DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Economie de finacnement

Dissertation : Economie de finacnement. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 15

ments des marchés financiers.

I) Avec la mutation du système financier français dans les années 1980, l'économie française dispose actuellement de capacités de financement dont l'allocation est plus efficiente... A) L'ouverture de l'économie et la politique de désinflation ont conduit les pouvoirs publics à encourager le développement des marchés financiers... 1) Ouverture de l'économie et lutte contre l'inflation ont conduit à remettre en cause le système " d'économie d'endettement "... a) Ouverture économique, croissance des déficits publics et coûts de l'inflation... Années 1970-80 ont marqué une prise de conscience des pouvoirs publics de trois phénomènes aux conséquences majeures sur le système financier : développement important du commerce extérieur => besoins de financement croissants pour les entreprises (croissance externe et gains de compétitivité) croissance des déficits publics et déficits répétés de la balance des transactions courantes => là encore besoin de financement important et en parallèle effet de réduction de la masse monétaire (si déficit de la balance des transactions courantes alors nécessité de vendre des devises contre francs) inflation à un niveau élevé avec des coûts importants, notamment tend à décourager les agents à prêter leurs capacités de financement et réduit la compétitivité de la nation

b) ... ont montré les limites du système financier français en vigueur (Etat, banques, cloisonnement) Face à ces défis, le système financier français semblait dépassé : système cloisonné vis à vis de l'extérieur (limite les financements du RDM et les investissements à l'étranger) à l'intérieur : les différents établissements bancaires étaient très compartimentés en fonction de leurs métiers ; marché monétaire, marché obligataire et marché des actions très cloisonnés... ce qui rend difficile une allocation optimale des ressources car moindre fluidité des financements Part de l'Etat : prépondérante dans l'allocation des ressources introduit un biais : contrôle de l'Etat restait important (banques nationalisées, Fonds de développement économique et social...) et prêts bonifiés aux secteurs jugés prioritaires Importance des financements publics des investissements (25% en 1970, 13% en 1980 et remonte à 20% en 1984) risque de financement des déficits par la création monétaire d'où pression inflationniste. Rôle des banques majeur depuis le plan Rueff (1958) et les réformes Debré de 1966-67 d'où des coûts de transaction plus élevés (intermédiation bancaire) ; un système potentiellement inflationniste puisque repose sur le crédit donc création monétaire qui peut aboutir à une offre de monnaie>création de richesses d'où inflation ...et limitation de l'offre de monnaie par la BC (contrôle de la masse monétaire pour désinflation) pose problème aussi car risque de réduire très fortement les capacités de financement d'où effet récessif ; et phénomènes de rationnement (mis en évidence par Stiglitz et Weiss en 1981) c'est à dire que les banques confrontées à un surcroît de demande de crédit refusent d'augmenter leurs taux d'intérêt et préfèrent opérer une sélection parmi des investisseurs tentés par des projets plus risqués. => réussir ouverture et désinflation nécessitait changement du mode de financement de l'économie avec abandon du modèle d'économie d'endettement 2) ... et à encourager le financement de l'économie par les produits financiers a) Le rôle moteur des pouvoirs publics dans ce changement de logique Rapport NAOURI de 1985 stigmatise ce blocage du système financier puisque il dit que " le décalage entre ce système financier figé dans ses structures traditionnelles et les exigences d'une économie ouverte à la concurrence internationale n'avaient cessé de s'accroître. " D'où rôle moteur des pouvoirs publics qui étaient directement intéressés par ce changement de logique (poids de l'endettement) pour favoriser l'ancrage en France des activités financières avec l'idée que cette politique était une " source de richesse et d'emploi " car elle dynamise deux facteurs de la croissance que sont l'épargne et l'investissement. 2 axes de réforme : unification des différents marchés pour les rendre plus accessibles et harmonisation des conditions d'accès => accroître le volume d'épargne disponible sans recourir à la création monétaire et assurer une allocation plus efficiente de cette épargne(Hypothèses : les marchés financiers assurent un meilleur financement des économies car les agents y forment des anticipations rationnelles qui conduisent à une égalisation parfaite des rendements). b) Déréglementation, décloisonnement, désintermédiation : le " big bang " français Déréglementation : adapter l'organisation et le contrôle des marchés aux nouveaux instruments issus de l'innovation financière (meilleure correspondance besoins des différents agents) démanteler les barrières pour répondre à l'accroissement des volumes échangés

