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Culture d'entreprise de Carrefour

Étude de cas : Culture d'entreprise de Carrefour. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  29 Mars 2017  •  Étude de cas  •  12 456 Mots (50 Pages)  •  3 101 Vues

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SOMMAIRE

I.        ANALYSE DE LA CULTURE AMBIANTE        2

L’HISTOIRE        2

LES METIERS        13

LES SIGNES ET SYMBOLES        21

LES VALEURS        27

II.            Analyse du style de management et d’organisation constituée d’une culture        32

III.        Analyse des données courantes de gestion sociale        38

IV.        Communication globale        39

BIBLIOGRAPHIE :        42


  1. ANALYSE DE LA CULTURE AMBIANTE

L’HISTOIRE

DONNEES PERSONNELLES et ORIGINE SOCIALE

Les fondateurs de la première entreprise de grande distribution en France (Carrefour) sont Jacques et Denis Defforey et Marcel Fournier.  

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L’entreprise carrefour, voit le jour le 3 juin 1960, Marcel Fournier a alors 46 ans, Jacques Defforey 37 ans et son frère Denis 35 ans.

Marcel Fournier (né en 1914), originaire de la région Auvergne-Rhône-Alpes est issu d’un milieu social moyen, en effet son père est propriétaire d’une petite mercerie (c’est ce qui lui donnera le goût du commerce) dans laquelle il commence à travailler et qu’il reprit en 1950 alors qu’il avait été élu 3 ans plus tôt conseillé municipal en 1947. En 1960 il est avec les frères Defforey le Co-fondateur de la première entreprise de grande distribution en France : « Carrefour ».

Jacques et Denis Defforey (né en 1923 et 1925), originaires de la région Auvergne-Rhône-Alpes également, sont issus d’un milieu social assez similaire à celui de Marcel Fournier, en effet ils ont commencé par évoluer, tout comme leur futur associé, dans l’entreprise familiale (Badin-Defforey), grossiste en alimentation qui employait 250 personnes et desservait une cinquantaine de succursales et un demi-millier de clients. Jacques est le frère aîné de la famille et Denis son cadet. Ils ont par la suite approvisionné le commerce de Michel fournier en 1959 avant de s’associer avec en 1960 afin de créer l’entreprise « Carrefour ».

Ils ouvriront ensemble le tout premier hypermarché, en 1963, à Sainte-Geneviève-des-Bois au sud de Paris.

Denis Defforey, a été par la suite président du directoire du groupe carrefour de 1985 à 1990, puis a été membre du conseil de surveillance jusqu'en 1995, avant de le quitter pour raison d’âge. Il était un homme attaché aux valeurs de l’entreprise et au développement des concepts qu’il a lancé avec ses associés (le libre-service, le discount, le «tout sous un même toit », et le parking). On peut également lui attribuer une phrase célèbre car elle prend tout son sens, encore plus de nos jours avec le fait que l’investissement dans l’humain est très important pour une entreprise, ainsi que sa croissance interne afin qu’elle puisse dégager un retour sur investissement élevé signe de bonnes performances :  «  Ce n’est pas la taille qui fait la force, c’est la force qui fait la taille. Et la croissance interne est beaucoup plus profitable que les acquisitions. » Denis Defforey est décédé le 6 Février 2006.

Concernant son frère Jacques, il implante tout d’abord l'enseigne dès 1975 au Brésil convaincu que ce pays promet un bel avenir aux Hypermarchés et pèse de tout son poids de fondateur pour accélérer l'internationalisation du groupe. Jacques Defforey fut directeur général de Carrefour de 1976 à 1987, puis membre du conseil de surveillance jusqu’en 1995. Sur un plan plus personnel, il était adepte de la philosophie grecque et chinoise, tout particulièrement d’Aristote, de Lao Tseu et de shun tzu (art de la guerre). Jacques Defforey a également beaucoup contribué à mettre en place le « Dessein », les « Valeurs » et les « Politiques » de Carrefour, cherchant toujours à valoriser l’identité de l’enseigne. C’est dans cette optique philosophique  et de recentrage sur l’humain que Jacques Defforey, place l’individu au centre de l’entreprise et non l’entreprise comme élément central de l’économie. Il a donc été ainsi, un des co-fondateurs de la Fondation d’entreprise Tocqueville permettant aux plus défavorisés de prendre en main leur destin. Son frère Denis, le décrivait comme étant quelqu’un de très entreprenant, ayant des idées très clairs et beaucoup de rigueur. Il est  décédé, le 26 Mai 2000.

