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La Volonte

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l persévérant qui engage la totalité du moi. La volonté enveloppe la puissance incarnée dans le corps-propre, une patience parfois très longue avant d'arriver au résultat. Le souhait lui est myope, il a des vues très courtes et il cherche une satisfaction immédiate. Le souhait, c'est une volonté qui ferait abstraction du temps. Le souhait se cantonne à la représentation de la volonté au lieu de vouloir. C'est un peu comme dans la culture d'une graine. Une fois qu'elle est plantée, on ne va pas la ressortir tout le temps pour savoir si elle pousse, on la laisse dans la terre et on nourrit son développement. Un tempérament extraverti, qui est très velléitaire, se dispersera en souhaits qu'il pourra chanter sur les toits ; résultat : il en restera au souhait ! Un esprit volontaire sera plus intériorisé, condensé, quant à ses buts, il fera mûrir ses projets et sa volonté ne se dispersera pas dans un faire-voir. Le secret subjectif est une réserve de force pour la volonté, ceux qui sont tout à l'extérieur perde une réserve de force.

2) La relation entre volonté et désir elle, est plus subtile. Dans le désir réside une puissance, une énergie qui est celle de la Vie. Il est clair que dans toute volonté; il y a un désir comme but à atteindre. Pourtant, la volonté est plus que le simple désir, c'est un désir que j'ai fait mien, c'est un désir auquel je me suis identifié et que je veux maintenant réaliser, car il est devenu comme une extension, un accroissement de moi. La trace de l'ego comme pouvoir d'appropriation est inscrite dans l'acte volontaire. Regardez l'enfant, dès que le sens de l'ego apparaît: "je veux" ceci, je veux cela. Dans la force de cette affirmation, il y a la puissance du moi et sa présence insistante.

3) La volonté porte en elle une affirmation centrale qui est volonté de devenir, volonté d’être davantage et davantage. Le désir cherche l’accroissement et il contient en lui la puissance d’affirmation de la Vie, mais la volonté fait de cette puissance une application dirigée, maîtrisée, ordonnée, conforme à des fins fixées par avance. Le désir peut s’insinuer en moi, peut-être l’effet d’une suggestion. Mais la volonté est plus qu’une influence, la volonté entreprend ce que le désir perçoit comme séduisant, comme la tentation du désirable. Le désir peut se disperser en de multiples objets. Cependant, comme on ne peut correctement faire qu’une chose à la fois, on ne peut vouloir qu’une chose, même s'il est possible d’avoir de multiples désirs. Parce que la volonté est volonté du moi, la volonté est une. Quand nous disons agir bon gré, mal gré, nous percevons bien que la volonté est la faculté de faire ou de ne pas faire suivant son gré, ce qui ne veut rien dire d’autre sinon que le principe qui me détermine à l’action volontaire se trouve en moi. La volonté est le propre d’un être agissant et d’une action que j’engage de toutes mes forces.

4) Cette affirmation de la volonté est-elle la même chose que l’effort ? L’effort peut-être désordonné, manqué de but et manquer de constance. La volonté impose un but, un ordre et une constance : la volonté est intentionnelle. La tradition occidentale a souvent identifié l’effort à la volonté. Le volontarisme qui va de Descartes à Maine de Biran, ou Alain, nous a habitués à l'idée selon laquelle la volonté ne s'éprouvait que dans l'effort. L'exemple de Maine de Biran, c'est celui de la chaise tenue à bout de bras: cet effort qui tend à prouver que la volonté est un pouvoir hyper organique, capable de dépasser la douleur du corps. Cette idée est profondément gravée dans la conscience commune. Nous pensons qu'avoir de la volonté, c’est « faire des efforts ». Nous voyons alors la volonté comme une lutte contre la résistance du corps. Mais c'est une vision superficielle. La tension de la volonté et l'entêtement face au sentiment de résistance dans l'effort ne sont pas la même chose. Un roi qui doit signer son abdication n'a que très peu d'effort à faire. Mais pour la volonté, il est très dur d'accepter l'idée même de l'abdication.