substituer des instances professionnelles de gestion et de contrôle à la tutelle de l'Etat... permet la régulation du marché par les prix (compare les rendements) Décloisonnement : Intégration verticale des métiers financiers : banalisation des circuits de financement aussi bien sur les produits traités (titres, options, devises, indices...) que sur leurs échéances (financement plus fluide car permet de passer plus facilement des titres longs aux titres courts selon les besoins : facilite transformation qui auparavant n'était réalisée que par les banques) et leurs modes d'organisation (réglementés et de gré à gré) Intégration horizontale des places financières à travers le monde : facilite les apports de capitaux étrangers (permet de devenir débiteur à moindre coût des pays où le taux d'épargne est élevé) et suppression du contrôle des changes Désintermédiation : Diminue les coûts d'intermédiation et réduit la part du crédit dans le financement (moins inflationniste) développement de la titrisation : activité qui consiste à placer des effets à court terme renouvelables et qui donne à l'emprunteur l'assurance d'un financement à long terme (nouveau mode de refinancement pour les banques notamment) B) ... assurant un financement moins inflationniste et plus efficient de l'économie 1) Un financement plus fluide et moins coûteux pour une meilleure allocation des ressources a) Le développement spectaculaire des marchés financiers Marché des actions : capitalisation boursière est passée de 35 milliards de dollars en 1975 à 586 milliards en 1996 (de 2,5% à 3% du total mondial) en se concentrant sur la Bourse de Paris. Cette capitalisation représente un peu moins de la moitié du PIB français. Elle a été multipliée par 7,5 de 1984 à 1996 Marché obligataire : encours de 845 milliards de dollars en 1995 Marché des produits dérivés : le MATIF est le 4ème marché mondial avec 71 millions de contrats traités b) La diversification des produits financiers améliore la fluidité du financement Développement des instruments financiers de plus en plus originaux permet de couvrir de mieux en mieux les risques de change et de taux, d'émettre des titres complexes permettant mieux aux besoins ou de protéger le capital social des entreprises. Rôle des swaps notamment pour assurer les meilleurs rendements possibles suivant les besoins. Mobiliérisation du financement de l'économie : processus qui tend à substituer au financement par crédits bancaires peu mobilisables un financement à l'aide titres négociables. C'est d'ailleurs cette évolution qui marque l'évolution la plus profonde du financement de l'économie française dans les années 1980. => efficacité financière accrue grâce à la plus grande liquidité et négociabilité des titres, qui attirent les investisseurs et les épargnants 2) L'économie française dispose désormais de capacités de financement importantes a) La modification des comportements des différents agents : autofinancement et financement externe Les entreprises privées : recours accru au marché des actions. Baisse de la part du crédit dans le financement des entreprises. Représentait les 2/3 au début des années 1970 et ½ seulement actuellement. A l'inverse, la part des fonds propres dans le bilan des entreprises françaises est passé de 20% en 1984 à 36% en 1996 selon l'OCDE (taux proche de celui des Etats-Unis et du R.U., supérieur au taux européen). De 1981 à 1991, doublement de la part du financement par actions. La création du Second Marché (1983) et du Nouveau Marché (1996) accentuent ce phénomène.

recours croissant à l'autofinancement au détriment du crédit : avec la baisse des investissements et la modification du partage de la valeur ajoutée en faveur des profits, le taux d'autofinancement des entreprises (épargne/FBCF) est passé de 56% en 1981 à 90% en 1991 puis 113% en 1994. Avantages : permet de conserver l'autonomie vis à vis des créanciers et actionnaires. Seul coût est un coût d'opportunité. Suppose un partage de la V.A. en faveur des profits et un faible niveau d'investissement. Conséquences : diminue les coûts de l'intermédiation bancaire et évite les effets de rationnement. l'Etat : depuis 1993, l'Etat a l'obligation de maintenir un solde positif sur son compte à la Banque

...

Télécharger au format  txt (24 Kb)   pdf (184.3 Kb)   docx (13.1 Kb)  
Voir 14 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com