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Foret Amazonienne Tpe

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loitations ont entrainé une déforestation massive. De 1978 à 1998 plus de 98 hectares ont été détruits et la forêt se dégrade de jour en jour. Le déboisement de la forêt amazonienne est une des causes principales des changements climatiques observés actuellement.

Le déboisement d’une telle forêt a suscité de vifs débats. La déforestation en Amazonie est -elle une réelle utilité ou un désastre socio-écologique ?

En vue de répondre à cette question, nous allons tout d’abord analyser les besoins qui sont à l’origine de cette déforestation. Ensuite, nous nous interrogerons sur ses conséquences.

DEVELOPPEMENT

I – DEBOISER :

UN VERITABLE BESOIN ?

Quatre facteurs essentiels, d'ordre économique, sont à l'origine de la déforestation de la forêt amazonienne: l'exploitation du bois, les minerais, les infrastructures

A – Exploitation forestière

1. Des besoins

La forêt amazonienne est victime, depuis l'arrivée des colons espagnols, d’une exploitation ininterrompue. D’abord recherchée pour son caoutchouc, elle est de nos jours une source de bois rares et exotiques très recherchés dans l’ameublement, et objets d’exportation internationale. En effet, 47 % des exportations du bois sont destinées à l’Union Européenne. La France est le premier importateur européen de bois brésilien, devant le Portugal, les Pays-Bas et l’Espagne. L' Europe est par conséquent responsable d’une partie très importante de la dégradation et de la déforestation continue de l’Amazonie. La forêt amazonienne est également une source de bois broyé pour fabriquer le papier et le contreplaqué ou encore une source de bois de chauffage, principalement pour les familles locales.

Des formes d’exploitation

Ce sont en général les femmes qui se procurent le bois de chauffage de leur foyer. Ces dernières n’ayant pas la force d’abattre des arbres entiers, elles ramassent le bois mort. Ainsi, ce mode d’exploitation ancestral reste ponctuel et lui seul ne menace pas la forêt.

En revanche, l’exploitation industrielle du bois a des conséquences beaucoup plus importantes sur la forêt. Ainsi, on distingue deux sortes d'exploitations: des coupes « à blanc » et des coupes sélectives.

Lors des coupes à blanc, les exploitants coupent tous les arbres d’une certaine portion de la forêt même si ceux-ci ne sont pas exploitables. Il faut savoir en outre que la coupe d’un seul arbre peut entraîner la destruction d’une trentaine d’arbres voisins.

Depuis peu, certains satellites tels que Landsat-7, ont permis de favoriser l’abattage sélectif des arbres. Celui-ci consiste à couper une espèce d’arbres en particulier, comme l’acajou, le mahogany ou « le cœur vert », sans couper les autres arbres adjacents. De ce fait, l’abattage des arbres laisse des vides atteignant 25 mètres de diamètre.

Ajoutons à cela, une exploitation incontrôlée et illégale car elle a lieu dans des zones protégées et de conservation de l'État, dans les réserves indiennes et autres réserves de protection environnementale, ou quelquefois aussi sur des terres de particuliers. Les exploitants entrent sans autorisation et volent les bois. Ils agissent souvent en groupe et sont armés. Ils cherchent en particulier les essences interdites ou celles qui nécessitent une autorisation spéciale pour leur exploitation. À partir des cas connus, on évalue cette exploitation à 15 % de la production de bois en Amazonie.

Les portions de forêt touchées par les coupes sélectives couvrent une superficie aussi grande que celle des coupes à blanc. Les conditions d'exploitations expliquent les coûts faibles et donc la préférence pour les arbres amazoniens. Ainsi, l’exploitation forestière met chaque jour la forêt en péril.

Enfin, malgré la surface impressionnante de forêt arrachée chaque année, l’exploitation de la forêt amazonienne est loin d’être économiquement amortie.

