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Dossier Sur l'Attachement

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e comportement d’exploration, qui implique un éloignement, et qui permet une augmentation des informations perçues. En revanche, le comportement d'attachement implique une baisse des informations reçues, et une baisse de l'éveil cérébral. Les amphétamines, la douleur, la peur et la sur-stimulation augmentent les comportements d’attachement. Les sédatifs, les calmants, diminuent les comportements d’attachement.

L’attachement persiste toute une vie. La perte de l’objet d’attachement est une situation susceptible de produire des émotions perturbatrices à tous les âges de la vie. Cependant, le nourrisson est moins vulnérable que l’adulte. En effet, chez l'enfant, les attachements sont extrêmement souples, si il y a perte de l’objet d’attachement, l’enfant peut nouer des nouveaux attachements, et la détresse disparaît rapidement, après une phase normale de dépression marquant le deuil. Pour l’adulte, c’est plus difficile. Le deuil diminue l’espérance de vie.

Plus l’espèce est immature à sa naissance, plus le comportement d’attachement est visible et prolongé. Chez le petit d'homme, la présence des réflexes dits archaïques (fouissement, Galand, Moro, grasping reflex…) ne suffisent pas. La mère doit intervenir pour porter l’enfant. Les comportements d’attachement existent chez tous les primates, et dans les espèces humaines, ils sont universels. Seules existent des différences inter-population dans les communications aux services des comportements d’attachements. Certains peuples privilégient le contact physique, d'autres la médiation par la voix.

II- Expression des comportements d’attachement.

Ils s'expriment dans des communications qui varient quant à leur nature, et avec l’âge. Ces communications visent le même but, attirer l’attention de l’objet (figure maternelle), maintenir en éveil, faire en sorte qu’elle se rapproche si l’enfant ne le peut pas. N’importe quel comportement qui aura pu permettre le rapprochement passera au service de l’attachement. Le nouveau-né, malgré son manque de motricité, possède des moyens de communication efficaces.

1- Les comportements de signal

L’enfant va émettre des signaux auxquels la mère va répondre par un rapprochement. Les deux sont actifs, en interaction et en interrelation. Les cris, les pleurs sont typiquement différents selon que l’enfant a faim, a mal, a peur, et la mère apprend très rapidement à les reconnaître, grâce à cette maladie normale qu'est la "préoccupation maternelle primaire" : "aucun enseignement livresque ne peut remplacer ce sentiment qu'une mère éprouve a l'égard des besoins de son nourrisson, sentiment qui par moment, lui permet de s'adapter presque exactement à ces besoins." (Winnicott, L'enfant et sa famille) Dans cette différenciation de sons intervient un caractère biologique : les femmes seraient plus empathiques que les hommes. Sourires, gazouillis, regards fixés vers la mère, élévation des deux bras, mouvement de la tête, grimaces sont autant de comportement manifestant et composant l'attachement. Il existe des enfants (2/10000) affectés de difficultés de communications sociales d’emblée, pour des raisons multiples. Ces difficultés se retrouvent également dans l’attachement. De plus, une défaillance de la capacité maternelle au début de la relation, dans certains cas de dépressions, de psychoses, peut entraîner des difficultés de l'attachement.

2- Les comportements d’approche.

Même avant de pouvoir se déplacer seul vers sa mère, l’enfant dispose de

« réflexes » capables de maintenir ce contact avec la mère : les comportements archaïques que sont l'agrippement, le fouissement et la succion. Puis la poursuite, d’abord par le regard, car le contact visuel diminue la distance, ensuite par la locomotion, prennent le relais.

III- Les différents travaux 1- Lorenz, Harlow, Bowlby En 1935, Konrad Lorenz, travaille sur les liens précoces des animaux. La théorie de l’empreinte permet de reconnaître un individu comme de sa propre espèce pendant une période sensible. Il y a empreinte à un individu, pas à une espèce.

