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Le Rouge Et Le Noir

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calage de Julien et sa future fonction puisqu'il apparaît comme non légitime pour s'occuper des enfants car, pour Madame de Rênal, un paysan ne parle pas Latin.

Au début du texte, l’apparence de Julien ne semble pas correspondre à l’attente de Madame de Rênal. En effet, elle est loin de s’imaginer que le « jeune paysan » devant sa porte est le fameux précepteur dont lui a parlé son mari. Là encore Julien est en décalage. Aussi, on observe une gradation dans la manière d'appeler Julien, au fur et à mesure que la femme du maire le découvre.

« ce petit paysan » ligne 6, « cette pauvre créature » ligne 8, « mon enfant » ligne13 ,« ce précepteur » ligne 24 et « Monsieur » lignes 26 et 32.

L'évolution de ces expressions équivaut à la reconnaissance progressive de Julien qui acquière un statut social en quelques secondes. Aussi, Julien est présenté presque comme un enfant, je cite: « qui venait de pleurer » ligne 4 , « tout honteux de ses larmes » ligne 18 ; « les grosse larmes » ligne 21. En effet, il ne se comporte pas comme un jeune homme mûr. Or il est absurde que quelqu'un qui apparaît comme un enfant s'occupe de d'autres enfants. Voilà qui accentue une nouvelle fois le décalage de Julien face à sa future fonction.

L'auteur souligne aussi une certaine ironie dans la façon dont s'habille Julien qui malgré ses efforts apparaît comme ridicule : « une chemise bien blanche » ligne 4, « une veste fort propre » ligne 5.

Mais encore, l’angoisse et la gêne de Julien se font ressentir au point qu'il soit décrit de « pâle » ligne 4, « si blanc » ligne 6, « une jeune fille déguisée » ligne 7, « honteux » ligne 17.

De plus, on remarque qu'il a des habitudes pas très distingués comme à la ligne 39 « il venait de plonger la tête dans le bassin de la fontaine publique »

Aussi, Il est tellement effacé qu’il n’osait pas lever la main jusqu’à la sonnette, le lecteur a donc du mal à croire que ce jeune va devenir le précepteur des enfants du maire, car c'est un métier où il faut savoir se prononcer et être autoritaire.

La description de Julien est donc plutôt péjorative et sa première apparition dans le monde du travail parmi les gens aisés ne semble pas être une victoire pour lui. Mais, la description de Julien comme étant pur, innocent, ravie Madame de Rênal.

Cette scène est perçue à travers le regard de Madame de Rênal. Ainsi, l'innocence de Julien est vu par elle et non uniquement par le narrateur. Cette dernière éprouve différents types de sentiments qui la place hiérarchiquement au dessus. Cependant ces sentiments reflètent aussi le côté humaniste et faible de cette femme. Tout d'abord on remarque la différence de statut social entre Julien et Madame de Rênal dés le début lorsque le narrateur nous dit que celle ci « eut pitié de cette pauvre créature » à la ligne 8. Suite à cette pitié, le côté humaniste et maternel de la Dame est visible. En effet, elle parle d'une « voix douce » ligne 11-12 et elle l'appel « mon enfant » à la ligne 14. Ceci conforte l'idée de hiérarchie et Julien apparaît comme inférieur aux yeux de Madame de Rênal et du lecteur. On remarque aussi que dans l'extrait étudié, cette dernière contrairement à Julien est décrite selon un portrait mélioratif. On relève pour prouver cela la première ligne du texte « Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles » ou encore « du regard si remplit de grâce » ligne 14. La femme apparaît comme un être pure, une déesse vivante. On relève l'expression « un teint si éblouissant » ligne 20, faisant pourquoi pas, penser aux auréoles des anges ou encore à un soleil, signe de puissance divine. En plus de ça, la femme est décrite comme belle. En effet, Julien est « étonné» de sa beauté et de sa façon de s'habiller si parfaite.

On constate que l'émotion de Madame de Rênal est présente de deux façons distinctes. La première lorsqu’elle pensait que Julien était une jeune fille et la seconde parce qu’elle s'attend à un précepteur sévère : ligne 24-25 « c'était là ce précepteur qu'elle s'était figuré comme un prêtre sale et mal vêtu qui viendrait gronder et fouetter ses enfants ! » Donc Madame de Rênal est soulagé puisque Julien est tout l'inverse du fait de son effacement. Ceci provoque en Madame de Rênal un sentiment de joie et on le remarque à la ligne 23 « la gaieté folle d'une jeune fille » « son bonheur » ligne 24, « si heureuse » ligne 29.

L'auteur va ainsi utiliser les émotions de la femme du maire pour laisser paraître la naissance d’un sentiment amoureux.

D’une scène de présentation ordinaire on bascule vers une scène de rencontre amoureuse peu traditionnelle.

En effet, dans cet extrait on ne voit pas d'amour explicite mais on assiste seulement à une admiration réciproque.

Ainsi le narrateur n’hésite pas à utiliser des termes élogieux pour laisser paraître cette idée d’admiration : « Julien n’avait jamais vu un être aussi bien vêtu avec un teint si éblouissant »

On remarque que tout cela donne naissance à un sentiment

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