Analyse d'un temoignage

1. Introduction

Le témoignage choisit est tiré de l’ouvrage : De la maltraitance à la Bientraitance écrit par Françoise Boissières-Dubourg, soignante et formatrice en ressources humaines depuis plus de 15 ans, elle mène des recherches pédagogiques sur le "mieux être dans son quotidien". Elle anime de nombreuses formations et conférences sur la bientraitance.

Le but de cet ouvrage principalement destiné au personnel soignant est de les guider, faire le point sur leur pratique, pour leur permettre de mieux comprendre la complexité de la relation d’aide par l’intermédiaire de nombreux témoignages et à agir contre la maltraitance.

J’ai choisis ce témoignage car l’attitude de la soignante représente pour moi les valeurs de la profession infirmière. Tout au long du témoignage la soignante fait preuve de bienveillance à l’égard du patient.

La situation se déroule au sein d’un établissement d’hébergement pour personnes dépendantes, Florence la soignante va dans la chambre de Mr Z. pour l’aidé à effectuer sa toilette. Tout au long de la scène Florence fait preuve d’attention pour le patient et l’accompagne pendant le soin sans le brusquer.

Dans le témoignage j’ai identifié les concepts d’accompagnement, d’autonomie et de pudeur, puis les valeurs d’empathie et de disponibilité.

1. Concepts repérés

• L’autonomie est la capacité d'une personne à assurer les actes de la vie quotidienne mais pas seulement car selon le psychiatre Éric Berne, c’est un chemin. Devenir autonome, c’est développer la faculté à parcourir la vie en faisant des choix clairs et en les assumant, à avoir conscience de ses propres besoins et à savoir les satisfaire. Donc l’autonomie peut être physique mais aussi psychique.

Dans le texte, la soignante laisse place à l’autonomie du patient. Comme par exemple les lignes  27-29, elle lui donne « le gant de toilette et le savon puis elle reste à ses cotés pour pallier a ses imprécisions en le laissant faire ce qu’il peut. » Elle reste auprès de lui mais n’intervient seulement que pour les gestes que le patient est incapable de faire, afin de préserver son autonomie, de plus dans le texte elle l’aide à s’habiller avec les vêtements qu’il a choisit, ce qui permet de le rendre acteur donc autonome dans ses choix.

Lors de mon stage, j’ai aidé une patiente à faire sa toilette et durant le soin je l’ai stimulé plusieurs fois afin qu’elle effectue certains gestes car elle avait la capacité de le faire.

Le rôle d’un soignant est d’aider le patient sans trop en faire car si on l’empêche de stimuler ses capacités physiques et intellectuelles, elles risquent de décliner plus rapidement. Et donc d'aggraver la perte d'autonomie.

• L’accompagnement est le fait de soutenir, d’être auprès de quelqu’un. Selon Maela Paul cette notion cache en fait une tension entre deux pôles : d’un côté, la dimension fondée sur une disposition humaine à être en relation avec autrui et de l’autre, la dimension conceptuelle de l’accompagnement, ses problématiques actuelles et les logiques qu’elle combine.

Dans le texte à la ligne 10, elle lui prend la main délicatement, l’entoure avec ses bras puis a la ligne  15, elle lui indique qu’il peut poser ses pieds par terre et lui demande de pousser sur ses jambes, elle le soutien pour ne pas qu’il tombe, elle l’accompagne jusqu’au WC et lui montre la barre posée sur le mur en prenant sa main. Elle le soutien en prévention des risques de chutes et pour palier à ses besoins de sécurité.

Durant mon stage, j’ai accompagné une personne âgée jusqu’à sa chambre en l’a soutenant par le bras car elle se sentait très fatiguée, je l’ai aidé à se coucher dans son lit. En discutant avec elle, j’ai appris qu’elle avait eu un décès dans sa famille et qu’elle était triste, je suis donc resté auprès d’elle. Je pense que l’accompagnement  peut être physique mais aussi psychologique.

• La pudeur est une retenue liée au regard de l’autre et à la proximité d’autrui. Selon Freud la pudeur se constitue de la force opposée à ces perversions traduite par les normes sociales.

Dans le témoignage à la ligne 24, elle l’accompagne jusqu’au WC et respecte ce moment d’intimité en s’éloignant pour faire le lit, puis elle chuchote pour ne pas le troubler.

Pendant mon stage, je faisais attention à recouvrir les patients pendant la toilette afin de respecter leur pudeur.

Je pense que les soins au corps et le respect de la pudeur impliquent donc de maintenir le patient à la fois dans la proximité et dans l’éloignement. C’est un savoir qui se construit avec des communications personnelles avec les patients et au fil du temps avec l’expérience. Il faut adopter la bonne distance.

1. Valeurs repérées

• Je définirais la disponibilité comme le fait d’être présente et attentive à une personne. Selon Sylvie Truchon, la disponibilité fait référence à l’état d’une personne qui sait se rendre disponible, notamment en étant là pour ses patients en mettant en place les conditions afin d’être en mesure d’intervenir au moment approprié.

La soignante reste auprès du patient du début jusqu’à la fin, on a conscience qu’elle est là pour prendre soin du patient, qu’il peut compter sur elle en cas de besoin comme à la ligne 28 elle reste à ses côtés durant la toilette, elle fait attention à son bien être. Elle reste disponible tout en respectant son autonomie et son intimité.

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