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Lcrédits Font Ils Les Dépots

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onçant « qu’importe le niveau de l’épargne, les effets induits par l’investissement conduisent finalement àl’égalité entre épargne et investissement. » Si on voulait caricaturer le propos, on dirait que l’épargne est un sous-produit de l’investissement, comme on dirait maintenant que les dépôts sont un sous-produit des crédits. Le deuxième principe est celui du multiplicateur d’investissement, lequel indique qu’une somme dépensée en investissement irrigue l’économie en déclenchant par vagues d’autres investissements et ainsi de suite. Donc, les investissements se sont multipliés. Et puisque l’épargne in fine égale l’investissement, l’épargne s’est multipliée. Et comme l’épargne se trouve en banque…les dépôts, se sont multipliés.

Voici donc, un mécanisme dont le déroulement, à l’envers de ce qui était professé dans le cadre de l’économie classique, explique que les liens de causalité « classiques » puissent être inversés. Cette approche théorique est confortée par le raisonnement comptable. Le crédit consenti à l’entreprise x, pour acheter des machines se traduit par un dépôt en banque de l’entreprise y. Le montant de l’un est équivalent à l’autre. Les crédits auront bien généré autant de dépôts. On montrera que l’introduction d’une autre banque ne gène pas l’argumentation, si ce n’est qu’on fait intervenir ou bien le marché interbancaire, ou bien une banque centrale pour que les trésoreries soient ajustées.

Si c’était si évident pourquoi, diable, n’y avoir pas pensé plus tôt ? Il est vrai ! Mais aussi pourquoi avoir attendu des millénaires pour esquisser l’idée que le soleil ne tournait pas autour de la terre? Parce que les évidences se heurtent parfois à la mauvaise tête de la réalité. Pour ce qui concerne la rotation de la terre, quelques illuminés trainent encore contemplant la marche du soleil, et démontrant par ce qu’on voit que le soleil tourne bien autour de la terre. Dans le domaine monétaire la réalité était que les crédits ne se transformaient pas toujours en dépôts ! Et que prétendre l’inverse n’était qu’escroquer le bon peuple et lui faire prendre des vessies pour des lanternes.

Il faut présenter la cause : la découverte de cette idée que les crédits font les dépôts, tient au développement de la monnaie fiduciaire, les billets de banque, par opposition à la monnaie métallique, les pièces d’or et d’argent. Le raisonnement était le suivant. Le billet de banque était émis par une banque en contrepartie d’un dépôt par un commerçant sous forme de pièces d’or. Le billet est plus facile à transporter… etc. Ce commerçant part commercer avec ses billets. Le temps que ces derniers reviennent à la banque pour paiement pouvait être long. Alors, pourquoi ne pas émettre des billets en plus ? La première émission correspond bien à cette évidence que « les dépôts font les crédits », la deuxième, c’est l’inverse, sachant que la confiance dans le billet tient au banquier et à la couverture or des émissions. Comme dans le premier cas, les billets mettaient un certain temps pour revenir au paiement, donc pourquoi ne pas faire une troisième émission etc. etc.… parfois, les billets revenaient pour échange. Leurs détenteurs les voulant sous une autre forme avec une autre échéance… si aucun billet ne se présentait au paiement, alors la faculté de créer de la monnaie était totale. Et si les détenteurs de billets ne voulaient pas les laisser déposés dans leurs matelas, ils pouvaient les remettre à la banque pour un peu plus tard les reprendre et aller commercer.

C’est très exactement ce type de raisonnement qui animait Palsmstruch quand il lança la banque de Suéde dans cette aventure. Elle tourna mal, car, tout le monde n’avait pas une confiance absolue dans les billets de cette banque et les demandes de remboursement en or se multiplièrent au-delà de l’encaisse métallique de la banque, qui fit faillite. Palmstruch avait été victime de son optimisme, (ils garderont les billets) mais surtout d’un mécanisme qui a beaucoup fait parler de lui plus tard : la trappe à monnaie, ou trappe à liquidité. Ce mot imagé décrit les conséquences de la conversion de la monnaie dans son étalon : l’or dans le cas présent. Les détenteurs de billets qui les transforment en or pour les conserver dans leurs coffres détruisent de la monnaie et donc interrompt le processus de création. Ce mécanisme même a été analysé par Keynes, qui a mis en valeur que le processus de multiplication des investissements donc de l’épargne pouvait être contrarié par la thésaurisation, laquelle faisait effet de trappe à monnaie.

Or la foi dans la monnaie de banque, dite « de confiance », c'est-à-dire la monnaie fiduciaire étant limitée, les demandes de conversion était soutenue, la capacité à créer de la

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