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Extrait De Commentaire : Voltaire : L'Encyclopédie .

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s est contacté par Denis Diderot et Jean le Rond d’Alembert, afin qu’il participe à la grande aventure de l’Encyclopédie, à laquelle il s’adonne avec enthousiasme, dissimulant au début son identité derrière celle de Jean le Rond d’Alembert. Mais l’article « Genève », qu’il commande et inspire provoque un tel scandale, allant jusqu’à l’interruption de la parution de l’Encyclopédie, que sa collaboration à cette entreprise s’interrompt, ce qui ne le peine pas énormément, puisqu’il pense que l’ouvrage est beaucoup trop volumineux pour être efficace. Il pense alors à un ouvrage qui condenserait l'essentiel de ses idées philosophiques, morales, politiques et religieuses, et qu’il publie anonymement, sous le titre de Dictionnaire philosophique portatif. L’œuvre crée un énorme scandale. Ce texte, issu de l’article « Egalité », s’il prouve qu’elle est, dans l’absolu impossible, démontre avec brio qu’elle est aussi l’autre nom que l’on pourrait donner au respect. Comment Voltaire, grâce à un essai, prône-t-il le respect entre les hommes, en critiquant l’asservissement ? (Etape 2 de l’introduction : Présentation de l’œuvre dont est tiré le passage, situation du passage et problématique.)

(Alinéa de trois carreaux.) Dans une première partie, nous verrons la dimension argumentative du passage, puis dans une deuxième partie, nous observerons le portrait désabusé de l’humanité que trace le philosophe des Lumières, et enfin dans une troisième et dernière partie, nous analyserons la critique voltairienne. (Annonce de plan : Premier axe, deuxième axe, troisième axe.)

(Saut de deux lignes.)

(Alinéa de trois carreaux.) Ce texte est avant tout une argumentation, laquelle s’exprime par une structure rigoureuse, et par la présence de diverses stratégies, visant à convaincre ou à persuader le lecteur. (Phrase introductive du premier axe : Présentation de son thème, annonce du premier paragraphe, annonce du deuxième paragraphe.)

(Alinéa de trois carreaux.) Ce passage s’articule en cinq parties. Des lignes 1 à 5, Voltaire présente l’Homme, lequel est accompagné par son champ lexical : « Homme (l.3), raison, esclave (l.4) » en tant que seul animal, présent à travers son champ lexical : « Chien, cheval (l.1), animal (l.3) », de la planète à méconnaître l’égalité, et cette affirmation est soulignée par le connecteur logique d’opposition « Mais » (l.2). Des lignes 6 à 15, il prouve que l’Homme est prédisposé à l’inégalité, ce qui est valorisé par les champs lexicaux de la violence : « Violent (l.6), domination (l.7), maître, assujettir (l.10), jaloux (l.15) », du défaut : « Violent (l.6), domination (l.7), paresse (l.8), assujettir (l.10), jaloux (l.15) » et du luxe : « Richesse, plaisir (l.7), caprices (l.10), agréables (l.12) », tout en étant mis en exergue par le connecteur logique de conséquence « Par conséquence » (l.8), et de comparaison : « Aussi… que » (l.13), et cette méchanceté est entérinée par la religion, présente grâce à son isotopie : « Paresse (l.8), ne rien faire (l.10-11), jaloux (l.15), prédicateurs (l.14), professeurs de théologie (l.14-15) », qui développe les champs lexicaux des péchés capitaux (l.8, 10-11, 7), et des ecclésiastiques (l.14, 14-15). La nécessité de la subordination de certains hommes à d’autres, apparaît les lignes 16 à 23, et est soulignés par les connecteurs logiques de condition « A moins que » (l.17), cause « Car » (l.18), « Donc » (l.22), qui accentuent la rigueur du raisonnement. Des lignes 24 à 35, le sentiment d’égalité semble normal chez chaque homme, mais cela ne doit pas l’empêcher de rester à sa place, comme le prouvent les champs lexicaux de la carrière : « Cuisinier (l.26, 27, 33, 34), Cardinal (l.26, 32) », de la servitude : « Maître (l.27, 28, 33), ordonner (l.27), service (l.33) » et de la raison : « Raisonnable, juste » (l.34), idée valorisée par les connecteurs logiques d’opposition « Mais » (l.27, 34), qui crée une rupture dans la démonstration, et de comparaison « Comme » (l.28, 29). Aux lignes 36 à 43, Voltaire demande ce que doit faire l’homme libre, sans attache ni ambition, face à la tentative d’asservissement, et propose une réponse, à savoir la fuite, laquelle est valorisée par la présence des connecteurs logiques d’opposition « Mais » (l.38), et de comparaison « Plus... que » (l.41). Le passage s’articule en cinq parties, comme autant d’étapes d’un paragraphe argumentatif, à savoir l’argument, son explication, l’exemple, son explication et la reprise de l’argument pour prouver qu’il ya eu démonstration, d’où le registre didactique. Non seulement la structure argumentative est rigoureuse, mais elle développe également des stratégies argumentatives propres à prouver au lectorat la véracité de ce qui est dit. (Phrase de transition entre le premier paragraphe et le deuxième paragraphe : Elle reprend le thème du premier paragraphe et annonce celui du deuxième.)

