et soins suivants :

1° Entretien d'accueil du patient et de son entourage ;

2° Activités à visée sociothérapeutique individuelle ou de groupe ;

3° Surveillance des personnes en chambre d'isolement ;

4° Surveillance et évaluation des engagements thérapeutiques qui associent le médecin, l'infirmier ou l'infirmière et le patient.

La relation d'aide serait favorisée par trois attitudes non directives selon Carl Rogers :

empathie

écoute active

non jugement

Le décret n° 2004 802 du 29 juillet 2004 précise que l’infirmière accomplit sur rôle propre ou sur prescription « entretien d'accueil privilégiant l'écoute de la personne », « aide et soutien psychologique », « entretien individuel et utilisation au sein d'une équipe pluridisciplinaire de techniques de médiation à visée thérapeutique ou psychothérapique », « activités à visée sociothérapeutique individuelle ou de groupe »… Ce décret accomplit donc la performance de nous donner toutes ces précisions sans jamais définir ce qu’est un soin relationnel. Il laisse ainsi planer un double doute totalement contradictoire :

- celui de l’inexistence des soins relationnels

celui de l’omniprésence des soins relationnels

Si le décret ne reconnaît pas l’existence des soins relationnels (ni celle des soins techniques d’ailleurs) il reconnaît que les soins infirmiers « intègrent qualité technique et qualité des relations avec le malade ». Cela ne donne pas de définition du soin relationnel mais cela nous renseigne sur le fait qu’un soin à deux qualités dont une relationnelle. On peut donc parler de la dimension relationnelle des soins et formuler une évidence :

- les soins techniques ont une dimension relationnelle,

- les soins relationnels ont une dimension technique

La dimension relationnelle du soin correspond aux échanges verbaux et non verbaux que nous avons avec le patient lorsque nous sommes en contact avec lui. C’est ce qui accompagne le soin technique, le soin de nursing, le soin de confort…

Il n’y a pas de réflexion préalable sur notre action relationnelle : la relation est souvent informelle, spontanée, sans objectifs définis, sans démarche ou stratégie mais avec des intentions faisant appel à des aptitudes de communication... plus qu’à des aptitudes relationnelles susceptibles de nous permettre de nous interroger sur la relation qui se déroule.

Attention à ne pas se méprendre : dire que la dimension relationnelle du soin est quelque chose de plus spontanée que réfléchi ne veut pas dire que ceux ou celles qui la pratique ne peuvent pas réfléchir. Il n’y a pas d’un coté les intellectuels qui font des soins relationnels, de l’autre les besogneux qui font des soins techniques. Faire vivre cette dimension relationnelle du soin n’est pas simple face à la maladie, à l’hospitalisation, à la technicité des soins, à leur coté déshumanisant, aux contraintes de travail… Il faut une grande volonté, moult qualités et de l’intelligence pour ne pas céder aux sirènes du vite exécuté. L

a dimension relationnelle du soin est une dimension absolument indispensable aux soins : il n’y a de bons soins que les soins riches en relation

Cependant cela ne leur suffis pas à en faire des soins

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