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Fiche de lecture - Race et Histoire

Commentaire d'oeuvre : Fiche de lecture - Race et Histoire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  11 Novembre 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 236 Mots (9 Pages)  •  3 650 Vues

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Claude Lévi-Strauss, né en 1908, était un professeur agrégé de philosophie. Il fut donc à la fois philosophe et ethnologue. Il occupa divers postes dans l’enseignement après des études à Paris, avant d’atteindre le prestigieux Collège de France de 1952 à 1982 (anthropologie sociale). Il publia à l’UNESCO l’ouvrage Race et Histoire, issu d’une brochure traitant du racisme dans le monde. Il a atteint l’Académie Française et est décédé très récemment, en 2009.

Dans le premier chapitre intitulé « Race et Culture », Claude Lévi-Strauss tente d’expliquer que les cultures et les races sont bien distinctes. Il stipule que chaque groupe ethnique a apporté quelque chose à l’élaboration du monde. Il est rappelé au lecteur que les races ne se fondent sur aucune vérité scientifique en disant que « l’on s’écarte autant de la vérité scientifique ». Il nous parle également de Joseph Arthur de Gobineau et nous parle de l’erreur intellectuelle qui a été faite par cet écrivain. Les trois races (et les trois « couleurs de peau ») évoquées par Gobineau ne dépendent finalement que de la situation géographique du contient. Les différences historiques et sociologiques expliqueraient le reste. Afin d’expliquer plus en détail ces différences et ces retards, selon Lévi-Strauss, il faut se pencher sur les différences culturelles entre les différents peuples.

Le deuxième chapitre nommé « Diversité des cultures » débute sur une difficulté : lister ces différentes cultures. Cela serait en effet bien compliqué car il existe de nombreuses cultures, qualifiées de « sauvages », que nous nommerons plus simplement « illettrées », qui n’ont pas pu laisser de traces de leur passage que ce soit il y a des milliers d’années, ou de nos jours. Il semble donc impossible de les comparer. Mais comment définir des cultures différentes ? Les cultures peuvent plus ou moins se mixer sans jamais s’être réellement rencontrées. D’autres peuvent se mixer de part leur proximité géographique (exemple de la langue Russe dont l’accent se modifie peu à peu). Enfin, Claude Lévi-Strauss nous parle d’un seuil optimal variable (selon le nombre de sociétés, etc.) de diversité à ne pas dépasser, mais à atteindre que ce soit entre plusieurs civilisations très différentes et éloignées ou au sein d’une même société. Pour conclure, il nous parle d’imitation. La diversité n’est donc pas une notion figée : elle dépend de nombreuses choses (l’éloignement géographique, mais aussi de bien d’autres détails qui peuvent parfois nous échapper). Les sociétés semblent parfois aussi se concurrencer : il faut faire mieux que l’autre, tout en se détachant.

Le troisième chapitre présente la notion « d’ethnocentrisme ». Claude Lévi-Strauss commence par affirmer que la diversité culturelle est un phénomène parfaitement naturel. Pourtant, les hommes ont la fâcheuse tendance à rejeter ce qui est différent, sans vraiment chercher à le comprendre. On nous parle ensuite de la notion de « faux évolutionnisme ». Il commence par définir cette notion. Puis semble vouloir dénoncer ce qu’il appelle le « faux évolutionnisme » qui consisterait à « faire comme si » l’on supprimait la diversité des cultures. Ce qui peut paraître ridicule car, en effet, nous n’avons pas tous le même point de départ. Dans l’exemple donné du cheval, il nous est montré que l’évolution biologique est plus simple que l’évolution des cultures. L’évolution biologique est donc plus simple à étudier grâce aux « hauts coefficients de probabilité ».

