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ECONOMIE INTERNATIONNAL

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Par   •  13 Avril 2016  •  Cours  •  5 727 Mots (23 Pages)  •  933 Vues

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Le commerce international

 Introduction

Pour bien comprendre les fondements théoriques du commerce international, en d’autres termes, ses raisons d’être, nous pouvons faire d’abord cet exercice avec toute forme d’échange tel le commerce national ou mêmes les simples échanges au sein des communautés.  Plusieurs facteurs, les uns plus évidents que d’autres, poussent les humains à commercer entre eux. Il y a d’abord la division du travail qui entraine la spécialisation des personnes. Pour bien performer dans son activité agricole, un fermier a besoin d’outils qui étaient jadis la pioche, le marteau, la charrue,…et qui sont aujourd’hui les tracteurs, le fertilisants, la moissonneuse batteuse…mais aussi l’ordinateur et le service internet ne serait-ce que pour passer les commandes ou pour suivre l’évolution du cours de ses produits sur les marchés des matières premières. Cette information est cruciale avant d’entrer en contact avec les fournisseurs pour acheter les semences ou avec les clients pour leur vendre ses produits finis.

La première raison de l’échange marchand, le commerce qu’il soit local, régional, national ou international, s’explique par la division du travail et la spécialisation qu’elle entraine. Le fermier peut produire des céréales, de la viande ou du lait mais il ne fabrique ses outils ni même les fertilisants par exemple. Il faut noter à ce propos que les économistes classiques ont depuis longtemps relevé la pertinence de ces échanges. Adam Smith notait à cet égard  que le prix d’une épingle est si bas pourtant de nombreuses opérations sont nécessaires à sa fabrication (depuis l’extraction du minerai, sa fonte, …jusqu’à l’obtention du produit final). C’est donc cette division des taches qui facilite la fabrication grâce à la diminution des coûts de production. Car si une seule personne devait s’occuper de toutes ces taches à chaque étape, le nombre d’épingles par produites par jour serait très faible et le prix plus élevé. Mais comme les besoins des individus sont illimités et dépassent largement les biens et services qu’ils produisent, chacun déborde d’imagination pour être plus efficace et obtenir plus de biens et services en contre partie de la vente de ses produits. En d’autres termes, l’échange est un facteur qui stimule la productivité. Les différences de productivité justifient quant à elles les échanges et donc le commerce car acquérir un bien ou service auprès d’une entreprise ou d’un pays où ce bien ou service est produit de manière plus efficace (plus grande productivité) signifie qu’on le paye moins cher.

La deuxième raison qui expliquerait le recours aux échanges réside dans les différences de productivité. Nous vendons les biens et services pour lesquels nous sommes plus productifs et nous achetons  ceux qui sont produits moins chers ailleurs.

Par ailleurs, le commerce tant national qu’international peut s’expliquer par un troisième facteur qui est la dotation en facteurs de production. Pour ne prendre que les ressources naturelles et les denrées agricoles, on note que certains pays possèdent beaucoup de réserves d’hydrocarbures mais peu de produits agricoles (les monarchies du golfe arabo-persique) tandis que le Québec qui s’étend sur une superficie trois fois plus grande que la France (qui est le plus vaste pays européen) a le plus grand nombre de lacs d’eau douce au monde. Il est donc mieux doté pour produire de l’hydroélectricité à bas prix. Les pays peuplés ont une main d’œuvre abondante qui leur donne un avantage comparatif dans les industries peu capitalistiques[1] comme le textile.

Cela nous conduit à évoquer les autres facteurs qui expliquent le recours au commerce international, à savoir les avantages comparatifs de chaque pays ainsi que les économies d’échelle. Avant d’analyser en détail chacun de ses facteurs, il est important d’examiner les critères qui président (qui sont derrière) au choix des partenaires commerciaux et qui déterminent, en partie, le volume des échanges.

I) Les fondements théoriques du commerce international

  1. Le modèle de gravité et l’impact de la distance et de la taille

Dans le monde, il existe plus de 194 pays pourtant, le Canada réalise plus de 80% de ses transactions commerciales avec les Etats-Unis. Ces derniers constituent certes la première puissance économique mondiale, toutefois, le PIB américain ne représente que 25% du PIB mondial. Pourquoi alors un tel poids ?

La première réponse évidente est que les États-Unis est le seul voisin immédiat du Canada, avec plus de 6000 km de frontière commune.

