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L'Horreur Des Tranchées

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is, par la suite, elles deviennent plus importantes et atteignent facilement cinquante kilomètres par jour. Le fusil pèse sur l’épaule des soldats, leur gorge est sèche et les camions d’approvisionnement ne pouvant pas les suivre, la nourriture commence à manquer. Ceux qui souffrent le plus de ces longues marches désirent se mettre à l’abri. Après le combat, peu d’hommes par compagnie peuvent encore tenir debout. Ces derniers grattent le sol pour s’abriter. C’est alors qu’ils commencent à creuser des refuges, c’est le début de la guerre des tranchées.

3) Construction

Les tranchées s’étendent sur des milliers de kilomètres. Les combattants les creusent face à leur ennemi, où quelques mètres les séparent. La distance entre les tranchées des deux camps n’est jamais supérieure à un kilomètre et quelques fois inférieure à 20 mètres. Le territoire qui les sépare se nomme le « no man’s land ».

Il y a deux moyens pour les creuser :

-La première est caractérisée par le fait que les hommes se tiennent alignés sur la surface et creusent la tranchée. Cette méthode est efficace car de nombreux soldats peuvent travailler simultanément. Cependant, en utilisant cette méthode, les hommes se voient complètement exposés aux tirs du front opposé. Ce premier moyen ne peut donc être utilisé que de nuit.

-La seconde est quant à elle caractérisée par le fait que deux hommes creusent simultanément l’extrémité de la tranchée. Cette méthode n’est pas très rapide, mais néanmoins les soldats ne sont pas exposés au danger.

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A cet exercice, les Allemands sont les meilleurs, tout d’abord parce qu'ils ont choisi de s’arrêter sur les points les plus faciles à défendre, les hauteurs particulièrement. Ensuite parce qu'ayant décidé de rester sur la défensive à l'ouest, ils décident de construire de solides défenses. Les Français, eux, refusent de s'installer dans les tranchées faites pour durer pour deux raisons. Premièrement, leur principale préoccupation est de libérer les départements occupés par l'ennemi. Deuxièmement, les généraux sont focalisés par l'attaque et croient dur comme fer à la « percée ». Néanmoins, jusqu’au printemps 1918, les tranchées vont désamorcer toutes les assauts.

Généralement, les tranchées ont une profondeur de trois mètres. Leur tracé évite les longues lignes droites mais suit plutôt un zigzag pour détourner les tirs en file et diminuer les effets des obus tombant dans la tranchée.

Le long de la tranchée, se trouvent des bandes de terre placées sur le côté, face à l'ennemi, qui sont appelées parapet. Cela permet aux soldats de tirer sans être exposés. Les façades de la tranchée sont consolidées par des sacs de terres, des planches de bois ou un grillage. Les sacs de terre servent aussi à protéger les soldats des éclats des bombardements. Aussi, plus tard, Ils construisent des abris souterrains, maintenus par un toit de terre.

4) Réseaux des tranchées, description

Les réseaux des tranchées sont très structurés; leur installation suscite une grande attention de la part des soldats afin de s'assurer une protection. Les combattants comprennent enfin que les tranchées ne sont pas faites pour attendre la reprise de la guerre de mouvement. Les français commencent de plus en plus à craindre les obus du front allemand. Pour remédier à cela, ils creusent sans cesse de nouvelles tranchées bien dissimulées et améliorent les anciennes pour protéger leur nid de mitrailleuse.

Au fil des mois, la ligne du front se rapproche d'une fortification continue, plus puissante du côté des allemands, toujours vulnérable du côté des français. Considérons par exemple le fait que les allemands utilisent le béton. Ce dernier rend leurs tranchées bien plus solides. Elles sont aussi soigneusement entourées barbelés. Les nids de mitrailleuse sont protégés dans des ouvrages bétonnés, des rails acheminent des matériaux pour étayer le toit de fortification. Les soldats allemands construisent également des abris en profondeur, avec des étages où chaque soldat peut trouver son coin de repos à l’abri des canons. Des souterrains profonds donnent accès aux lignes.

