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s »(l8) insiste sur l’intensité de ses désirs. Le terme « friandes »(l9) suggère ses désirs. L’expression « brises tièdes et de senteurs amoureuses »(l9-10) est teinté de romanesque de part le terme « brises » désignant un vent léger et agréable ; et le terme « senteurs » : Tous deux sont des choses impalpables et inattrapable. Donc, ses « narines »(l9) ont goûté à des choses légères et agréables. La dimension sensuelle d’Emma, sa volupté apparaît dans l’expression « senteurs amoureuses »(l10) : Emma a les sens en éveil et a besoin d’amour. Ce terme « mensonges »(l11) désignent ceux faits à son mari, toutes les trahisons qu’elle a pu faire. Puis l’expression « gémir d’orgueil »(l11) suggère qu’elle est trop fière pour accepter son sort avec Charles Bovary et que cet orgueil est source de souffrance.

On, également, une gradation dans les pêchers : L’extrême onction avance, plus le nombre de pêchers augmente (un pour les yeux, deux pour les narines, trois pour la bouche. On remarque, aussi, une progression dans la description des pêchers : yeux, narines, bouche, mains, pieds, on parcourt le corps de haut en bas(c’est l’ordre classique du portrait. On observe, aussi, une progression dans les verbes : « criée dans la luxure »(l12) indique des cris de plaisir ; la description va crescendo dans l’intensité des verbes : « Se délècher »(l12) comme « friandes et convoitées » induit une dimension de plaisir, et « contact suave » (l13), suggérant des étreintes intimes, introduit une dimension d’intimité ; « rapides » (l14) montre l’intensité du désir d’Emma. Enfin, l’expression « ne marcherait plus »(l15) introduit un effet de chute : la fin d’Emma pécheresse.

On note, aussi, que la chanson de l’aveugle fait référence à la vie des pêchers d’Emma : « souvent chaleur … amour(l65-66) révèle tous les rêves d’Emma lorsqu’elle était jeune fille. Le terme « diligemment »(l70) exprime la rapidité d’Emma à profiter d’Emma, symbolisée par la métaphore des « épis que la faux moissonne »(l70. Ce terme « faux » représente le temps qui passe, « ma nanette »(l71) la fillette, « le sillon »(l72) la vie qui offre l’épis. Enfin, l’expression « il souffla bien fort ce jour là »(l79) symbolise Emma s’envolant en même temps que le jupon : la chanson représente la vie d’Emma. Enfin, le miroir lui renvoie ses pêchers. Face à elle se trouve quelqu’un qui va mourir par empoisonnement, l’arsenic, et dont le physique se dégrade. Emma a cependant, une démarche narcissique : elle demande son miroir. Elle peut donc, mesurer le contraste entre sa beauté d’autrefois et sa dégradation qui représente toutes ses fautes.

Ainsi, le texte présente tous les pêchers commis par Emma à travers l’extrême onction, le chant de l’aveugle et le miroir.

2 ) Une rédemption chrétienne :

Emma cherche, cependant, une rédemption chrétienne

Ainsi, on note l’omniprésence du champ lexical de la religion, organisée équitablement dans le texte autour du sacrement fait par le prêtre : « prêtre »(l1), « crucifix »(l1), « homme dieu »(l3), « onction »(l7), « miséricorde divine »(l20), « exhortations »(l21) et « cierge bénit »(l22).

On remarque, également, que l’extrême onction a une fonction de purification : elle divulgue le pardon à Emma. Chaque partie du corps est rattachée au passé d’Emma : on le purifie. On note, aussi, une dimension religieuse de miséricorde car on assiste à la mort d’une pécheresse : le Christ rédempteur vient sur terre pour sauver les hommes. L’extrême onction est pratiquée sur toutes les parties du corps car chaque partie est rattachée à un péché (orgueil, mensonges, avarice) : il faut, donc, chassé le mal d’Emma avant sa mort.

