L'Image Politique

té de Laval, au Québec, Claude Cossette rajoute l’idée d’une image créée par des « faiseurs d’image ». Ces faiseurs d’image peuvent être les photographes, les médias, les réalisateurs de film, comme le démontre Florence Broizat dans Télérama en 2007. Par l’intermédiaire de ces personnes, l’image politique est contrôlée au détriment de l’acte concret. L’image devient plus importante que les intentions ou les actions. Mais les faiseurs d’images ne manipulent pas forcément l’image politique d’un homme sans l’accord ou l’ordre de cet homme. En ce qui concerne Nicolas Sarkozy, il a une certaine maîtrise de son image grâce au photographe qu’il a choisi pour faire son portrait. C’est le Président qui a choisi un « photographe people » et qui donc a orchestré les retouches.

Toutes ces manipulations, tout ce contrôle de l’image, ont des limites et, de ce fait, l’image ne suffit pas.

L’image donnée à l’homme politique, notamment, selon Florence Broizat, l’image manipulée par le réalisateur de film, Serge Moati, rend quasi inaccessible la figure politique qu’il compare à un dieu. Dans son film Tous en scène, Serge Moati tente de porter un regard critique sur cette image contrôlée par des commentaires distanciés et par ironie.

De plus, l’image doit être complétée par des actes concrets. L’image doit montrer le vrai visage de l’homme politique et sa sincérité au lieu de chercher seulement à plaire aux citoyens. Une image politique sans actes concrets peut refléter le mensonge, comme le démontre la caricature de Tony Blair avec sa tête imposante et son ombre disproportionnée, montrant une tête de taille normale avec un long nez de menteur, le nez allongé de Pinocchio.

En conclusion, l’image politique n’est pas toujours le reflet de l’homme politique et de ses actes. La manipulation de l’image politique peut refléter le mensonge dans l’intention de séduire les citoyens.