Un véritable réseau de tranchées se compose de lignes en parallèle, de ligne de départ, de raccordement, d'abris, …

Il est composé de trois lignes parallèles reliées par des lignes de communication, appelées boyaux. Ces derniers sont profonds et étroits. Le tracé du boyau reste perpendiculaire aux lignes principales, il sert à assurer la circulation rapide des hommes. La première ligne est la plus exposée au feu de l’ennemi car c’est la tranchée de tirs. La seconde ligne, se trouve environ à 70 mètres derrière la première. Elle sert de refuge en cas de bombardement, de zone de rassemblement lors d’une attaque, d’abri et de station médicale pour les renforts. La troisième ligne quant à elle sert à stocker les provisions et les munitions. Cette zone est indiscernable aux yeux des observateurs.

A travers les tranchées, les soldats creusent aussi des mines souterraines pour atteindre l’ennemi par-dessous. Une fois sous les tranchées, ils entassent des centaines de kilos d’explosif qu’ils font alors exploser. Pour empêcher d’être englouti dans d’énormes cratères, l’ennemi creuse alors des « contre mines » pour détruire la mine avant qu’elle n’atteigne son objectif. Une véritable guerre souterraine s’établit, parallèlement à la guerre des tranchées.

Le long des tranchées sont disposés des barbelés, ils sont infranchissables. Avant toute attaque, il faut les raser au canon.

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Tranchée montrant bien la construction en ‘’zigzag’’.

5) Habillement des soldats

Les Français :

Ils débutèrent la guerre de mouvement avec un pantalon rouge vif. Cependant, cette couleur devenant trop éclatante dans la boue, elle fut remplacée au début de l’année 1915 par un bleu clair. Les soldats adoptèrent aussi une capote et un casque d’acier.

Les Allemands :

L’uniforme de couleur grise fut maintenu ; par contre, le casque à pointe en cuir fut remplacé par un modèle sans pointe et en acier.

Les Anglais :

Ils gardèrent leur habillement, un uniforme kaki adapté aux teintes des tranchées. Dès 1915, la casquette fut remplacée par un casque d’acier.

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Uniforme français après 1915 Uniforme allemand Uniforme anglais

6) Conditions de vie

La vie dans les tranchées est assez répétitive ; les soldats partagent leur temps entre les corvées, la patrouille de jour. Lors de leur temps libre, ils essayent de dormir malgré le bruit assourdissant des obus, et écrivent à leur famille. Leur soirée est cependant très chargée. Les hommes doivent transporter les munitions et les rations car c’est le moment le plus sécurisé pour faire les traversées.

La vie dans les tranchées est horriblement dure pour les soldats. Ces derniers s’y battent principalement contre la faim, les maladies, les rats, les insectes, la pluie, le froid durant l’hiver, l’absence d’hygiène, les odeurs, les poux et les puces.

Lorsque le manque d’eau potable se fait sentir et que le ravitaillement n’est pas assuré, les hommes vont parfois même jusqu’à prendre le risque de ramper jusqu’au puits. L’eau de pluie s’accumule dans les trous faits par les obus mais elle reste imbuvable car ces derniers sont occupés par des cadavres, contaminant la précieuse eau. La pénurie d’eau est plus fréquente que celle de pain.

Les combattants sont en général assez mal nourris lorsqu’ils sont dans les tranchées. La ration est de 750 grammes de pain, 500 grammes de viande, 100 grammes de légumes secs, du sel, du poivre et du sucre. La nourriture principale de ce dernier reste néanmoins le pain. La nourriture est froide quand elle arrive. Sa qualité influe beaucoup sur le moral des troupes et sur l’état physique du soldat ; les cas de colite et de maladies intestinales sont fréquents. Les insectes et les mouches touchent leur nourriture et y posent alors des parasites. De plus, la nourriture doit être placée en hauteur, sur des piquets, pour que les rats ne la mangent pas. La faim, la soif et le besoin de sommeil dominent la vie quotidienne des combattants des tranchées.

Or, c’est la pluie qui reste la principale ennemie des hommes. Lors d’une averse, les lignes sont surélevées par la boue, l’uniforme est imbibé de boue le rendant alors très lourd, les vêtements sont impossibles à sécher et, de plus, il est impossible d’allumer un feu. Se mêlant à la pluie, le froid est responsable de nombreuses maladies, tels que les plaies aux pieds. Les soldats sont alors évacués.

Les soldats dorment dans des souterrains, souvent protégés sous d’importantes masses de terre. L’atmosphère

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