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Fin De Partie

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n de Créon. Et pour terminer, celle d’Antigone.

A – Une scène d’affrontement.

Cet extrait met en scène deux personnages. D’un côté, nous avons Antigone, une jeune fille qui conteste l’autorité de son oncle qu’elle estime injuste. De l’autre côté, nous avons Créon, oncle d’Antigone et souverain âgé de Thèbes. L’extrait est composé de vingt-huit répliques (Créon : quinze répliques ; Antigone : treize répliques). Créon débute et termine de parler dans l’extrait. Il a quatre tirades et est le seul à posséder des didascalies. Antigone parle peu et parfois reprend les paroles de son oncle : ligne 52 « Je ne joue pas. » Cependant, il y a des échanges rapides : ligne 102 à 109. Ceci montre une accélération dans le rythme du dialogue, elle montre que la colère s’installe progressivement. Créon pose les questions, parfois plusieurs dans une même réplique : ligne 89 à 90 : « Pourquoi fais-tu ce geste alors ? Pour les autres, pour ceux qui y croient ? Pour les dresser contre moi ? » Cette énumération de questions montre que Créon est le maitre. Il décide des questions, ainsi que le sort d’Antigone. Celle-ci en pose uniquement de la ligne 110 à 113 : « Pourquoi ? (…) Quand je n’aurai plus mal ? » Cet extrait montre la supériorité de Créon, face à Antigone. Il s’agit d’une scène d’affrontement car l’accélération du rythme donne le ton à l’extrait. De plus, les didascalies vont crescendo dans la violence : ligne 95 : CREON – la regarde en silence… ligne 113 : CREON – qui sert plus fort.

B – La position de Créon.

1) Créon veut sauver Antigone.

Tout d’abord, à la ligne 54, Créon « fait la leçon » à sa nièce, en lui rappelant les dangers qu’elle encourt à chaque fois qu’elle ose braver l’interdiction de son oncle : « Tu ne comprends donc pas que si quelqu’un d’autre que ces trois brutes sait tout à l’heure ce que tu as tenté de faire, je serai obligé de te faire mourir ? » A la ligne 57-58 et 102, Créon dit explicitement qu’il veut sauver sa nièce mais pour cela il faudra qu’elle arrête de transgresser les règles établies par Créon et tenir le silence : ligne 54 : « Si tu te tais maintenant, si tu renonces à cette folie… » Il y a une répétition de la conjonction de subordination « si » qui marque la condition nécessaire pour qu’Antigone reste en vie. Créon lui rappelle à la ligne 83 qu’elle risque la mort : « Et tu risques la mort maintenant… » et cherche à comprendre pourquoi fait-elle preuve d’imprudence pour recouvrir son frère de terre : ligne 89 : « Pourquoi fais-tu ce geste alors ? » ; ligne 95 : « Tu as donc envie de mourir ? » Créon cherche une solution pour sauver sa nièce : la ligne 109 : « Et si je te fais torturer ? » En vain, Créon comprend que rien ne peut la faire changer d’avis donc à la ligne 115, il tente de lui faire peur : « Si j’étais une bonne brute ordinaire de tyran, il y aurait déjà longtemps qu’on t’aurait arraché la langue, tiré les membres aux tenailles, ou jetée dans un trou. » On peut conclure que Créon tente de sauver sa nièce en usant de diverses moyens : mentir, comprendre son geste, lui faire peur etc…

2) Les hypothèses de Créon

Comme nous l’avons dit précédemment, Créon tente de comprendre le geste absurde d’Antigone. Au départ, il croit que sa nièce abuse de sa patience et de sa gentillesse en allant recouvrir le corps de Polynice de terre une seconde fois : ligne 52 : « Quel jeu joues-tu ? » A la ligne 69, il remet en doute les pratiques religieuses : « Tu y crois donc vraiment toi, à cet enterrement dans les règles ? » Dans la tirade, il remet en cause les croyances : « A cette ombre de ton frère condamnée à errer toujours si on ne jette pas sur le cadavre un peu de terre avec la formule du prête ? » Créon ne croit pas à cette foi : « Tu leur as déjà entendu la réciter (…) la formule ? » Il déclare que les prêtes, à la ligne 74, bâclent les enterrements. De plus, à la ligne 90, Créon croit qu’elle se lie contre lui : « Pour les dresser contre moi ? » On peut conclure que Créon a plusieurs hypothèses. Il tente de convaincre Antigone que même si un corps n’est pas recouvert de terre, il accédera au Paradis et ne erra par sur Terre.

3) La part d’ombre de Créon

A la ligne 94, Antigone déclare qu’elle a recouvert le corps de son frère pour elle-même, non par engagement envers un devoir religieux. Créon comprend ce que désire Antigone, à la ligne 95 : « Tu as donc envie de mourir ? » Après ceci, Créon est déterminé à la sauver aux lignes 102 et 105. Cependant dès la ligne 109, Créon apparait sous un jour plus sombre : « Et si je te fais torturer ? » Il se qualifie comme ayant le « mauvais rôle » ligne 113. Il devient violent dans ses paroles : « Si j’étais une bonne brute… jetée dans un trou » mais aussi physiquement : ligne 123 : « Vous me faites mal au bras avec votre main » ; et la didascalie ligne 125 : CREON – qui serre plus fort. On conclut que Créon apparait son un nouveau jour, plus sombre et violent.

C – La position d’Antigone.

1) Antigone veut-elle échapper à la mort ?

Malgré les réticences de Créon, Antigone s’entête à enterrer le corps de Polynice et même le rappel de son oncle sur les risque qu’elle encourt ne l’arrête pas (ligne 60-61). A la ligne 108 : « Faites ce que vous avez à faire » Antigone ordonne (sous la forme d’un impératif présent) Créon de faire régner la loi de Thèbes. Aux lignes 103-104 : « Vous pouvez tout, mais cela, vous ne pouvez pas » ; ligne 106 : « Ni me sauver ni me contraindre » (répétition de « ni », proposition négative) ; ligne 108 : « Vous pouvez seulement me faire mourir » Antigone encourage Créon de l’exécuter, de ne pas faire d’elle une exception aux lois qu’il a proscrite. Elle ne veut pas échapper à la mort.

2) Analyse des répliques d’Antigone

A la ligne 53, à la question si elle joue, elle reprend la même formule de phrase avec une négative. A la ligne 60, Antigone s’entête à aller retourner recouvrir le corps de son frère. A la ligne 67 : « Rien d’autre que cela je peux, je le sais. Mais cela, du moins, je le peux. Et il faut faire ce que l’on peut. » Répétition du verbe pouvoir, repris à la réplique précédente de Créon : « Que peux-tu donc… » A la ligne 77, Créon lui demande si elle croit aux croyances religieuses, et qu’elle a vu « ces pauvres têtes d’employés fatigués écourtant les gestes, avalant les mots, bâclant ce mort pour en prendre un autre avant le repas du midi ? » Elle reprend la tournure de

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