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tout en France. Cette politique ne l'empêche pas d'être pragmatique, de tenir compte des réalités.

2° - L'avènement de la Vème République modifier le paysage politique :

1. L'UNR, qui suit la pensée de de Gaulle, est un mouvement de notables, qui profite de la personnalité du général et de l'adhésion des français aux nouvelles institutions.

2. Le CNIP, modéré et libéral qui appuie le général jusqu'en 1962 va se disloquer lorsque Valéry Giscard d'Estaing fonde les Républicains Indépendants et veut donner à la droite un visage plus moderne et dynamique.

3. Au centre, le Parti Radical décline : le MRP qui soutient de Gaulle jusqu'en 1962, subit une forte défaite électorale et est remplacé en 1966 par le CDS de Jean Lecanuet.

4. La SFIO est affaiblie par les divisions et les dissidences : la majorité s'est ralliée en 1958 à de Gaulle, certains dissidents fondent le PSU en 1960.

5. Le PCF, toujours lié à l'URSS, figé dans ses pratiques staliniennes. M. Thorez meurt en 1964 et est remplacé par Waldeck Rochet "le Khrouchtchev français".

II. Le premier septennat, 1959 - 1965.

A - la fin de la guerre d'Algérie 1958-1962 et la décolonisation.

De Gaulle est ramené au pouvoir par l'armée et les Européens d'Algérie. Le 13 mai 1958, à cette date il ne semble pas avoir d'idées arrêtées sur la question. En juin 1958, il se rend en Algérie pour affirmer l'autorité du gouvernement central, mais il ne précise pas ses intentions. A Alger il proclame le célèbre "je vous ai compris" le 4 juin 1958, qui est interprété comme une adhésion à l'Algérie française. Sur le plan militaire il poursuit les efforts contre le FLN et définit aussi un plan de développement économique et social pour la population musulmane, le Plan de Constantine d'octobre 1958. Entre temps, le FLN avait accentué sa guérilla sur le terrain et formé le GPRA, alors que l'opinion internationale désavouait la France et qu'en métropole l'opposition à la guerre se faisait jour.

En septembre 1958, il propose au FLN la "Paix des braves" et des discussions avec des élus désignés par les Algériens. Échec, le FLN refuse de déposer les armes.

Septembre 1959 : le droit à l'autodétermination, le 16 septembre 1959, les Algériens ont le choix entre trois solutions :

- l'indépendance

- la francisation (l'intégration)

- l'autonomie en association avec la France.

En 1960, il évoque l'Algérie algérienne et la République algérienne et en 1961 d'un État algérien souverain. Les pourparlers commencent avec le FLN dès 1960, ils aboutissent en mars 1962 aux Accords d'Évian.

L'évolution de la politique gaullienne va susciter des fortes oppositions dans l'Algérie française : les activistes pieds noirs et une partie de l'armée.

- 24 janvier au 1er février 1960, semaine des barricades, l'armée refuse de rejoindre le mouvement. En métropole l'opposition à la guerre se développe.

Le 8 janvier 1961, l'autodétermination est acceptée par référendum avec 75% de oui. Ce résultat va amener de violentes réactions en Algérie. Les activistes forment l'OAS (OAS : Organisation Armée Secrète) qui recourt au terrorisme pour maintenir l'Algérie dans la France. A Alger, éclate le putsch des généraux : Challe, Salan, Jouhaud et Zeller le 21-25 avril 1961. L'insurrection échoue, mal préparée, l'armée ne suit pas ses chefs et surtout de Gaulle fait preuve d'une grande détermination. Après cet échec, l'OAS multiplie les attentats pour créer le chaos, empêcher tout accord avec le FLN, et répondre aux attentats très violents du FLN contre la communauté européenne. Le résultat de ces actions fut d'interdire toute cohabitation entre Européens et Musulmans.

- de Gaulle use alors de l'art. 16 de la constitution et s'appuie sur le contingent qui refuse de suivre les officiers rebelles.

- texte de l'allocution du 23 avril 1961.

L'indépendance finit par être acceptée par de Gaulle qui renonce au Sahara revendiqué par les deux parties.

18 mars 1962 : Accords d'Évian - fin de la guerre, indépendance. Les accords sont approuvés par 90,6% des voix le 8 avril en métropole. Ils provoquent une flambée de violences, l'OAS pratique la politique du pire, attentats et tentative de rendre l'Algérie comme elle l'était avant la conquête française, alors que le FLN continue ses massacres contre les Européens. Près d'un million d'Européens prennent la route de l'exode.

