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illeton dans le Gil Blas du 6 avril au 30 mai 1885 et chez Havard en volume la même année. Maupassant désirait « raconter la vie d’un aventurier », ce qui demandait « de l’espace » et ne permettait pas que cet aventurier soit le héros d’un récit court puisque qu’il fallait l’observer et en rendre compte, en rapport étroit avec son milieu.

Maupassant inscrit son personnage dans un univers d’autant plus proche de la réalité qu’il s’agit d’un monde qu’il connaît parfaitement, celui du journalisme. Rappelons que Maupassant a été chroniqueur au Gaulois pour lequel il a couvert la campagne coloniale de Tunisie, et il se servira de Duroy comme d’un porte-parole lorsqu’il évoquera la question « marocaine ». Maupassant connaît parfaitement les dessous du milieu de la presse, de la politique et des finances qui feront à plusieurs reprises l’objet de critiques acerbes dans le Gil Blas et dans Le Gaulois.

Dès la première page du roman, le thème est lancé : l’argent ; et les dernières pages évoquent une maîtresse au sortir du lit, autre thème majeur du roman. Bel Ami reflète l’ascension, entre argent et femmes, d’un être qui « porte beau » et qui affronte les pièges de la société dans laquelle il se trouve. Contrairement à Une vie qui relate l’existence de Jeanne sur vingt-neuf années, Bel Ami présente l’ascension sociale de Georges Duroy sur à peine trois ans au travers de trois identités liées à son ascension sociale : Geroges Duroy, puis Bel Ami (I, 5) et Du Roy de Cantel (II, 2). De plus, l’action de Une vie se situe à près d’un demi siècle avant celle de Bel Ami (Une vie débute en 1819 et Bel Ami en 1880), de même que les œuvres à venir auront pour cadre la société de Maupassant.

Ici l’œuvre s’inscrit dans un décor, dans une société connue et vraisemblable. Accusé par la profession journalistique d’avoir peint le monde de la presse avec un regard satirique et peu vraisemblable, Maupassant s’en défend aussitôt, précisant qu’il a « voulu simplement raconter la vie d’un aventurier pareil à tous ceux que nous coudoyons chaque jour dans Paris ». Alors se dessine un personnage évoluant dans un arrière-plan quotidien, celui de la presse parisienne, sous fond de vécu, qui fait du roman un récit vraisemblable. Autre différence avec son premier roman, les paysans et la noblesse de campagne laissent place aux petits bourgeois parisiens et aux employés quelconques mais représentatifs de leur milieu. Maupassant sort à peine de son expérience au ministère de la Marine et de l’Instruction publique. Il met alors en place un certain naturalisme des classes aisées, comme le préconisait Goncourt dans sa préface à Chérie, et l’adopte par la suite pour les autres romans, en particulier pour Fort comme la mort et Notre Cœur.

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