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Tpe 1Es

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oite, joue un rôle central dans le développement d’un fascisme français. Il bénéficie pour cela du groupe capitaliste dont il est le créateur et qui comprend : l’Oréal, Monsavon, les vernis Valentine, le shampoing Dop ainsi que plusieurs journaux et revues.

Du Portugal à la Hongrie, de la Norvège à la Grèce, le climat politique de l’automne 1935 pue la peste brune. En septembre 35, le parti nazi proclame les lois antisémites de Nuremberg ; la croix gammée flotte sur le Reich et sur les camps de concentration gérés par les SS qui terminent le génocide de la gauche allemande. Octobre 35 : les troupes de Mussolini envahissent l’Ethiopie. Novembre 35 : le fascisme catholique belge réussit une démonstration de force.

En France, partis de gauche et syndicats ouvriers mobilisent la rue (grande manifestation du 14 juillet 1935) et progressent dans l’opinion. Une bonne partie du grand patronat s’impatiente de ne pouvoir nettoyer cette vermine rouge qui menace les profits ; aussi l’argent ne manque pas aux activistes qui fondent en décembre 1935 le Parti National Révolutionnaire autour d’Eugène Deloncle. C’est particulièrement le cas de 97 membres de la 17ème section (16ème arrondissement de Paris) des Camelots du Roi, une des meilleures troupes de choc de l’extrême droite française.

Quel est l’objectif de ce PNR d’après sa déclaration en préfecture ? « D’organiser une action sociale pour le redressement économique et social du pays et de lutter contre les influences intérieures ou extérieures ou tout groupement qui s’opposerait à la réalisation de ce programme. »

La Phalange, organisation fasciste traditionaliste espagnole, représente le modèle préféré, l’interlocuteur préféré du PNR. Parmi ces animateurs, signalons autour d’Eugène Deloncle : Jean Filliol, Jacques Corrèze, Gabriel Jeantet, Armand Crespin, Aristide Corre, Fernand Jakubiez.

7) La Cagoule aux côtés du fascisme international. Les actions subversives de la Cagoule

Pour le grand historien Robert O. Paxton, un certain nombre de cadres cagoulards « ont émargé aux fonds secrets de l’Allemagne et de l’Italie à la fin des années 30 » (La France de Vichy, 1940-1944).

La première action subversive de la Cagoule sur le terrain politique français se veut un coup d’éclat : assassiner Léon Blum le 11 février 1936 ; mais l’opération rate.

La seconde réussit avec l’assassinat le 23 janvier 1937 de Dimitri Navachine, « directeur de la Banque commerciale pour l’Europe du Nord, assassiné à coups de baïonnette par Jean Filliol. Cette mort a valeur de symbole : Navachine était un juif communiste, franc-maçon et très lié avec le gouvernement de Front populaire. »

Dès le début de la guerre d’Espagne, la Cagoule s’active aux côtés des franquistes : livraison d’armes, « sabotage de voies ferrées reliant la France à l’Espagne, intimidation de partisans des républicains, destruction de navires ravitaillant les antifranquistes… sabotage d’avions destinés aux républicains sur l’aérodrome de Toussus le Noble dans la nuit du 28 au 29 août 1937. »

« La Cagoule… est entièrement responsable de l’assassinat de Carlo et Nello Rosselli. Ces deux intellectuels antifascistes italiens gênaient Mussolini qui demande aux cagoulards leur élimination en échange de fusils semi-automatiques. L’opération est minutieusement préparée et exécutée le 9 juin 1937 à Bagnoles de l’Orne. L’enquête permet de déterminer avec certitude la responsabilité de l’OSARN dans le crime : d’après les aveux de Jakubiez (qui a participé à cette action), c’est Filliol qui a donné les coups mortels. »

Parmi les assassinats perpétrés par la Cagoule, il faut également coter ceux contre certains de ses propres cadres. Sont ainsi éliminés Léon Jean-Baptiste en octobre 1936 et Maurice Juif le 8 février 1937, pour des raisons obscures.

Dans son article " Antisémitisme et anti-maçonisme Histoire secrète de L’Oréal", Thierry Meyssan écrit "En un an et demi, l’OSARN formalise ses relations avec le gouvernement de Benito Mussolini en Italie, puis avec celui d’Adolf Hitler en Allemagne. Pour leur compte, il achemine des armes à Francisco Franco en Espagne et élimine des réfugiés politiques en France. En échange, il obtient un appui financier et logistique considérable."

L’Allemagne nazie fournit d’excellents fusils Schmeisser à La Cagoule.

Enhardis, le 11 septembre 1937, les cagoulards font sauter à la bombe le siège de la Confédération Générale du Patronat Français et celui de l’Union des Industries Métallurgiques dans le but de faire accuser les communistes. Deux gardiens de la paix en faction décèdent. Qui a monté le coup ? L’Union des Enfants de Gergovie, groupe de Clermont Ferrand lié à la Cagoule, dont Pierre Michelin est chef de section. Maurice Duclos, cagoulard et futur proche de De Gaulle, a fourni les explosifs. La presse de droite détourne l’attention et tonne contre syndicalistes, communistes et socialistes. Ainsi Le Temps écrit « La vérité est que la campagne marxiste des syndicalistes contre la société actuelle et contre l’ordre établi sont à l’origine de toute cette affaire… »

9) Les Cagoulards aux côtés d’Hitler pendant la guerre

Certains Cagoulards combattent avec détermination en 1940 dans les rangs de l’armée française face aux armées allemandes et italiennes.

Une fois, la victoire fasciste acquise et Pétain installé au pouvoir, d’anciens cadres de l’OSARN joue un rôle décisif dans la création des structures fascistes et collaborationnistes du nouveau régime.

En septembre 1940, Eugène Deloncle et Eugène Schueller se lancent dans la constitution d’une organisation fasciste pro-hitlérienne : le Mouvement social révolutionnaire pour la Révolution nationale "avec le soutien de l’ambassadeur du Reich, Otto Abetz, et l’approbation personnelle du chef de la Gestapo, Reinhardt Heydrich".

Programme du MSR « Nous voulons construire la nouvelle Europe en coopération avec l’Allemagne nationale-socialiste et toutes les autres nations européennes, libérés comme elles du capitalisme libéral, du judaïsme, du bolchévisme et de la franc-maçonnerie (…) régénérer racialement la France et les Français (…) donner aux juifs qui seront conservés en France un statut sévère les empêchant de polluer notre race (…) créer une économie socialiste (…) qui assure une juste distribution des produits en faisant augmenter les salaires en même temps que la production ».

En 1941, les représentants du Troisième Reich à Paris imposent une fusion du Rassemblement National Populaire de Déat avec ce MSR. Cependant, celui-ci reprend rapidement son autonomie ; il est vrai qu’il rend des services considérables aux nazis.

Le 22 juin 1941, la Wehrmacht (armée allemande) se lance à l’assaut de l’Union soviétique. Quinze jours plus tard, le 8 juillet 1941, Deloncle et Schueller font partie des fondateurs (avec Déat et Doriot) de la Légion des Volontaires français (dont tous les membres prêtent serment d’allégeance au führer) qui part combattre le bolchévisme sur le front de l’Est. Cette LVF est intégrée dans la Wehrmacht ( Infanterieregiment

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