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Proposition De Correction Du Sujet : l'Europe Dans La Guerre Froide (1945‐1991)

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(1945‐fin des années 50, début des années 60)

A. L’Europe, l’espace de naissance de la Guerre froide : les enjeux européens pour les deux

Grands

‐ Dès 1945 des divergences EU/URSS quant au sort qui doit être réservé à l’Allemagne et vision de

l’Europe > l’Armée rouge occupe territoires libérés, des pressions, main mise des partis

communistes, pas de véritables élections libres en Europe de l’Est (raison extension influence

soviétique: crainte des EU, seule puissance avec arme nucléaire) >mise en place de démocraties

populaires, un joug soviétique dont le paroxysme intervient avec le coup de Prague en 1948.

‐ Csq : crispation puis rupture entre les anciens Alliés > en 1947, rupture du dialogue avec la doctrine

Truman (principe du containment : il s’agit d’endiguer la progression communiste) à laquelle l’URSS

répond par la doctrine Jdanov (critique de l’impérialisme américain).

‐ Les tensions s’accentuent avec le plan Marshall et la naissance du Kominform, dont l’adhésion et

l’acceptation participent à la constitution de blocs.

B. Une Europe divisée par la Guerre froide : la constitution des blocs (deux Europe E/O)

‐ L’Europe est le terrain (et le relai) d’affrontements idéologiques, politiques, économiques entre les

deux Grands

‐ L’Europe de l’O est sous influence américaine depuis acceptation plan Marshall. Adhère au Pacte de

l’Atlantique qui donne naissance à l’OTAN (1949) adoption de la culture américaine, du libéralisme.

Une Europe de l’O en construction : OECE pour répartir le plan Marshall.

‐ L’Europe de l’E dans le bloc soviétique, sous influence de Moscou : CAEM, Kominform, pacte de

Varsovie. Instauration de démocraties populaires adoptant les principes du modèle communiste

(pour la plupart d’inspiration soviétique), glacis protecteur autour de l’URSS.

‐ Donc, deux Europe qui se tournent le dos selon les choix et applications politiques des Etats.

C. L’Europe, théâtre de la Guerre froide : des tensions et des crises

‐ La ligne de conduite choisie par certains Etats participe à créer des tensions en leur sein : ex : en

1947, en France, mise à l’écart des communistes du gouvernement.

‐ Les crises Allemandes, symbole de la Guerre froide (question de Berlin Ouest au sein d’un espace

sous influence soviétique): le blocus de Berlin (1948‐1949) donne naissance à la RFA et à la RDA.

1961 : mur de Berlin, mur de la honte, symbolise la division de l’Europe.

Donc, la Guerre froide naît en Europe de tensions entre les deux Grands qui provoquent une division du

continent en deux et engendrent des crises à différentes échelles.

II. Le rapprochement des « deux Europe » et leur volonté d’affirmation (fin des années 50‐ milieu

des années 70)

A. A l’O, une construction européenne issue en partie de la GF favorise la paix

‐ La GF favorise la construction européenne à l’Ouest : 1ère organisation OECE ouvre la voie à d’autres

collaborations (CECA en 1951, CEE en 1957). La construction européenne vécue comme une

solution à la reconstruction en instaurant des solidarités et des partenariats (économiques

notamment) européens, mais aussi, vécue comme un moyen pour faire face au « péril rouge »

‐ Construction Européenne est vécue comme un moyen pour pacifier tensions à l’O, pour défendre

des idéaux de paix, de démocratie et de libertés.

‐ Enfin, construction européenne instrumentalisée par certains Etats pour se dégager d’une certaine

« tutelle » américaine, afin de peser sur la scène internationale.

B. A l’O comme à l’E, un désir d’autonomie à l’égard des deux Grands préparent la Détente

‐ En Europe de l’O : affirmation de l’Europe qui n’est donc plus un simple moyen pour endiguer la

progression communiste, mais aussi de la France de De Gaulle face aux EU (la France se retire du

commandement intégré de l’OTAN). Cependant ce détachement ne remet absolument pas en

cause l’appartenance au camp occidental (ex : soutien de De Gaulle aux EU face à Cuba lors de la

crise de 62)

‐ A l’Est : des tentatives de libéralisation, recherche de voies nationales au communisme (favorisées

par la déstalinisation mise en oeuvre par Khrouchtchev), mais de violentes répression (il ne faut pas

remettre en cause la domination à Moscou), la Yougoslavie de Tito, un cas à part : échanges

commerciaux avec l’Europe de l’O (pour autant, un Etat qui suit le bloc communiste à l’ONU)

‐ Donc, une remise en cause des deux Grands à l’intérieur des blocs qui participe à la mise en place

d’une coexistence pacifique (sur proposition de Khrouchtchev lors du XXe Congrès du PCUS)

poursuivie par une période de Détente encouragée car crainte d’une guerre suite à la crise des

fusées de Cuba (se traduit par ex par des rencontres entre les présidents des deux superpuissances

et reconnaissance d’aires d’influence >mise en place d’un condominium)

C. La Détente favorise la normalisation des rapports entre l’Europe de l’O et le camp oriental

‐ La Détente favorise les contacts entre l’Est et l’Ouest, notamment entre la France de De Gaulle et

certaines puissances communistes (ex : contacts avec l’URSS, mais aussi reconnaissance de la Chine

populaire)

‐ La Détente permet le rapprochement des deux Europe (favorisé par un léger relâchement

soviétique) qui est notable à travers l’ex de la RFA et des ces voisins d’Europe de l’Est : Ostpolitik de

Willy Brandt >accord RFA/URSS sur inviolabilité des frontières européennes en 1969, traité

RFA/Pologne (reconnaissance ligne Oder‐Neisse en 1970), reconnaissance mutuelle RFA/RDA en

1972. Un dialogue qui culmine avec entrée des deux Allemagne à l’ONU en 1973.

‐ La Détente encourage la pacification de l’Europe avec les accords de SALT I qui limitent les

armements. Enfin, la Détente culmine avec la conférence d’Helsinki sur la CSCE (reconnaissance

des frontières issues de la Seconde Guerre mondiale et donc de la domination de l’URSS à l’Est ;

nécessité de la défense des droits de l’homme).

Donc la remise en cause de la domination des deux Grands par les deux Europe favorise le

processus de Détente et dans le même temps que cette dernière leur permet de s’affirmer sur la

scène internationale tout en renouant des relations diplomatiques, si ce n’est commerciales.

III. La Guerre froide s’achève en Europe (milieu des années 70 jusqu’à 1991)

A. Les derniers sursauts de la GF en Europe avec le retour des tensions EU/URSS

‐ Malgré les efforts de Détente, retour des tensions à la fin des années 70 entre les deux Grands :

politique entreprenante de l’URSS (extension aire d’influence soviétique dans le monde, coup de

Kaboul par ex).

‐ Des tensions qui culminent avec la crise des euromissiles (1977/83) : installation de SS20

soviétiques dans Etats satellites. Réponse des EU : installation de Pershing. Europe prise en otage,

enjeu affrontement nucléaire.

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