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La France

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te de tout cela, le pillage se développe (vol ou incendie chez de gros exploitants, attaque de riches marchands etc.).

En France, cette offensive des paysans reprend entre 1780 et 1790 avec notamment la multiplication des procès contre les seigneurs. Les cahiers de doléances de 1789 révèle entre autres des revendications qui remettent en cause la société traditionnelle. À l'été 1789, face à l'oppression seigneuriale les paysans répondent par une violence révolutionnaire.

La prospérité du XVIIIe siècle, en partie liée à une croissance démographique, a pour conséquence une hausse des prix et de la production, l'élévation de la rente et du profit ainsi que l'essor du grand commerce maritime et colonial mais il ne s'agit ni d'une révolution industrielle ni d'une révolution agricole. Le capitalisme demeure essentiellement commercial. Sur les masses rurales pèsent encore les charges et contraintes du régime seigneurial. La croissance démographique entraîne une relative surpopulation des campagnes, ce qui rend ces charges et contraintes d'autant moins supportables. À ceci s'ajoute d'autres difficultés dans les années 1780, à savoir la baisse du prix du grain, la crise viticole et de l'élevage ovin. De plus, en 1750 naît en Angleterre ce qu'on appelle la « crise industrielle ». À partir du traité de commerce franco-anglais de 1786 s'ensuit une crise industrielle consécutive à l'ouverture du marché français face à la concurrence anglaise.

C'est cette stagnation ou régression supposée qui va entraîner une série d'évènements déclencheurs du processus révolutionnaire : la faillite des finances royales, la disette de 1788 – 1789, avec une dette de 5 milliards de livres[2]. La monarchie française ne peut éviter la banqueroute que par la suppression des privilèges fiscaux de la noblesse et du clergé.

Face à l'hostilité de l'aristocratie, Louis XVI se voit contraint, en 1788, de convoquer les États Généraux pour le mois de mai 1789. Suite à la très mauvaise récolte de 1788, qui entraîne un climat de grave crise sociale, est conduite la campagne électorale de l'hiver et du printemps 1789. Celle-ci renforce les tensions entre les ordres privilégiés et le Tiers-Etat au sein duquel la bourgeoisie et les masses populaires affirment leur unité contre l'aristocratie, le privilège et l'absolutisme. Leurs cahiers de doléances réclament à la fois une constitution, une réforme de la justice et de l'administration, l'égalité civile et fiscale ainsi que la garantie des libertés fondamentales (individu, presse etc.).

La succession des inégalités sociales sont de plus en plus perçues comme des injustices, en particulier au niveau des impôts.

En effet, depuis 1789 on est face à des inégalités présentes depuis toujours, plus précisément en ce qui concerne les trois ordres. Il est intéressant de voir dans un premier moment les inégalités du Tiers-Etat par rapport aux impôts et plus tard des privilèges et enfin de la bourgeoisie.

La noblesse et le Tiers-Etat sont inégaux face à l’impôt. La noblesse et le clergé ne payent pas d’impôts et occupent des fonctions prestigieuses tandis que les gens du Tiers-Etat payent ces impôts et travaillent.

Les privilèges deviennent au fur et à mesure insupportables pour le Tiers-Etat. Les exemptions d’impôt, les droit de banalité ou de péage, les monopoles tels que ceux du colombier ou de la garenne ou encore les redevances diverses, tous ces avantages, toutes ces inégalités et plus encore l'inégalité devant l’impôt révoltent les paysans et les bourgeois réunis. L’église pour sa part choque et révolte car en plus d'être extrêmement riche, cet ordre ne paie pas d’impôt et prélève la dîme sur les revenus agricoles. De plus, cette Eglise, enrichie par les dons des fidèles, se fait régulièrement détournée sa fortune par certains membres du clergé qui voient en celle-ci un bien personnel

Les bourgeois enfin, sont ceux qui font vivre le peuple. Il y a d'abord les petits bourgeois, ces marchands que l'on voit tous les jours sur les marchés et qui envoient leurs enfants étudier pour en faire des médecins, des avocats, des professeurs. La plupart des députés aux assemblées révolutionnaires seront issus de cette petite bourgeoisie qui sait lire, écrire et parler. Au-dessus, on trouve une bourgeoisie de commerce, des négociants qui se sont lancés dans le commerce international. Ces gens sont ouverts aux idées nouvelles, ils trouvent que le royaume stagne, ils s'énervent des tracasseries de l'administration et cependant ils achètent des charges pour leurs fils afin d'en faire des commis d'état avec le secret espoir d'un anoblissement. Plus riche encore est la bourgeoisie d'affaire, les banquiers, les industriels et tous ceux qui vivent des revenus que leur assure la levée des impôts. Enfin toute une bourgeoisie n'ayant plus besoin d'entreprendre pour s'enrichir, vivait du cours de la rente.

