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Exemple De Projet De Mémoire

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njeu, contexte

❑ Comprendre quelle forme le « Knowledge Management » a pris : outils, méthodes,…

❑ Comprendre l’impact du « Knowledge Management » : comment l’organisation intègre-t-elle cette innovation ? Quelles sont les attentes, quels sont les enjeux, quels sont les impacts sur le processus de travail (du point de vue des décideurs et des acteurs de terrain) ?

2. Champ théorique

Pour étudier la dynamique de la construction de la gestion des connaissances dans les organisations et les changements dont elle peut être porteuse, il importe d’avoir à la base un cadre théorique étayé en matière d’analyse des organisations.

Sur le plan épistémologique, notre cadre conceptuel s’inscrit dans une perspective constructiviste, considérant les organisations comme des construits sociaux, à la fois processus et produits des arbitrages et des jeux entre acteurs dont les rationalités sont limitées et contingentes.

Le cadre conceptuel de la thèse est un cadre innovant par l’articulation de deux corpus théorique qu’il propose[3]. Etudier l’organisation à la fois comme contexte et comme construit suppose que l’on déploie deux dimensions dans l'analyse celle des relations entre acteurs qui mettent en action ces structures contribuant par leurs jeux à les faire évoluer vers de nouvelles donnes organisationnelles et celle du sens ou encore des principes de légitimité par lesquels les acteurs justifient leurs jeux et les ordres construits.

Pour ce faire, nous nous basons sur les travaux de Crozier et Friedberg[4]. Le recours à la notion d’organisation telle que développée par Friedberg, nous permet d’insister sur le fait que l’ordre local est le résultat partiel, provisoire et contingent d’une construction sociale. Leurs travaux nous permettent de dépasser une vision trop mécanique de l'organisation perçue comme une structure et de s'intéresser aux hommes qui agissent ces structures, les produisent et les reproduisent à travers leurs actions. Ainsi il importe de saisir ces constructions structurelles comme agies par des rationalités multiples, ces constructions étant à la fois des contraintes qui limitent les capacités d’action des acteurs mais aussi les enjeux d’une coopération de ces acteurs dont les intérêts ne peuvent se réduire à ceux de l’organisation. Ces travaux nous placent dans une perspective politique où ce dont il est question c’est de la manière dont les acteurs se saisissent de cet existant structurel, l’agissent et le transforment au gré des négociations de leur coopération.

Une des limites de l’analyse politique repose dans la conception très libérale des ressources manipulées par les acteurs et de leurs intérêts. Cette conception contribue à donner une vision d’une organisation construite à travers des marchandages d’acteurs dont les seuls leviers d’action sont les incertitudes qu’ils maîtrisent et leurs seuls ressorts, la poursuite des intérêts individuels ou collectifs. Tout se passe en fait comme si le seul principe de légitimité des jeux qui se tissent entre acteurs était celui du « qui perd gagne ». Or, il nous semble que d’autres légitimités peuvent être à l’œuvre dans les jeux qui se nouent au sein de l’organisation et qu’un passage par le registre symbolique permet de donner une image moins marchande et plus complexe des acteurs et de leurs actions en organisation.

Plus particulièrement, il nous est apparu intéressant de compléter notre conception de l’organisation par une approche des conventions dont se servent les acteurs pour opérer leur choix. L'expression "théorie des conventions" cache en réalité une hétérogénéité de position sur les concepts et la méthodologie qui peut donner lieu à des confusions. La confusion relative qui est liée au modèle conventionnaliste tient aux origines disciplinaires des différents chercheurs qui proviennent de plusieurs champs en sciences humaines telle l'économie, la sociologie et la gestion (Dosse 1995). Emanant de disciplines connexes, l'objectif poursuivi par les auteurs est l'ouverture des frontières entre champs disciplinaires auparavant bien distincts, mais avec un nouvel objet d'étude : la convention.

