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BIOETHIQUE : DEBUT DE VIE ET ASSISTANCE MEDICALE A LA PROCREATION

Étude de cas : BIOETHIQUE : DEBUT DE VIE ET ASSISTANCE MEDICALE A LA PROCREATION. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  10 Avril 2016  •  Étude de cas  •  2 520 Mots (11 Pages)  •  1 258 Vues

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« BIOETHIQUE : DEBUT DE VIE ET ASSISTANCE MEDICALE A LA PROCREATION »

Les nombreux progrès scientifiques au XXe siècle ont été une source de liberté et de progrès en termes de santé publique (pénicilline), de progrès social (démocratisation de la santé) et moral (sauver des vies auparavant sacrifiées). Mais la connaissance des mécanismes génétiques du vivant peut agir directement sur l’espèce humaine, qui ne dépend dès lors plus seulement des mutations naturelles. D’où la question des limites à donner à ce progrès scientifique, qui peut être porteur de risques. Elle doit ainsi répondre à des questions d’ordre philosophique sur la définition de la vie, de la mort et de la nature humaine. Dans les années 1980, la réflexion bioéthique prend un tour plus économique et se rapproche de la pratique médicale proprement dite. Le progrès ne doit cependant pas s’arrêter. Les recherches, notamment génétiques, peuvent apporter des solutions à des maladies incurables (mucoviscidose), ou encore contribuer à réduire le sous-développement ou la famine dans les pays en voie de développement (débat sur l’utilisation des organismes génétiquement modifiés pour lutter contre la faim).

Dans cet exposé, nous traiterons d’abord la bioéthique sous son aspect général, puis nous nous concentrerons sur l’assistance médicale à la procréation (PMA ou AMP) et les problèmes soulevés par ce sujet.

I. La bioéthique

 A.  Définition et législation

  • « bio », qui veut dire « vivant », et d’« éthique », qui signifie « ce qui est bon et utile pour l’homme »

  • Étude des problèmes moraux soulevés par la recherche biologique, médicale, génétique et leurs applications : concilier respect dû à la personne et progrès scientifique : résoudre les problèmes éthiques rencontrés par les scientifiques au cours de leurs travaux

         

  • En France : Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé a été créé par décret en 1983. Composé de médecins, de chercheurs, de philosophes, de théologiens, de politiciens, d’hommes de loi, de professeurs…

  • Premières dispositions législatives : 1994  = 3 lois sur la bioéthique :
  • respect du corps humain,
  • traitement des données nominatives,
  • don et utilisation des éléments et produits du corps humain, à l'assistance médicale à la procréation et au diagnostic prénatal.

C'est cette dernière loi qui a fait l'objet d'une révision en 2004 : 

  • Le clonage, reproductif ou thérapeutique, est interdit.
  •  La recherche sur l’embryon et les cellules embryonnaires est en principe interdite. Par dérogation, les recherches peuvent être autorisées sur l'embryon et les cellules embryonnaires, pour une    période limitée à cinq ans si "elles sont susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs".
  • Le cercle des personnes pouvant procéder à un don d’organe pour une greffe est élargi.
  • Une Agence de la biomédecine est créée, elle gère notamment le don d’organe

Les lois sont revues tous les 5 à 7 ans. Elles ont été revues en 2011.

           B. Les questions soulevées par la bioéthique

  • PMA et embryon : absence de définition et de statut juridique de l’embryon en France ; à partir de quel moment peut-on parler d’embryon ?
  • Corps humain, don d’organes et anonymat : Le corps est-il une marchandise ou quelque chose d’inaliénable et sacré ? Quand commence la vie ?;
  • Clonage, gestation pour autrui, euthanasie : Peut-on élever des cellules humaines, les cloner en les traitant de manière à faire disparaître certaines pathologies, puis les réimplanter chez les sujets malades ?

II. L’assistance médicale à la procréation

  1. Définition et techniques employées

           L’assistance médicale à la procréation, appelée désormais AMP, regroupe les différentes techniques qui permettent à un couple infertile d’obtenir une grossesse en favorisant la rencontre entre les gamètes mâles et les gamètes femelles. Elle consiste donc à reproduire en laboratoire une partie des processus naturels de la fécondation et du développement embryonnaire précoce.