Vue Générale

B-L'exploitation minière

L'exploitation minière consiste à séparer de la terre les roches et les minéraux solides qui ont une valeur économique. Les enjeux sont aussi énormes. On trouve dans cette forêt beaucoup de métaux précieux: Or, Cobalt, Nickel, Diamants... Ces extractions demandent des infrastructures importantes : sites de forage, bâtiments, pipelines et un réseau routier et ferré développé. Leur installation entraîne bien évidemment le déboisage de l'implantation de ces zones et donc représente une cause non négligeable de la déforestation. De même, ces usines installées en forêt sollicitent beaucoup d'énergie, qu’il faut mener jusqu'à elles. Cela entraîne la construction des routes, et la production d'électricité au plus près de ces usines. De plus, ces activités, souvent très peu contrôlées, donnent lieu à des pollutions. En effet, l’extraction de minerais utilise souvent des métaux lourds comme le cyanure ou le mercure, une seule société minière provoque 300 000 tonnes par jour de déchets comportant du plomb et du mercure. Le transport du pétrole par pipelines donne lieu à des marées noires dues à des fuites qui empoisonnent la faune et la flore.

C – L’exploitation agricole

L'exploitation agricole est en partie une conséquence des exploitations forestières et minières (car comme nous l'avons démontré, les routes construites pour l'évacuation du bois ont ouvert la porte à des activités comme l'agriculture, ...)

1 – La culture du soja

La principale exploitation est le soja, une des denrées les plus utilisées dans le monde. C’est une petite graine d'origine asiatique qui sert de nourriture pour le bétail et la volaille. Elle est aussi transformée en huile. Elle entre également dans la composition de la majeure partie des produits alimentaires industriels en tant qu'émulsifiant. Enfin, elle pourrait même servir de carburant dans le futur.

Cette culture s'est d'abord développée dans le sud, puis dans le centre-ouest du pays et spécialement dans l'état du Mato Grosso. Ainsi, à la bordure de la forêt amazonienne, c'est l'ensemble des arbres qui a laissé la place aux plantations de soja. Deux tiers de la production brésilienne de soja se concentrent dans cet état. En effet, le Brésil est devenu le 2ème exportateur mondial de soja, derrière les États-Unis, et la demande mondiale des ces dernières années a explosé pour deux raisons : la Chine est passée du statut d'exportateur au statut d'importateur et l'Europe a besoin d'une grande quantité de soja suite à l'abandon des farines animales. Comme on peut le constater avec les images satellites ci-dessous les cultures de soja ont entrainé une forte déforestation en à peine 4 ans. En effet, la superficie des plantations de soja est passée de 0,8 millions d’hectares en 1984 à 4,6 millions d'hectares en 2002, et la production de 1,7 millions de tonnes à 13,4 millions de tonnes aux mêmes dates. Au Brésil, de nos jours, on pourrait consacrer 100 millions d'hectares au soja, soit un territoire pouvant contenir plus de 32 fois la Belgique. L'exploitation de ce potentiel signifierait que la superficie actuellement consacrée à cette denrée miracle (21 millions d'hectares) devrait être quintuplée.

Outre l'appauvrissement inhérent à cette mono-culture industrielle, certaines études prouvent que cette denrée peut-être nocive pour la santé. En effet, on constate une concentration importante de toxines naturelles dans cette plante.

Le Mato Grosso, au Brésil, en juin 2002 La même région d’Amazonie, en juin 2006

2 – La culture de l'huile de palme

La culture de l'huile de palme en Amazonie sera vue par les écologistes comme une menace à la plus grande forêt tropicale du monde. À l'heure actuelle, peu d'huile de palme commerciale est produite dans la région et cela s'explique en partie par le caractère traditionnel des agriculteurs brésiliens , mais l'entrée du leader de l'industrie (producteur malaisien) pourrait servir de modèle et rapidement augmenter la production de l'huile de palme. En plus, élevée au monde du marché de masse pour son rendement oléagineux, l'huile de palme saura probablement offrir de meilleurs rendements financiers que l'élevage du bétail et les fermes de soja mécanisée. Sa culture deviendra une des activités dominantes agricoles en Amazonie brésilienne, et emploiera un grand nombre de personnes.

Le potentiel pour les plantations de palmiers à huile en Amazonie brésilienne est vaste. En effet, des sondages estiment que 2.283.000 km² de terres forestières dans la région est idéale pour l'huile de palme, une zone beaucoup plus étendue que celle dans laquelle pourraient être convertis le soja (390.000 km

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