Lévi-Strauss nous parle ensuite des cultures archaïques et primitives, dans son quatrième chapitre. Il définit trois civilisations différentes : les contemporaines éloignées géographiquement, les sociétés antérieures et enfin celles qui n’ont vécu ni au même endroit, ni au même moment. Pour ce dernier groupe, il est trop méconnu (et a lui-même méconnu l’écriture), on ne peut donc que formuler quelques hypothèses. Il est difficile d’établir des rapports entre différentes sociétés : on peut trouver quelques similitudes entre deux sociétés. Mais il dire qu’elles sont donc identiques ou très proches relèverait du faux évolutionnisme. Il prend alors l’exemple de l’outil (et des sociétés du paléolithique et indigènes). On peut retrouver un outil identique ou similaire à deux endroits différents. Cependant, rien ne prouve qu’il a été utilisé de la même façon. Les raisonnements menés par des non-spécialistes sont en général trop rapides et va jusqu’à mener à des conclusions fausses (il prend alors l’exemple des peintures rupestres). Il en va de même en parlant de la découverte de l’Amérique ; celle-ci ne peut pas être vraiment comparée à la période néolithique européenne ! Les Américains maîtrisaient bien mieux l’agriculture que nous (certes, les techniques concernant l’élevage sont visiblement plus approximatives). Il ne faut pas non plus chercher des similitudes entre les différents peuples d’occident. Cela pourrait vouloir dire qu’elles n’ont pas d’histoire propre, ce qui est absurde. On conclura sur le fait qu’il y a deux sortes différentes d’histoires, et que les divers pays et les diverses civilisations ont évolué à leur rythme.

L’idée de progrès apparaît alors au cinquième chapitre. On explique alors que si l’on regarde une vaste période, le progrès est, en effet, quelque chose d’incontestable. Sur plusieurs millénaires, les techniques ont évolué, c’est un fait. Cependant, il n’est pas évident de mettre un ordre chronologique à toutes ces découvertes. Les cohabitations ont visiblement été assez nombreuses. Lévi Strauss se base alors sur l’Âge de pierre taillée pour ses exemples. Il explique que nous avons longtemps considéré trois évolutions : « a nucléi », « à éclat » et « à lame ». Or, nous avons, peu à peu, montré que ces trois « périodes » ont finalement cohabité. Il constate également que certaines techniques assez anciennes se perdent et que même aujourd’hui, il serait difficile de les reproduire. Cela est également vrai en ce qui concerne les races. En effet, Lévi-Strauss nous dit que cela est également vrai pour les races : l'homme de Néanderthal a coexisté, voir devancé, les Homo sapiens. Le progrès n’est donc que l’accumulation de découvertes et, parfois, il est accompagné de régressions. Ces découvertes peuvent aller dans le même sens, ou s’opposer. Pour illustrer la régression, il prend l’exemple du chiffre zéro, que les Mayas connaissaient bien avant sa redécouverte en Europe occidentale. En tant qu’avancée, il considère la découverte de l’Amérique. Des denrées qui sont issues de là-bas sont aujourd’hui essentielles en Europe.

Le sixième chapitre, lui, tente de définir deux histoires différentes nommées histoire stationnaire et histoire cumulative. L’histoire d’une société dont l’évolution ne signifie rien pour nous peut paraître stationnaire. L’exemple des personnes âgées qui considèrent leurs années de vieillesses comme dénuées de sens est pris. Il est dit que la définition de la culture comme étant stationnaire ou cumulative vient du rapport que nous entretenons avec elle : une culture peut nous paraître sans intérêt si elle est trop différente de la notre ou parce que nous ne parvenons pas à la comprendre. Des peuples peuvent en effet paraître « primitifs » car, il faut le dire, le degré de développement technologique n’est pas le même selon les pays. Chacun peut donc avoir une vision différente des cultures. Faire la liste des contributions de chaque peuple serait bien trop long. Toutes les civilisations possèdent des paramètres qui leur sont propres : langage, des techniques, connaissances scientifiques, croyances, etc. Cela varie beaucoup en fonction de la culture à laquelle on s’intéresse. Il faut s’intéresser à leurs origines qualifiées de « secrètes », plutôt que de faire des inventaires.

Le chapitre suivant traite de la place de la civilisation occidentale et stipule que toutes les civilisations ne sont pas fermées sur elles-mêmes et reconnaissent la supériorité de la civilisation occidentale en lui empruntant son mode de vie. Elle devient une civilisation de référence. Les pays dits « insuffisamment développés » ne reprochent pas aux autres pays de s’occidentaliser, mais reprochent plutôt le manque de moyen pour le faire. Claude Lévi-Strauss nous indique que le sujet devient alors sensible. Il commence par nous dire que l’existence d’une civilisation mondiale est un fait probablement unique dans l’Histoire. La question qu’il se pose est la suivante : Allons-nous vers une occidentalisation totale et vers une fusion entre les cultures (le cas de l’Inde et de la Chine est donné pour exemple) ? Ou si le

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