Dans le chapitre 2 page 15 (graphique, p.18), on constate que le commerce extérieur de la France en 2009 est fait essentiellement avec les pays de l’union européenne, en particulier ceux de la zone euro. Cette année 61% des exportations françaises est allé vers les vingt-six (26) autres pays de l’UE tandis que 65% des importations de l’hexagone proviennent de ces  pays de l’union européenne. Autre détail, au sein de l’U.E, la France commerce essentiellement avec cinq pays l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, l’Italie, le Luxembourg et le Royaume-Uni. Outre l’appartenance à l’union européenne, une caractéristique commune de tous ces pays, est qu’ils partagent tous une frontière avec la France. Même le Royaume-Uni est désormais relié à la France par l’intermédiaire d’un tunnel qui passe sous la manche et qui permet de relier Paris et Londres[2].  Parallèlement à la distance, un facteur déterminant du commerce est la taille des économies. Hormis, la Belgique, les autres pays cités figurent dans les douze premiers pays du monde en termes de P.I.B.

Indéniablement, la distance est un grand déterminant des flux commerciaux entre deux pays.  Cela est facile à comprendre car la proximité signifie une baisse des coûts de transport. C’est le principal attrait de la proximité. C’est pour cette raison que le Japon qui était jusqu’à récemment la deuxième puissance économique du monde[3] ne réalise que 3% des échanges que fait la France avec l’Union européenne, et même la suisse le PIB est d’environ 13% celui Japon commerce d’avantage avec la France. La Suisse ne fait pas partie de l’union européenne mais c’est un pays frontalier de la France. C’est la raison principale pour laquelle ses échanges avec la France dépassent le volume des échanges franco-japonais. Toutefois, deux remarques doivent être faites concernant la distance.

  • Les coûts de transport est un déterminant important des flux commerciaux, et les humains ont toujours cherché à faire des économies à travers des raccourcis : canal de suez, canal de Panama et bientôt peut-être le passage du nord-ouest canadien. Toutefois, le poids relatif des coûts de transport à tendance à baisser du fait de la concurrence et de la modernisation apportée aux moyens de transport.  Il n’en demeure pas moins qu’une augmentation de 1% de la distance  entre deux pays se traduit encore par une diminution presque proportionnelle (de 0,7% à 1%) du commerce bilatéral[4].
  • La proximité est avant tout géographique, mais elle peut être également culturelle. Le facteur linguistique permet par exemple de réduire les couts liés à l’étiquetage.

Parallèlement à la distance, les flux commerciaux internationaux sont également influencés par la taille des pays échangistes. Cette taille est mesurée par le PIB. Pour revenir à notre premier exemple, la forte relation commerciale entre le Canada et les Etats-Unis peuvent s’expliquer par la double proximité culturelle et géographique. Cependant, ce ne sont pas les seuls déterminants de ces échanges. Les américains sont également frontaliers du Mexique. Pourtant, les échanges avec ce dernier pays sont inférieurs à ceux enregistrés avec le Canada. L’explication réside dans la taille du PIB. Bien que plus peuplé, le Mexique a un revenu national (PIB) inférieur au revenu national canadien. Selon les données de la banque Mondiale de 2011, le PIB du Mexique en 2011 atteint 1155,3 milliards de $ (au 14 éme rang mondial) contre 1736,1 milliards de $ (au 12éme rang mondial) pour le Canada.  Cet écart était encore plus élevé avant la percée des économies émergentes dont fait partie le Mexique. A tire d’exemple les PIB de 2006 pour les deux pays étaient respectivement de 839,2 milliards de $ et de 1251,5 milliards de $.

L’ascension fulgurante des économies émergentes s’accompagne également de la montée de leurs poids respectifs dans le commerce international. Ainsi, la Chine est le deuxième partenaire commercial des États-Unis derrière le Canada mais devant le Mexique avec qui les américains partagent pourtant une zone de libre-échange[5].  Dans la même optique, le Royaume-Uni se classe derrière l’Allemagne en termes de commerce avec les États-Unis bien qu’il soit plus proche culturellement et géographiquement des américains. Ces exemples mettent en évidence l’importance de la taille dans les flux commerciaux internationaux.

Par ailleurs, il faut relever qu’en dépit de l’ouverture généralisée des économies, depuis la multiplication des adhésions des pays à l’organisation mondiale du commerce (O.M.C) et l’apparition d’association commerciales[6], il y a toujours un effet frontière qui limite les échanges entre pays. A titre d’illustration, bien que les distances séparant Québec de la Colombie britannique et cette dernière de New-York soient presque identiques, le commerce entre les deux provinces canadiennes et quatorze fois (14 fois)[7] plus élevé que le volume des échanges entre New-York et la Colombie britannique.

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