Quand la motivation de la volonté est très grande, nous sommes capables de déployer une immense énergie et ne pas avoir vraiment conscience de faire des efforts.

Quand nous avons l’occasion de faire ce que nous aimons, ou bien quelque chose pour quelqu'un que nous aimons, l'effort s'oublie de lui-même. Il peut y avoir des cas où la volonté puissante est rassemblée, où elle parvient à une habileté qui lui permet d'accomplir beaucoup avec un effort - extérieur - assez minime.

Vouloir ce n'est pas comme on le dit parfois, "faites des efforts". Il y a quelque chose de paralysant et de désespérant dans cette formule. C’est une incitation à vide. Elle ne contient pas de direction et même pire, pas de vraie motivation. Donnez-nous un sens, une motivation belle, grande, hardie et vous verrez ! Nous ferons des efforts inouïs, sans même nous ne rendre compte ! Vouloir, c'est s’élancer vers un but, porter intensément contre soi un désir et le mener avec patience à sa réalisation, ce n’est pas « faire des efforts ». De toute manière, on n'a jamais vu que l’effort brutal, le body bulding ou tout effort pour l’effort, formait vraiment la volonté ! La volonté n’est pas physique comme peut l’être l’effort. La volonté est spirituelle dans son essence, mais elle se donne à elle-même dans le jeu du corps avec le monde, dans le corps à corps avec le cours des choses.

En sommes, la volonté est le moi agissant, le moi qui a conscience de ce qu’il poursuit, qui tour à tour délibère, choisi, décide, entreprend, le moi qui se met en mouvement.

La volonté enveloppe l’effort, mais en le faisant oublier parce qu’elle est une énergie en mouvement

INTRODUCTION

• Qu'est-ce qu'un acte volontaire ?

C'est un acte intentionnel, c.à.d. précédé et déterminé par un projet conscient.

D'ailleurs un acte est intentionnel, déterminé par la représentation de ses conséquences ou bien il n'est pas réellement un acte. Cf. Sartre : dans l'acte volontaire je réalise intentionnellement un projet conscient.

C'est l'acte d'un sujet

Tout acte est l'acte d'un sujet, précisément en ce qu'il est pensé comme projet avant d'être accompli.

• Problème que pose la détermination du vouloir :

- Problème

Qu'est-ce qui est à la source de l'acte volontaire, qui le détermine ?

Ex. Je décide d'aller au cinéma. Pourquoi ?

Thèses en présence:

1. Parce que l'idée m'en est venue.

Idée -) volition

La clef du vouloir serait à chercher dans la représentation de l'acte à accomplir.

-> Théorie intellectualiste (Spinoza))

2. Parce que j'ai envie d'y aller.

Désir (absolu) -> volition.

La volonté serait déterminée par les désirs (du moins par un désir exclusif)

-> Thèse de Condillac

N.B. 1 et 2 = explications psychologiques

3. Parce que j'ai décidé d'y aller.

(Volonté)-> Volition

La volonté serait le pouvoir autonome, indéterminé, de faire ou de ne pas faire quelque chose, elle transcenderait toute motivation.

Théorie du fiat : Maine de Biran et DESCARTES.

N.B. 3 = explication métaphysique: volonté = "libre arbitre"

4. Parce que, étant ce que je suis, je me trouve être disposé à le faire.

Personnalité -> volition cf. Hegel

-) Thèse de Bergson

5. Parce que je juge que le désir que j'ai d'y aller mérite satisfaction.

Moi psychologique avec ses besoins

Réflexion

(Reconnaissance d'un motif)

---->But (valeur)

Moi idéal

• Schéma classique (intellectualiste) de l'acte volontaire

Il distingue quatre moments :

1) la conception du projet à réaliser

2) la délibération au cours de laquelle sont appréciés les motifs et les mobiles

3) la décision qui met fin à la délibération et arrête un choix

4)

...

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