Harlow, éthologiste américain dans les années 1930-40, parle de l'indépendance du besoin alimentaire et du besoin de contact physique. Il a démontré dans un article écrit en 1958 que chez le nouveau-né rhésus (singe), le besoin de contact, la recherche de proximité avec la mère prime la faim, et ce contact avec la mère est le facteur essentiel du développement ultérieur. Harlow énumère des variables favorisant l'attachement : le réconfort du contact, la température de la mère, l'allaitement et le mouvement. Des expériences ont confirmé l’importance de ces variables. En 1958, John Bowlby parle d’attachement sur différents travaux, montrant une analogie entre immatures de différentes espèces et comportements avec leurs géniteurs. En 1980, la nouvelle théorie de l'attachement se précise. Auparavant, il était considéré en référence au modèle freudien que le seul besoin primaire du nouveau-né était le besoin de nourriture, et qu'a partir de la satisfaction de ce besoin se créaient (par "l'étayage") les liens qui unissent l'enfant à son milieu. C'était donc les besoins physiologiques qui engendraient émotionnellement le besoin d'autrui (milk-fed theory). Il apparaît depuis que l'attachement n'est le résultat ni du plaisir de manger, ni des soins maternels, mais peut désormais être considéré comme un déterminisme biologique de base ; c'est le besoin d'autrui, le besoin d'attachement qui est inné, non l'attachement lui-même. 2- Etat actuel des connaissances 1- Séparations brèves La réaction à la séparation brève a été observée comme indice significatif de la sélectivité de l’attachement. Lorsque l’adulte familier s’éloigne, apparaissent des signaux de communication visant le rapprochement. Jusqu’à trois mois, les réactions des enfants sont indifférenciées si l'adulte quitte le champ visuel. Vers 4 mois, l’enfant crie si la mère s’éloigne. L’attachement spécifique est bien installé.

La réaction à la séparation brève présente des différences inter individuelles. Il existe différents tempéraments, selon le contexte et les expériences antérieures. La mère est une base de sécurité pour l’enfant dans ses comportements d’exploration, comportements qui augmentent si la mère est présente avec l'enfant dans l'environnement inconnu. La mère devient une base de sécurité vers 7 mois, l’enfant commence alors à utiliser la locomotion pour explorer l'environnement. Les enfants peuvent être confiés à une crèche, à un tiers, régulièrement ou ponctuellement, pendant les vacances, ou lors d'une hospitalisation brève avec séparation. Quelles sont les réactions observées, y a t il des problèmes à long terme? Les enquêtes sont nombreuses.

Avant 6 mois, la séparation brève n’entraîne aucune réaction visible. Mais cela ne veut pas dire que le bébé ne vit pas une détresse émotionnelle

Après 4 ans non plus, on n'observe pas de réactions vives à la séparation.

En revanche, il y a une réponse immédiate entre 6 mois et 4 ans. Cette réaction peut se décomposer en 3 phases, qui ressemblent aux observations de Spitz (1940).

- protestation : au bout de quelques heures, agitations, cris, pleurs de colère, protestation. Chez les plus âgés, on peut observer un comportement hostile, à l’égard des personnes qui s’approchent.

- désespoir : apathie, plus de relations avec l’extérieur, ne pleure plus, immobilité, sans réactions, ne s’alimente plus. Cet état reproduit la dépression de l’adulte.

- détachement : si la durée de séparation est trop importante, l’enfant se conduit avec la mère comme avec une étrangère et peut s’attacher à un étranger. Si au moment ou l’enfant semble être détaché de sa mère, elle revient, on note ensuite un surcroît des comportements d’attachement : il anticipe les initiatives de séparation de sa mère retrouvée.

Facteurs déterminant des difficultés

Par exemple les hospitalisations commençant durant l’année préscolaire (avant 5-6 ans) sont susceptibles de constituer un facteur de risque psychologique. Ces problèmes se retrouvent chez les enfants issus de familles prédisposantes. (famille déviantes, discordantes, conflictuelles., attitudes éducatives insécurisantes). Il faut également tenir compte des problèmes de santé justifiant la maladie, qui sont aussi la cause de la perturbation émotionnelle. On ne peut distinguer la séparation des autres facteurs environnementaux. Ces différents recherches sur l'attachement et la séparation nous montrent l'importance de la relation entre l'enfant et la figure maternelle durant les premières années de la vie, en particulier les premiers mois. De ce fait, nous pouvons nous interroger sur les conséquences de la séparation vécue par un enfant en crèche, sur le lien entre une mère et son enfant. Pour mieux comprendre les implications de cette expérience, reprenons l'évolution de la relation du bébé avec son entourage.

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