Enfin, Marcel Fournier, était lui un très bon communicateur. Il était connu par ses pairs pour son franc parlé et pour être un homme dont la difficulté le stimulait. Denis Defforey racontait à son sujet : « A la fin de l’entretien avec le premier employé que carrefour ait embauché, Marcel lui a dit à ce dernier : « Pas de problème on vous embauche, on vous donnera tant ». Le jeune homme, qui avait du nerf, lui demande : « Et combien l’année prochaine ? ». « Ce sera le double ou la porte ». C’était le genre de langage qui plaisait aux gens qui ont du sang. »

Le maire d’Annecy de l’époque, où Carrefour a débuté (Michel Croset) se souvient également de « Monsieur Marcel » : "Il a dit : " Leclerc ne viendra jamais ici, je m'installerai avant lui"

Il a continué de développer l’enseigne jusqu’en 1979 avant de se retirer de la présidence de Carrefour le 2 Mai de cette même année. IL s’était notamment, comme fait notoire, battu contre la loi Royer en 1973, qui tentait d’après lui, de réguler le boom commercial dans lequel étaient les entreprises durant cette période des 3o glorieuses. Marcel Fournier est décédé le 16 Janvier 1985.

CHALLENGE :

Création et pari

La création de l’enseigne Carrefour constitue de base un challenge ou un pari. En effet après  une altercation entre Marcel Fournier et Edouard Leclerc à la bourse du travail en novembre 1959 où ce dernier faisait  part de son expérience passé (Edouard Leclerc a en effet ouvert  une petite épicerie à Landerneau où les produits sont vendus entre 20 et 70% moins chers). Les familles Fournier et Defforey ont été piqué au vif  par le défi lancé par l’épicier de Landerneau « être le premier à ouvrir un magasin discount à Annecy »Ils ont donc décidé d’ouvrir en 1960,  une épicerie dans le petit sous-sol du magasin de mercerie rue Vaugelas. C’est à la suite de ce succès et pour continuer de contrer Edouard Leclerc que les associés, ont entrepris d’ouvrir le premier supermarché Carrefour en France. Par la suite, le premier Hypermarché de France est lancé dans la région parisienne à Sainte-Geneviève-des-Bois avec le succès et la success-story qui en suit pour l’entreprise (Carrefour est aujourd’hui la deuxième plus grande entreprise de distribution derrière Wall-Mart).

Grands choix Initiaux

Les grands choix initiaux qu’effectuent les 3  associés lors de l’ouverture de leurs grandes et moyennes surfaces, se feront suite au voyage aux Etats-Unis qu’ils feront en 1962.

C’est à dire faire des grandes surfaces de ventes en libre-service dans des régions où la consommation de masse se fait pressante, en proposant toutes les catégories de produits et de services passant de l’alimentaire au non-alimentaire, tout en faisant des prix discount et lier tout cela à une rapidité de paiement. Sur le plan organisationnel plus particulièrement, afin de limiter les coûts, on limite les investissements consacrés à l'installation et à l'aménagement du magasin. L'espace est mal organisé, avec un rangement d'empilements, des allées étroites, encombrées, mal signalées et des produits difficiles à trouver. Sur le linéaire, conserves et dentifrice se retrouvent à côté. Chaque parcelle d’espace est exploitée. L'éclairage est limité  et le sol est en ciment brut. Sur le parking, les caddies sont souvent abandonnés entre les voitures, disséminés un peu partout.

De plus au niveau de la production et pour compenser notamment les faibles marges réalisées, ainsi que pour rentabiliser l’investissement, Carrefour a des stocks importants et écoule ces derniers rapidement. S’ajoute à cela le délai de paiement aux fournisseurs.  

C’est néanmoins, le développement de la grande distribution. Les choix exposés ci-dessus, commencent déjà à être mis en place, lors de l’ouverture de l’épicerie rue Vaugelas, puis s’accentueront par l’ouverture de surfaces de ventes plus grandes.

Déviance par rapport aux normes sociales

Ces choix effectués, sont en dissonance avec les normes sociales en place pendant les années 60. En effet ils constituent une rupture avec les commerces de proximités où les consommateurs de fournissaient exclusivement. Cette nouvelle forme de consommation se fait critiquer  notamment pour le manque de relation client, la proximité avec ce dernier inexistante et bien sûr sur le fait que l’essor de la grande distribution a fait fermer en l’espace de 5 ans, 30 000 petits commerces.

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