(Alinéa de trois carreaux.) Tout d’abord, Voltaire interpelle le lecteur afin de mieux le convaincre. Il use de questions rhétoriques : « Que doit un chien à un chien, et un cheval à un cheval ? (l.1), mais l'homme ayant reçu le rayon de la Divinité qu'on appelle raison, quel en est le fruit ? (l.2 à 4), A l’égard d'un particulier qui ne tient à rien, mais qui est fâché d'être reçu partout avec l'air de la protection ou du mépris, qui voit évidemment que plusieurs monsignors n'ont ni plus de science, ni plus d'esprit, ni plus de vertu que lui, et qui s'ennuie d'être quelquefois dans leur antichambre, quel parti doit-il prendre ? (l.38 à 43) », et du pronom personnel de la deuxième personne du pluriel, dit de politesse, aux fonctions de sujet : « Vous » (l.12), complément : « Vous » (l.21), et déterminant possessif : « Votre » (l.20). Il emploie également des hyperboles généralisantes, qui ne peuvent que concerner le lecteur : « Tout homme (l.6, 8), chaque homme (l.24), toute société humaine (l.35) », de telle sorte qu’il se sent englobé dans le raisonnement : « Le genre humain (l.16), toute société humaine (l.35) ». La présence des articles définis : « L’, les » (l.3, 13), qui généralisent le substantif qu’ils déterminent, et qui s’opposent à l’article indéfini : « Un » (l.18, 28, 36), lequel concerne les exemples que propose Voltaire, joue le même rôle. Enfin, la formulation du dernier paragraphe, où l’anaphore : « A l’égard » (l.36, 38), tend à prouver que Voltaire répond à une question à laquelle il s’attend, ou qui lui a déjà été posée donc qu’il crée un dialogue avec son lecteur. L’organisation interne des paragraphes participe au travail de l’argumentation, car chaque paragraphe a en lui-même une structure argumentative. Le premier paragraphe, des lignes 1 à 5 se structure de la manière suivante : des lignes 1 à 2, le lecteur appréhende l’exemple qui va amener le sujet de l’article, et qui s’oppose d’ailleurs à lui, à savoir aucune sujétion chez les animaux, à la ligne 2, Voltaire affirme qu’il en est inversement pour l’homme, ce qui est doublement mise en valeur par le connecteur logique d’opposition « Mais » (l.2), et le présentatif : « C’est » (l.4). Dans le deuxième paragraphe, des lignes 6 à 15, l’argument, présent des lignes 6 à 8, évoque le portrait psychologique d’un homme attiré par le luxe, la domination et l’oisiveté, aux lignes 8 à 12 se situe l’exemple qui l’illustre, et qui crée une sorte d’écho avec les notions citées dans l’argument, à savoir la l’argent, avec son champ lexical : « La richesse » (l.7) appelle « L’argent » (l.9), ainsi que le thème de « La domination » (l.7) qui appelle le champ lexical d’une partie de la population qui a été durant des siècles dépouillée de ses droits : « Femmes, filles » (l.9), et qui est organisée en gradation ascendante dans la pureté, et qui est combiné à celui de l’esclavage : « Maître, assujettir » (l.10). Quant aux « Plaisirs » (l.7), ils sont accompagnés du champ lexical qui le développe, et qui comprend des hyperboles : « Tous ses caprices (l.10), des choses très agréables (l.11-12) », dont la dernière occurrence est également mise en valeur par la restrictive, annoncée par le connecteur logique d’alternative : « Ou du moins ne faire que des choses très agréables » (l.11-12). Enfin, des lignes 12 à 15, il y a la reprise de l’argument, sous forme d’antiphrase : « Ces belles dispositions » (l.12), laquelle est renforcée par une comparaison : « Il est aussi impossible que les hommes soient égaux, qu'il est impossible que deux prédicateurs ou deux professeurs de théologie ne soient pas jaloux l'un de l'autre » (l.13 à 15). Dans le troisième paragraphe, des lignes 16 à 23, l’argument, à savoir la nécessité d’avoir des maîtres et des subordonnés, se situe des lignes 16 à 18, l’exemple, aux lignes 18 à 21, est, mis en valeur par le connecteur logique de cause « Car » (l.18), et l’adverbe d’affirmation : « Certainement » (l.18). Des lignes 21 à 23, arrive la reprise de l’argument pour prouver qu’il y a eu démonstration, ce qui est mis en valeur par le connecteur logique de conséquence « Donc » (l.22). Dans le quatrième paragraphe, des lignes 24 à 35, se trouve, au lignes 24 à 25, l’argument, c'est-à-dire le droit de tout individu de désirer une égalité universelle,

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