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Qu'est ce Ue l'histoire économique

Cours : Qu'est ce Ue l'histoire économique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  8 Mars 2016  •  Cours  •  4 852 Mots (20 Pages)  •  998 Vues

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INTRODUCTION

I .Qu’est ce que l’histoire économique ?

Il n’y a pas de recherche de lois naturelles : on rompt avec l’idée selon laquelle, il existerait des lois, des phénomènes économiques qui seraient valides en tout temps et tout lieu. Les économistes recherchent des régularités et l’histoire économique nous apprend à les relativiser, à les replacer dans un contexte, à prendre en compte les modifications structurelles des sociétés.

John Stuart Mill (économiste du XXème siècle): il existe deux types de recherches en sciences sociales :

♣ Le premier type consiste à étudier les effets produits par des causes spécifiques dans « un état de société » donné, qui inclut le désir de richesse. Un « état de société » s’agit d’une configuration à un instant donné des principaux faits sociaux tel que «  le niveau de connaissance, de culture intellectuelle ou morale atteint par la communauté ou par chacune des classes qu’elle comprend, l’état de l’industrie, de la richesse et de sa répartition ; les occupations ordinaires de la société ; sa division en classe et les rapports de ces classes entre elles ; les croyances communes admises sur les questions intéressant l’humanité et la force de conviction avec laquelle on y adhère ; les goûts et le développement esthétique ; la forme du gouvernement adopté ; les principales lois ou coutumes, etc. » John Stuart Mill (1843).

♣ Le deuxième type étudié repose sur les transformations de ces « états de sociétés » ou mode sur de longue période.

II. Pourquoi faire de l’histoire économique ?

Question de Samuelson Paul (juin 2009) : « Que diriez-vous à quelqu’un qui commence un cursus de science économique ? Les grandes avancées proviendront-elles de la macroéconomie moderne ou bien des fondements microéconomie de la macroéconomie ? Où en est-on et que change la crise actuelle ? ». C’est un économiste qui a publié en 1948 Economics, et il reçoit en 1970, le prix Nobel de sciences économiques.

L’histoire économique est la source des conjectures (prédiction) et des tests tels que l’exemple de la période récente, qui repose sur la crise. Mais « l’histoire économique ne raconte pas sa propre histoire » : en histoire économique comme dans toutes les disciplines historiques ; on traite des faits ; à partir de questions, de problématiques. La matière première, ce sont des faits véritables, mais il ya une façon de les agencer. On ne se limite pas à recenser les faits, on les ordonne et on en propose une interprétation. Tout dépend des questions de départs : dans ce cours, nous privilégions la question de la croissance et des crises. Autrement dit, le capitalisme n’est pas un long fleuve tranquille. Comment les crises se sont-elles déclenchées ? Et comment se sont-elles résorbées ?

L’histoire économique fait souvent appel aux statistiques. Mais les statistiques sont historiquement produites ; elles dépendent des outils mis en place par l’état. Par exemple, pour la Grande Bretagne, la production annuelle de charbon n’est connue qu’à partir de 1854, et le chômage qu’à partir de 1921. Avant, il faut se contenter d’estimations. Lorsqu’il existe une production statistique, il faut prendre garde de ce que l’on mesure exactement.

CHAPITRE I : LES GRANDES PUISSANCES AU DEBUT DU SIECLE (1900-1914)

Pour étudier les grandes puissances économiques, on peut d’abord les comparer les unes aux autres ; c’est l’histoire comparative. On voit que dés la première moitié du XIX siècle que l’économie dominante de la Grande Bretagne décline. Sur le plan industriel ; les

Etats-Unis et l’Allemagne devancent la Grande Bretagne dés les années 1890. En 1913, ce sont toutefois la Grande Bretagne, la France et l’Allemagne, qui sont les puissances dominantes. Ces trois pays contrôlent plus de 80% des colonies du monde occidentale et représentent 34% du commerce mondiale. Quelles grandes puissances ?

Si on compare le revenu national par tête ; il atteignait en 1900 ; 43 £ pour un britannique, 35 £ pour un français et 30 £ pour un allemand.

On s’interrogera pour chacune de ces grandes puissances, sur deux aspects :

-l’état de la force de travail : Quelle démographie ? Quelle éducation ? Quelle organisation parmi les travailleurs ? Quelle législation ?

-l’accumulation du capital : Quelle dynamisme sectoriel ? Quel rôle économique pour l’état ?