L'origine de la théorie des conventions peut être trouvée dans la volonté de dépasser les limites de la théorie économique standard (Favereau 1989) c'est-à-dire en élaborant un cadre qui ne restreint pas son analyse aux seuls modes de coordination de l'action collective que sont le marché et la firme, ou plutôt qui cherche à réinscrire ces modes de coordination dans un espace sociale plus vaste composé de savoirs collectifs, de normes, de conventions. Le socle commun des auteurs sur les théories des conventions est d'une par la remise en cause de l'économie néoclassique et de ses développements récents et, d'autre part, l'idée que la coordination entre les acteurs impliquent une vision commune, le partage de références proches, d'accords collectifs. Grâce au concept de convention, le modèle conventionnaliste tente d'échapper à la dialectique individualisme méthodologique/holisme. En effet son objectif est de prendre en compte la dimension collective des phénomènes organisationnels sans nier l'intentionnalité des actions individuelles menées.

La réponse à la question du choix d’un cadre d’analyse conventionnaliste pour appréhender les pratiques de Knowledge Management dans les organisations tient, premièrement, à notre conception de l’organisation. En effet, aborder les connaissances comme objet de gestion revient avant tout à appréhender l'organisation comme un lieu d’échange et de production de savoirs (Hatchuel & al., 2002) et le modèle conventionnaliste s’inscrit dans cette perspective. Ensuite l'ambition de la théorie des conventions est de tenter un dépassement de l'opposition entre holisme et individualisme. De même, nous avons opté pour un tel modèle d’analyse car il nous permet d’apporter des éléments de réponse à notre question de recherche, à savoir, celle de comprendre tant les diversités que les similitudes des stratégies et pratiques de KM existantes .Dans cette voie, le cadre conventionnaliste permet de dépasser la compréhension de l'existence de plusieurs pratiques de KM par un simple recours à une approche contingente. Autrement dit, on peut comprendre pourquoi il existe des dispositifs de KM distincts (et ce au sein d'une même organisation) à partir d'un même modèle théorique sans recourir à des facteurs contingents. Enfin, le cadre conventionnaliste permet de jeter des ponts entre l'économie et les autres sciences humaines comme la sociologie.

3. Méthodologie

La perspective constructiviste dans laquelle s’inscrit cette thèse a des impacts quant à la méthodologie. Ainsi, le premier instrument d’analyse est la réalisation d’études monographiques et cliniques de type qualitatives qui sont seules capables de saisir et de représenter toute la richesse et la complexité du terrain donné. Ce qui implique le recours à l’entretien semi-structuré comme instrument privilégie d’investigation.

La réalisation des monographies se base sur la technique de l’étude de cas[5] qui est intéressante d’une part lorsque le contexte est important pour la compréhension et d’autre part lorsque le champ étudié est complexe, nouveau et caractérisé par des développements théoriques faibles[6]. Or, nous avons déjà pu souligner le caractère nouveau du champ étudié car le terme « Knowledge Management » lui-même n’apparaît que depuis les années nonante. De plus, la nature interdisciplinaire du « Knowledge Management » marque sa complexité. L’étude de cas permet également de mettre l’accent sur le contexte des organisations et d’avoir une vue globale du phénomène étudié car elle donne l’occasion d’étudier les différents aspects du phénomène analysé, leurs interactions et leurs contextes[7]. Ainsi, la méthodologie nécessite le recours aux interviews semi-structurés et à l’observation. Les études de cas se basent sur des échantillons raisonnés c’est-à-dire définit en fonction de critères descriptifs permettant de tenir compte du milieu organisationnel mais également en fonction de critères réfléchis permettant de tenir compte des spécificités de la problématique analysée.

La monographie ne permet pas de faire le tri entre les résultats et de voir quels sont ceux qui ont une pure contingence locale et ceux qui sont significatifs de situations ou de problèmes plus généraux. Aussi la méthodologie se base sur le principe de comparaison qui sera rencontré de deux manières. D’une part la comparaison par la multiplicité des témoignages rassemblant des acteurs dans des situations distinctes et ayant une vision différente de la réalité et des acteurs dans des situations semblables et ayant une perception comparable de la réalité. D’autre part, la comparaison par le recours à différentes monographies portant sur des contextes d’action a priori comparables. Le groupe Solvay constitue un premier terrain. Dans la foulée Renault serait considéré comme le deuxième terrain dans le cadre de cette thèse.

Quelle est alors la différence alors entre les analyses du chercheur et celle des acteurs de terrain ? Le travail

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