Mais dès août 1789, les privilèges et la féodalité sont abolis et les hommes sont proclamés « libres et égaux en droits ». Il faut cependant attendre deux ans avant que ne soit achevée la première constitution écrite de la France en septembre 1791. Ces hommes deviennent des citoyens appartenant à une Nation. À tous les hommes sont reconnus les droits inaliénables et imprescriptibles de liberté, propriété, sûreté et résistance à l'oppression. Invisible, la souveraineté réside dans la Nation.

La Monarchie Absolue Française est contestée. On constate d'abord des problèmes internes.

La France prend exemple sur des pays possédant un système différent comme l’Angleterre, par exemple, où le roi partage son pouvoir avec deux chambres, l'une composé de nobles et l'autre des députés du Tiers-Etats (ce qui signifie qu'ils sont égaux), mais aussi des pays qui ont réussi à avoir leur liberté comme l’Amérique, qui a obtenu son indépendance envers les Anglais le 04 Juillet 1776.

Mais l'autorité est remise en cause. Les philosophes des Lumières aspirent à une autorité politique non despotique, à une morale libérée du joug de l'Eglise, à une société affranchie de la violence et du fanatisme mais aussi l'émancipation intellectuelle, politique et parfois sociale de l'humanité. Il s'agit là des grandes préoccupations d'un siècle qui débute symboliquement par la Révolution anglaise et s'achève avec la Révolution française.

La tradition chrétienne ne distingue pas religion et politique, de ce fait toute rébellion contre l'autorité est synonyme de révolte contre Dieu. La doctrine du droit naturel et du contrat social refuse toute justification à l'absolutisme de droit divin. En combattant le despotisme, les philosophes ne vont pas jusqu'à prôner la révolution, mais expriment une conception nouvelle du pouvoir. Ainsi Voltaire ou Diderot assignent à Frédéric II de Prusse ou à Catherine II de Russie la mission de « souverains éclairés » c'est-à-dire promouvoir une raison d'Etat laïque et l'avènement des Lumières. Au XVIIIème siècle, on observe donc le mouvement dit des Lumières qui regroupe des philosophes comme Voltaire, Montesquieu, Beaumarchais, Diderot. Ces derniers rejettent la monarchie absolue, la censure et les privilèges. Ils développent les principes d’égalité et de liberté d’expression. Le combat des Lumières est celui de la tolérance et de la dénonciation des préjugés. Les persécutions religieuses contre les jansénistes et les protestants en France ou encore contre les catholiques en Angleterre conduisent à l'exigence de la Liberté de conscience. On peut citer la lutte de Voltaire avec son Traité sur la tolérance en 1763. Voltaire critique l’intolérance de l’Église. Il ne rejette pas l’existence de Dieu mais celle du Clergé. La critique des Eglises s'accompagne aussi d'une nouvelle réflexion sur la religion. Beaumarchais, lui, s’en prend à la société divisée en 3 ordres (Noblesse, Clergé, Tiers-Etat) car il réclame l’égalité entre les individus et souhaite que les hommes réussissent par leurs mérite et non par leur naissance. Enfin Montesquieu critique la société inégalitaire. Il préfère réformer la monarchie en limitant le pouvoir du roi puis réclame la séparation des 3 pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire).Suite à de nombreuses censures, leurs idées se diffusent.

Quelques limites au pouvoir absolu existent cependant comme le respect des "lois fondamentales du royaume" (Le roi par exemple ne peut pas choisir son héritier qui ne peut être que le plus proche héritier mâle). De multiples coutumes provinciales et des privilèges réduisent aussi son pouvoir. De même, le système de la vente et de l'hérédité des

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