La transformation des objets de l’action collective

PERES Philéas – DNS SES EC3

Vous montrerez que les objets de l’action collective se sont transformés

Depuis les années 1960, l’action collective a connu des transformations en France. Alors que les mobilisations portaient davantage sur des luttes ouvrières, aidées par les syndicats, elles portent aujourd’hui davantage sur des revendications telles que l’écologie, le féminisme ou bien la défense des minorités. L’action collective désigne les actions communes menées par plusieurs personnes afin d’atteindre un objectif commun. C’est pourquoi il convient de se demander comment les enjeux de l’action collective ont évolué depuis les années 1960 en France. Après avoir étudié l’évolution des revendications et du répertoire de l’action collective, nous observerons l’évolution des acteurs de l’action collective.

I- DEPUIS LES ANNÉES 1960, UNE ÉVOLUTION DES REVENDICATIONS ET DU RÉPERTOIRE DE L’ACTION COLLECTIVE

1. L’émergence des nouveaux mouvements sociaux (NMS)

Les nouveaux mouvements sociaux (NMS) sont apparus dans les années 60. Ils s’opposent aux mouvements traditionnels. Le principal exemple de rupture est mai 68. L’évolution des revendications est mise en évidence par trois nouvelles revendications majeures : les revendications post-matérialistes ; sur les modes de vie et préoccupations du quotidien et enfin les revendications identitaires. On explique et développe ces 3 nouvelles revendications. Il faut ensuite mettre en lien cela avec l’exemple du Doc. 2 où une manifestation se tient pour contester une décision de justice sur le chlordécone. C’est une revendication post-matérialiste mais que l’on peut aussi inclure dans les préoccupations du quotidien, on explique en quoi. On peut aussi prendre le Doc. 3 comme exemple de revendication post-matérialiste : c’est la mobilisation pour le droit à l’IVG à Andorre et on développe pourquoi. Tout cela entre dans les NMS. Ensuite, on développe l’analyse d’Alain Touraine qui définit les NMS à partir du modèle IOT qui repose sur 3 principes. On explique ces 3 principes (l'identité ; l'opposition et la totalité) et puis on refait le lien avec le sujet car Touraine démontre que les nouveaux mouvements sociaux se distinguent du mouvement ouvrier par l'organisation ; le répertoire d'action et les revendications que l'on explique aussi dans le développement. Pour compléter les exemples des documents on prend les exemples de grands mouvements sociaux comme le mouvement de défense de l'environnement avec Greenpeace ou le mouvement de défense des droits des minorités avec SOS Racisme.

1. La diminution et la transformation des conflits du travail

Depuis les années 70, on observe une diminution des journées de grève. Les conflits du travail sont donc en recul. Cela est lié à la tertiarisation de l’économie ; à la diminution des raisons de faire grève (avec la hausse du bien-être au travail, les NFOT..) ainsi que la baisse du nombre d’ouvriers qui réduit le nombre de grévistes. Cela s’explique principalement par la fermeture des principaux bastions industriels. Pour illustrer cela, on utilise le document 1 qui traite de l'évolution de la part des entreprises qui déclarent au moins une grève entre 2005 et 2020. En 2005 2,8% des entreprises ont connu au moins une grève dans l'entreprise où l'un de ces établissements alors qu'en 2020, seulement 1,5% des entreprises ont connu au moins une grève. C'est une baisse d’un 1,3 point de pourcentage ou bien de 46% (en utilisant un taux de variation). En 2005 on notait 160 jours de grève pour 1000 salariés contre seulement 60 jours de grève pour 1000 salariés en 2020. Tous ces chiffres démontrent la diminution du nombre de conflits du travail. Les conflits du travail changent aussi de forme car les salariés peuvent privilégier des arrêts de travail de courte durée, des manifestations, des pétitions ou des rassemblements, moins coûteux financièrement et socialement sûrement.

1. L’évolution du répertoire de l’action collective pour les revendications

Pour Charles Tilly, chaque société se caractérise par un répertoire d'action collective, le premier étant le local patronné (1650-1850) et le second le RAC national autonome (1850 -1980). Depuis les années 1990, on note l'émergence d'un 3e RAC national solidariste. Tilly établit le rapport un chaque RAC à des critères. Ces critères sont les types d'intérêts défendus ; le rapport aux autorités ; la formulation des revendications ainsi que le niveau de violence. On développe tous ces points que l'on illustre avec un exemple pour chaque RAC. Cela démontre encore une fois l'évolution des enjeux de l'action collective