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L'Économie Ivoirienne

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avec des conséquences écologiques et climatiques qui pourraient, dans un proche avenir, s'avérer particulièrement graves. C'était aussi une sorte de fuite en avant, fragile par sa dépendance à l'égard de la conjoncture économique internationale. La crise mondiale a ainsi touché la Côte d'Ivoire de plein fouet, tarissant ses recettes d'exportation, l'empêchant d'honorer certains de ses engagements internationaux, et, surtout, entraînant une sévère dégradation des conditions de vie des classes moyennes et des populations urbaines défavorisées. Les remèdes appliqués – sans réticence depuis la mort de Félix Houphouët-Boigny – sont ceux préconisés par le Fonds monétaire international (F.M.I.) : privatisations, « dégraissage » de la fonction publique, austérité. Tout l'appareil qui a soutenu ce que certains appelaient jadis le « miracle ivoirien » a été démantelé ou est en passe de l'être.

L'agriculture de plantation constitue toujours la ressource essentielle du pays et la base de sa seule grande branche industrielle, l'agroalimentaire. La Côte d'Ivoire figure parmi les principaux producteurs de cacao (premier rang mondial), de café, d'huile de palme et fournit encore de notables quantités de fruits tropicaux (ananas, bananes), de coton, un peu de caoutchouc, de tabac et de sucre. Le manioc, le mil et le riz sont les grandes cultures vivrières. La sylviculture est en déclin, à la suite de la surexploitation des ressources naturelles, notamment de l'acajou. L'élevage reste modeste.

Outre l'instabilité sociale et politique, la chute du cours des matières premières, telles que le café, le coton et le cacao, a replongé le pays dans la crise. Les organismes internationaux ont diminué considérablement leur aide, devant les dérapages budgétaires endémiques et les détournements de fonds. L'économie ivoirienne a dû faire face à deux nouveaux chocs : la libéralisation en 1999 de la filière cacao, entraînant une surproduction et un nouvel effondrement des cours et l'adoption en 2000 par l'Union européenne d'une directive qui autorise l'utilisation dans la fabrication du chocolat d'autres matières grasses végétales que le beurre de cacao, à hauteur de 5 % du poids total. Les échanges restent dirigés surtout vers l'Union européenne, particulièrement la France, premier partenaire commercial de la Côte d'Ivoire.

Depuis 2003, l'économie est entrée en récession, à la suite du développement de la guerre civile et de la partition de fait du pays entre le nord et le sud. Dans un climat tendu et xénophobe, l'activité des entreprises s'est effondrée, entraînant faillites et licenciements, tandis qu'un mouvement de délocalisation commence à s'observer au profit des pays voisins. L'application d'un accord, signé en 2003, qui conditionne la réconciliation nationale et le retour de la paix, n'est toujours pas effective alors qu'elle constitue le préalable indispensable

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