Pour étudier les grandes puissances, on ne peut pas seulement les comparer. Il faut analyser la façon dont elles entrent en relation. Le début du XXéme siècle est une période durant laquelle les rivalités s’accentuent, notamment la politique coloniale des pays industrialisés, où l’on a terminé avec la conquête de nouveaux territoires. Ainsi pour de nombreux observateurs, le capitalisme est entré dans une nouvelle phase, c’est-à-dire l’impérialisme.

Avec l’ère de l’impérialisme, les capitalistes vont alors se disputer les parts du marché mondial. Il y a toujours des visées expansionnistes. On va s’arracher les territoires des uns et des autres. Une des motivations essentielles est la nécessité de se procurer des matières premières pour le développement industriel, qui va susciter des rivalités coloniales.

Exemple :

En 1895 : les cubains se révoltent contre l’Espagne, c’est pourquoi les Etats-Unis entrent en guerre contre les espagnols. Ainsi en 1898 ; les espagnols doivent céder cuba, Porto Riccio et les Philippines aux américains.

Entre 1899 et 1902 : la guerre des boers oppose l’armée britannique aux descendants des Colomb hollandais installés en Afrique du Sud depuis le XVIIème. Dans ces deux exemples, les espagnols et les britanniques vont installer des camps de reconcentration.

En 1894, l’Italie envahit l’Abyssinie et en 1896, son expansion continue. Elle annexe l’Erythrée mais en 1912, elle entre en guerre contre la Turquie pour la possession de la Lybie.

Ces tensions trouvent un appui dans une idéologie, qui n’est autre que le nationalisme, qui gagne du terrain depuis la grande dépression surtout dans la petite bourgeoisie. Le zèle patriotique de cette classe intermédiaire est une aubaine pour des gouvernements engagés dans l’expansion impérialisme et les rivalités nationales. On observe le développement des nationalismes en Allemagne, en Autriche et en France. De plus, ce nationalisme s’accompagne d’un antisémitisme (affaire Dreyfus, Thèse d’Adolf Hitler…).

I. La Grande Bretagne

A. La population britannique

La grande dépression (1873-1893) a paradoxalement amélioré les conditions de vie des travailleurs britanniques. Certes, elle a plongé de nombreux ouvriers dans le chômage mais la baisse des prix, l’importation de biens alimentaires nouveaux et bons marchés ont permis d’augmenter la consommation par tête de plus de 30% durant le dernier quart de siècle.

Dans les années 1870, le taux de mortalité commence a diminué. De 1870 à 1914, il passe de 230/00 à 150/00 pour les hommes et de 200/00 à 130/00 pour les femmes. Le taux de natalité a également diminué mais moins rapidement, si bien que la population va s’accroître (doc.1).

A la fin du XIXème siècle, 40% de la classe ouvrière vit cependant dans la pauvreté (vivre avec moins de 20 shilling).Dans les années 1870, si on observe les élèves de 12 ans dans les Publics School, il y avait en moyenne une taille supérieure de 13cm par rapport à ceux des écoles industrielles. Contrairement à d’autres pays, la basse classe moyenne est embryonnaire, c’est-à-dire il y en a très peu. Il n’y a pas de « sécurité sociale ».

L’extension du droit de vote aux ouvriers en 1884 et le développement des « trade-union » peuvent toutefois permettre aux travailleurs d’obtenir des concessions (Reforms Acts 1832). L’Angleterre est le premier pays où apparaissent les syndicats. Dés 1871, on reconnaît de façon légale les syndicats. En 1908 ; une assurance retraite apparaît (à partir de 70 ans). En 1914, l’acte d’assurance nationale est adopté. Il y a très peu de dépense sociale. En 1913, l’assurance chômage et les retraites ne représentent que 9% des dépenses publiques.

L’éducation primaire est devenue un droit en 1870 ; mais on remarque en 1897 que moins de 7% des élèves du secondaire étaient issus des milieux ouvriers. En 1913 ; on compte en Grande Bretagne seulement 9000 étudiants (en Allemagne 60000). A la veille de la première guerre mondiale, la société britannique est donc relativement peu éduquée et très inégalitaire. En effet, durant la période 1911-1913, 5% des plus riches possèdent 87% des richesses du pays, alors que 90% de la population possèdent 8% des richesses du pays.

B. Le déclin industriel britannique

Au début du XXème siècle, la Grande Bretagne poursuit son déclin amorcé à la fin du siècle précédent. Vers 1860, le PNB des Etats-Unis dépasse celui

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