On note aussi, que le prêtre est un guide il donne un mode d’emploi (l.19-20) : il sert d’intermédiaire car il parle au discours indirect (l19-20) et au discours indirect libre (l22. On remarque que le prêtre croit aux images mystiques : « gloire céleste… environnéé » (l 22-23. Le prêtre explique que tout est dû à la religion : (l30-33) montre que Dieu est bon, juge, donne du surcis, du répit, et peut agir immédiatement sur l’individu. On remarque que l’ecclésiastique suit le rythme de la mort d’Emma : « l’ecclésiastique précipitait ses oraisons »(l57-58. Enfin, Flaubert joue sur les sens accompagnant la mort d’Emma (« syllabes latines », « glas de cloche » l60) : ils connotent l’enterrement d’Emma.

Enfin, on remarque qu’Emma demande une action divine : Elle embrasse le christ(l3. L’expression « comme quelqu’un qui a soif »(l2) montre l’avidité, le caractère indispensable au corps ; Et « collant ses lèvres »(l2) suggère qu’elle s’y accroche, désespérée. L’expression « toute sa force… baiser »(l4) indique, également, son désespoir. On assiste donc, à la phrase du repentir, elle se rend compte de tout ce qu’elle a fait, elle trouve sa dernière chance dans la religion car son dernier pêcher, le suicide, usurpe le rôle de dieu qui doit seul décider de vie ou de mort. On note, également, qu’il n’y a pas de pardon, de dernières volontés, de confessions.

Ainsi, Emma, devant tous ses pêchers réalisés antérieurement, se tourne vers la religion qui est son unique chance de rédemption, de purification.

II / Un réalisme teinté de symbolisme :

On assiste, également, à une description de l’agonie réaliste et teintée de symbolisme.

1 ) L’agonie terrible

On remarque qu’il y a une description d’une agonie terrible dans le texte. Ainsi, l’agonie prend une grande place dans le domaine physique surtout à partir de la ligne 42, mais déjà (l 24) « trop faible pour fermer les doigts ». On mentionne, également, la pâleur, (l67-68), ligne 74 et ligne 80 jusqu’à la fin. On assiste à une description montreur l’horreur de l’agonie : description de la « poitrine » (l42), « langue » (l 43), « yeux » (l 43), « bouche » (l 43), « côte » (l 46), « souffle » (l 46), « cheveux » ( l 68), « prunelles » (l 68) ; champ lexical du corps. Les termes « aussitôt» (l 42), « rapidement » (l 42), « accélération » (l 45) suggèrent la rapidité, et « secouées » (l 46), « bonds » (l47), « furieux » (l 46), « yeux roulent » (l 43) impliquent un mouvement croissant. On a l’impression que le corps est possédé à cause de l’insistance sur la rapidité et le mouvement. De plus, tout est au passé car la mort agit. Cependant, ligne 68, il y a un arrêt de ces mouvements : il y a une rupture avec les paragraphes précédents ; « prunelles fixes » (l 68) s’opposent aux yeux qui roulent. « Une convulsion la rabattit » (l 80) suggère que Emma soit passive, elle subit. Ainsi d’une manière générale, son corps lui échappe, elle ne contrôle rien (sauf pour le crucifix, le miroir et le cri « aveugle » (l 73.

On assiste, également, à une souffrance psychologique quand elle se regarde dans le miroir : « deux grosses larmes » (l 39) traduit un registre pathétique. Le terme « soupir » (l 40) montre qu’elle ne se bat plus, elle se laisse mourir. De plus, lorsque l’aveugle annonce sa mort, on perçoit sa souffrance dans l’antithèse « rire atroce » (l 74. On note, également, la répétition du mot « rire » (l 74) ce qui n’est pas une situation classique. Enfin les termes « épouvantement » (l 77) et « s’écria » (l 74) indique qu’elle a peur.

Enfin, on remarque que Charles Bovary partage la souffrance de sa femme ligne 30, 32 et 33, il est passif ; L’expression « il ne fallait peut être pas se désespérer » monte que, malgré sa formation de médecin, Charles croit encore à sa survie et se laisse aveugler par ses sentiments. L’expression ‘il avait pris ses mains » (l 54) suggère que Charles vit en « tressaillant à chaque battement de son cœur » ( l 55-56) tout ce qu’Emma ressent.

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