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Histoire de la pensée économique

Cours : Histoire de la pensée économique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  9 Mars 2017  •  Cours  •  14 695 Mots (59 Pages)  •  1 109 Vues

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Histoire de la pensée économique, de FOUDI R.

http://rfoudi.univ-lille1.fr

Examen final : une partie QCM, et une dissert.

Introduction

« Pourquoi l’histoire de la pensée économique est t’elle une discipline irréductible à la seule succession des Ecoles de la pensée économique ? ».

La succession des écoles est un phénomène important, mais cela ne suffit pas.

Pour comprendre comment s’articule la dissertation, il faut regarder les 4 dimensions de la connaissance en histoire de la pensée économique.

La généalogie des écoles de pensée et de leurs savoirs est une nécessité.

[pic 1]

Mais quelle est la place de l’imaginaire ?    

`

I/ Invention et généalogie

Qui ne connaît la succession élémentaire des Ecoles de pensée ?

Mercantilisme et ses variantes selon la définition de la richesse :

Espagnole et bullioniste (or), anglaise ou commercialistes, française ou industrialiste-manufacturière, italienne, allemande ou caméraliste.

Physiocratie et sa définition du produit net agricole

Ecole classique et sa définition de la richesse par la valeur travail

Marx et sa critique des classiques et du capitalisme

Ecole Néo classique ou marginaliste : sa méthode de connaissance mathématique et sa définition de « l’homo-œconomicus »

Keynésianisme et le primat accordé à la macroéconomie

Et les écoles du XXème siècle, successives ou contemporaines les unes des autres : les marxismes, le post keynésianisme, le monétarisme, le néo-ricardianisme et le nouveau clacissime.

La reconnaissance unananime de cette généalogie signifie que l’Economie Politique est une connaissance, ou un discours, qui a émergé dans le domaine des savoirs.

L’économie politique a donc été inventée, comme un discours supposé rendre compte d’une réalité extérieure à lui-même appelée « objet du discours ».

Il n’y a cependant pas d’unanimité pour la datation. Selon le type de discours retenu, et « l’objet »accordé, existent plusieurs datations.

K. Marx est l’inventeur de la généalogie (« Théorie sur la plus value »). Il situe l’origine de l’économie politique dans la période physiocratique. La circulation et la reproduction du produit net constituent alors l’objet du discours, en particulier celui de « l’analyse de la formule arithmétique du tableau économique » de F. Quesnay. Effectivement, Quesnay utilise pour la première fois en 1767 l’expression « science économique » tandis que A. de Montchrétien avait crée dès 1615 celle « d’Economie politique ».

Toutefois il considère que l’économie politique s’est dégagée comme « science indépendante » au XVIIème avec les œuvres de Sir William PETTY et celle de BOISGUILBERT (cf. doc cours-intro 2/2 : Petty et la naissance de l’économie politique).

On sait que la généalogie de Marx est devenue la généalogie commune.

Serge Latouche dans « l’invention de l’économie » (2005) présente d’autres datations plausibles.

  • Bien avant la physiocratie : la théologie médiavale, ou ses antécédents antiques (Platon, Xenophon, l’Ethique d’Aristote)
  • Peu après la pHysiocratie : les classiques – A. Smith (1776 « Richesse des Nations ») et D.Ricardo (1817 « Principes de l’économie politique et de l’impôt »).
  • Durant la physiocratie : les écrits (Mémoires et essais) des auteurs mercantilistes (dont celui de Jacob Vanderlint étudié au chapitre premier du cours).

Plutôt que sur l’objet, la datation peut reposer sur les méthodes de la science économique. Plusieurs origines sont alors reconnues :

  • la mathématisation des problèmes économiques, par le marginalisme et sa révolution de 1870 (Jevons, Menger, Walras) et ses antécédents (les précurseurs : Cournot, Von Thunen, Gossen)
  • Antérieurement au marginalisme les premiers économètres et démographes (Petty, King, Davenant, Fleetwood)avaient révolutionnée les méthodes. Sir William Petty écrit  « discourse on political arithmetics » en 1690.
  • Après le marginalisme çà l’issue de la « Querelle des méthodes » lorsque Cambridge UK (l’école de Cambridge) renouvelle l’usage des Mathématiques dans la nouvelle science économique, la Macroéconomie (dès Marshall, puis Sraffa, Kalecki, Keynes)
  • Ou encore après, dans les années 1930 lorsque la théorie de l’équilibre général est « axiomatisée » (par les auteurs néoclassiques : Koopmans, Arrow, Debreu…)
  • Etc… car on pourrait ajouter le raisonnement sur l’équilibre général walrassien en termes inter temporels, réalisé par l’Ecole du déséquilibre dite « néo-walrasienne » (Clower, Leijonhufvud, Benassy d’Autumne, Malinvaud) dont l’originalité est l’introduction du temps dans la dynamique de l’équilibre général (dans les années 1960-1980) et d’autres.

Conclusion au paragraphe 1

L’histoire de la pensée économique est par nécessité, la discipline chargée de retracer les successions, filiations, et ruptures entre Ecoles, étant entendu qu’il existe une diversité des relations entre leurs discours, objet et Méthodes.

Ce qui permet l’accès au savoir économique, et l’édification d’un rempart au dogmatisme dénoncé par la citation de J.Fradin (« L’économie deviendra pure propagande sera le jour où l’histoire de la pensée sera bannie »).

II/ Invention, et sens ou signification

  1. Universel et création du sens

La généalogie n’est pas une tache suffisante, il faut examiner le problème de l’invention sous un angle épistémologique, et méthodologique. Car :

  • toute science doit pouvoir être caractérisée au moins par sa spécificité dans le savoir en général (celui d’une époque, ou de l’histoire des savoirs)
  • l’épistémologie a pour tâche une réflexion sur la science, pour contribuer a une théorie de la connaissance.

Cette manière de poser le problème de la connaissance plonge ses racines dans la « Métaphysique » d’Aristote (plus précisément dans « L’Organon ») et dans les débats contradictoires qui en sont issus (voir Doc cours – Introduction – ½).

Aristote distingue la science et l’opinion.

Le savoir scientifique (ou « syllogistique ») est celui des « choses vraies, premières », c'est-à-dire de l’Universel. La distinction avec l’opinion est donnée dans cet autre passage de « l’Organon » :

« La science et son objet différent de l’opinion et de son objet, en ce que la science est universelle et procède par des propositions nécessaires et que lae nécessaire ne peut pas être autrement qu’il est ».

        

Contrairement à Platon, Aristote situe l’universel dans « le multiple et la diversité ». il le fonde sur le principe de causalité (cause et effets).

Le sens est donc une création. Les deux concepts sont synonymes. Et la thèse contraire d’une sens abstrait, déjà donné dans « l’Idée », est exclue par Aristote contre Platon son maître.

Aristote lège cependant à l’histoire un problème, de nature épistémologique, celui de la prétention à l’universalité de la connaissance.

Vérification du principe de POINCARE

Exemple de la fonction d’utilité :

Le sens à accorder à ce concept qui est une construction par convention

Convention 1 utilité cardinale = raisonnement en termes d’utilité mesurable (Walras, Jevons, Menger) (Ut croissante et Um décroissante) et vérification du principe du point de satiété UT max = Um nulle.

Convention 2 utilité ordinale « raisonnement en termes de préférences au moyen de la carte d’indifférence  (Edgeworth, Pareto). Classement des préférences et non satiété de sorte qu’est toujours vérifiée la relation Un > U (n-1)

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