Attentats ratés contre de Gaulle (Petit Clamart le 22 août 1962).

B - La réforme constitutionnelle.

Après la signature des Accords d'Évian, les partis politiques souhaitent que de Gaulle s'efface et laisse les formations politiques jouer leur rôle. Socialistes et Radicaux refusent la pratique autoritaire du pouvoir, la situation en Algérie amène l'opposition des Pieds-Noirs, les modérés sont ulcérés du renvoi de Pinay en 1960. Les ministres MRP démissionnent en mai 1962 pour la question européenne. En avril 1962, après la démission du M. Debré, la nomination de G. Pompidou est comme un nouvel affront, car il n'est ni parlementaire, ni homme politique.

Le 12 septembre, quelques temps après l'attentat du Petit-Clamart, de Gaulle annonce une révision de la constitution prévoyant l'élection du président au suffrage universel. Cette question, qui relevait du Parlement, sera soumise à référendum. Tous les partis, sauf l'UNR, sont hostiles et par une motion de censure, renversent le gouvernement Pompidou. De Gaulle dissout l'Assemblée et organise de nouvelles élections législatives.

Au référendum du 28 octobre 1962, le projet obtient 62% de oui. En novembre 1962, les élections législatives donnent une large majorité aux Gaullistes, à leurs alliés et aux R.I

PCF - 41 députés SFIO - 66 Rad. - 39 CDS - 55 UNR - 233 R.I. 35 non-inscrits - 13 -> G. Pompidou est renommé 1er ministre.

C - La croissance économique.

L'assainissement de la situation financière : le plan Pinay-Rueff, (A.Pinay étant ministre des finances et J.Rueff, économiste). L'objectif est le retour à l'équilibre budgétaire, la méthode : la dévaluation de 17,5%, les économies budgétaires, la lutte contre l'inflation, la création d'un nouveau franc (le nouveau franc, avec deux zéros en moins).

Les résultats sont rapides, la croissance repart sur des moyennes de 5% par an, le IIIème plan, 1958-1961 porte sur la modernisation et les investissements, le IVème plan, 1961-1964 sur le progrès social, l'aménagement régional.

Les lois d'orientation agricole de 1960 et 1962 portent sur le remembrement, la mécanisation, l'aide aux jeunes exploitants.

Pour l'industrie - améliorer la productivité, fermetures des mines, regroupement d'entreprises, décentralisation et aménagement du territoire dans le cadre des 21 régions et des 8 métropoles d'équilibre.

1963 - création de la DATAR, de la 4ème semaine de congés payés, augmentation des salaires, du pouvoir d'achat. Une balance commerciale qui redevient excédentaire.

Quelques ombres à la prospérité :

- le mécontentement des agriculteurs qui s'endettent et craignent la concurrence européenne, des mineurs en grève en 1963, la reprise de l'inflation.

Plan de stabilisation de VGE : blocage des prix, restriction du crédit -> mécontentement social.

D - la politique étrangère - indépendance et grandeur de la France.

- doter la France de l'arme nucléaire : le programme avait été initié sous la IVème, il fut accéléré, la 1ère bombe A explose en avril 1960 au Sahara. Malgré l'opposition des É.U, les armées françaises sont équipées de nouveaux matériels, fusées, bombardiers stratégiques, 1er sous-marin porte-missiles. La France se retire des organismes militaires de l'OTAN (1966).

- le refus de la double hégémonie (URSS et USA). De Gaulle critique les É.U, mais il les soutient sans réserves dans la crise de Cuba. En 1964, il reconnaît la Chine communiste, condamne la guerre du Vietnam - 1966, discours de Pnom-Penh - voyage au Québec, à Moscou (1966).

- la politique européenne : il refuse toute supranationalité et reste sur une formule respectant la souveraineté de chaque État. Il refuse en 1963 et en 1967 l'entrée du R.U dans la CEE. Il préfère organiser la coopération franco-allemande, traité de 1963.

III - Le deuxième mandat, les avatars 1965-1969.

A - la montée des oppositions et l'élection présidentielle de 1965.

L'exercice personnel du pouvoir amène de nombreuses oppositions :

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