  • Petit rappel sur la fécondation :

La fécondation consiste en la rencontre puis la fusion entre les gamètes mâles, les spermatozoïdes, et  les gamètes femelles, les ovocytes pour donner une cellule unique, appelée cellule œuf, qui sera à l’origine de l’embryon. L’embryon se développe ensuite pour donner lieu au fœtus, qui conduira neuf mois après à la naissance du nouveau-né. Cette fusion entre les deux gamètes a lieu dans l’utérus de la femme après un rapport sexuel fécondant.

Au cours d’une AMP, les deux cellules reproductrices peuvent appartenir au couple, ou bien si l’un des deux membres du couple n’a pas de cellules reproductrices en quantité ou en qualité suffisantes, on peut avoir recours aux cellules reproductrices d’un donneur anonyme. Lorsqu’il y a don de gamète par un tiers, c'est-à-dire que l’un des deux gamètes (le spermatozoïde ou l’ovocyte) ne provient pas d’un des deux parents mais d’un donneur, la filiation doit être traitée par le code civil pour éviter toute forme de problèmes par la suite entre donneur et parents.

L’AMP est donc une solution palliative permettant à certains problèmes causés par l’infertilité d’être remédiées. Cette technique n’est  généralement pas utilisée en première intention, mais en cas d’échec ou d’impossibilité des traitements médicaux ou chirurgicaux en aide à la fécondation au sein du couple.

           Plus de 20 000 naissances par an ont lieu grâce aux  techniques d’AMP qui sont encadrées par les lois de bioéthique de 2004 et par un guide de bonnes pratiques car ces pratiques ne sont pas sans danger ni problème éthique.

           A savoir que 15% des couples en France sont infertiles, donc peuvent avoir recours à l’AMP. De plus, les différents techniques de l’AMP sont remboursées par l’assurance maladie si la femme a moins de 43 ans (il n’y a pas vraiment de limite d’âge pour les hommes même si les médecins sont réticents au-delà de 60 ans) et doivent être réalisées dans des centres agrées d’AMP chez des couples infertiles vivant ensemble depuis au moins 2 ans et ce après un bilan complet d’infertilité.

Il existe différentes techniques d’assistance médicale à la procréation.

  • L’insémination artificielle ou intra utérine :

Lors de cette technique, le médecin introduit le sperme, préalablement récolté́ et traité en laboratoire, au niveau du col ou directement dans l’utérus à l’aide d’un fin tube souple le jour de l’ovulation. Cela peut se faire avec les spermatozoïdes du conjoint, on parle alors d’IAC, ou avec les spermatozoïdes d’un tiers donneur, on parle dans ce cas d’IAD. Cette technique permet le rapprochement  des gamètes mâles et femelles. Cela concerne moins de 7% des enfants nés par AMP.

  • La fécondation in vitro (FIV) :

Cette technique consiste à reproduire au laboratoire ce qui se passe naturellement dans les trompes, c’est-à-dire la fécondation et les premières étapes du développement embryonnaire. Les médecins placent alors les gamètes dans un tube (ou boite de culture) pour qu’elles se rencontrent et qu’elles fusionnent. Après deux ou trois jours, l’embryon fécondé est transféré dans l’utérus de la mère pour donner lieu à la nidation de l’embryon. On compte environ 65 000 FIV chaque année en France.

  • L’injection intra cytoplasmique de spermatozoïde (ICSI) :

Cette technique permet de pallier certaines anomalies des spermatozoïdes qui les empêchent de féconder (spermatozoïdes de mauvaise qualité). On procède pour cela de façon similaire à la fécondation in vitro. Elle consiste à forcer la rencontre des gamètes in vitro par le médecin qui injecte directement un spermatozoïde présélectionné dans un ovocyte en s’aidant d’un microscope et d’une micro seringue. Ensuite on reprend le même procédé que pour la FIV. Cette technique est maintenant utilisée dans 45% des cas d’AMP, grâce à son fort taux de réussite.

Il existe aussi la TEC (Virgile sait pas, mais on s’en fout) qui consiste à réaliser une FIV, mis à part que l’embryon n’est pas placé dans l'utérus de la mère mais cryogénisé pour être conservé.

B.    Qui peut en bénéficier? Que dit la loi?

  • La PMA est réservée aux couples:

• hétérosexuels infertiles,

• en âge de procréer,

• mariés ou faisant la preuve de deux ans de vie commune.

La PMA répond à certaines conditions médicales :

• Infertilité pathologique: le couple (ou l'un des membres) présente une infertilité pathologique médicalement constatée.

L’infertilité résulte de multiples causes chez l’homme comme chez la femme :

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